Chapitre 16

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Gaby avait voulu prévenir ses collègues de la présence du criminel dans la pièce.
Il fut tué alors qu'il ne faisait que son travail.

Gomez lui avait tiré dessus à bout portant , sans aucune hésitation et désormais l'arme était pointée vers mon père.
Mon père était terrifié à tel point que j'entendais l'accoudoir de son lit d'hôpital trembler.
Je craignais sincèrement pour sa vie.

-« Si tu fais ça je te démonte.
J'avais craché ces mots avec une telle hargne que ce dernier se retourna , surpris.

-Bah alors on réagit maintenant ? On a des couilles ? Tu n'aurais pas pu faire ça plus tôt, idéalement avant que Gaby ne se fasse buter ?

Chaque parole supplémentaire multipliait par 10 mon envie de le détruire.

- Qu'est ce que tu comptes faire maintenant ? Nous buter aussi ?
Dès que les forces de l'ordre t'auront retrouvé ils te cribleront de balles et ta dépouille sera jetée à la mer comme le vulgaire déchet que tu es.

- Penses tu que je suis aussi bête que ça ? Je vais bien évidemment me servir de vous pour ne pas me faire tirer dessus

A ce moment là il saisit le lit de mon père.

Lorsqu'il fut dos à moi je tentai de lui tirer dessus quand soudain j'aperçus un point rouge sur mon pied.
Je tournai alors la tête et vis sur le toit du bâtiment en face un homme armé d'un sniper.
Sniper qui au passage me visait.

- Malheureusement pour toi j'ai un ange gardien qui observe tous mes faits et gestes. Mais bien essayé tout de même !

Ma haine envers lui que je croyais à son paroxysme continuait à augmenter.
Je fus alors contraint de le suivre sans broncher, bien que cela me faisait bouillir de l'intérieur.

Et alors que la situation était déjà catastrophique , Sarah apparut devant nous, pas du tout au courant de la situation.

-« Jackson ça va ?? Qu'est-ce qu'il se passe ? C'est qui ce mec et pourquoi il est avec ton père ?

Gomez me fixait, attendant ma réponse.
Alors , la gorge serrée, je répondis :

- Oui tout va bien mon ange t'en fais pas, retourne dans ta chambre.

- Non hors de question ! Je suis là à poireauter depuis tantôt dans la chambre, j'ai faim, j'ai des bouffées de chaleurs, j'ai envie de fraises à la chantilly et en plus j'ai entendu qu'un psychopathe tout droit sorti de prison était ici.

Mon épouse dut voir la terreur dans mes yeux car elle s'arrêta net et bougea lentement les yeux vers Eduardo qui lui fit un grand sourire.

- Le psychopathe en question, enchanté de vous rencontrer.

Il ne fallut qu'un centième de seconde pour qu'elle prenne un gun caché dans son dos, ce geste lui sauva sans doute la vie car lui aussi avait pointé son arme dans sa direction.

- C'est que Madame a du courage

- Vous n'avez pas idée

Sarah le regardait dans les yeux, totalement immobile.
C'est à ce moment là que je réalisai que vivre avec une femme qui ne se laisse pas faire comme Sarah allait générer de l'angoisse chez moi toute ma vie.

- Madame oserait-elle tirer ou ce n'est que du bluff ?

Elle était incroyablement belle , sûre d'elle et dangereuse. Tout ce qui me plaisait et pouvait me rendre fou.
Alors sans même cligner des yeux ou détourner le regard, elle répondit :

- Essayez et vous verrez bien.

Et contre toute attente celui-ci baissa son arme, un sourire malsain aux lèvres.

- Elle me plaît

- Elle a déjà quelqu'un.

Je n'avais même pas eu besoin de répondre.

Ce malade mental se tourna alors vers moi.

- Alors c'est toi l'heureux élu?
- En personne , répondis-je.
- Une femme comme ça c'est de la dynamite , faut avoir les couilles de la manier mon petit Jack.

Je hochai la tête en souriant faussement, même si actuellement mon envie était de le fracasser.

- Allez sauve toi maintenant beauté et sauve ta peau avant que je ne change d'avis.

Sarah refusa de bouger jusqu'à ce que je lui ordonnai.
Elle se jeta à mon cou et m'embrassa fougueusement.

- Je t'aime Jackson tu as intérêt à sortir de là vivant sinon je te botte les fesses.

- Moi aussi je t'aime mon coeur.

- L'amour c'est si écoeurant !"

Je le suivis de longues minutes jusqu'à arriver devant une grande porte, qui nécessitait un badge pour s'ouvrir. Il fit mine de tirer sur moi , ce à quoi je reculais.
Puis, il passa un badge et la porte s'ouvrit.
Je voulus avancer mais aperçus à nouveau le point rouge sur moi.

- Jackson n'avance pas !
Mon père qui semblait inconscient depuis tout ce temps avait littéralement hurlé.

Je restai alors à contrecoeur sur place.

- C'est ici que nos chemins se séparent mon petit Jackson , je prendrai soin de ton père ne t'en fais pas.

Une fois ces deux là partis je poussai un hurlement de frustration , de colère et de tristesse.
Je m'effondrai suite à ce sentiment d'impuissance qui vint me frapper de plein fouet.
Sarah, qui nous avait suivis, vint à ma rescousse.

Suite vendredi 30 septembre !!

Les amis de mon frère 3 : L'amour de la famille Where stories live. Discover now