Chapitre 9

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Pdv Jackson
L'avoir près de moi me rappela instantanément que je ne pouvais pas me passer d'elle.

-«  Oh Jackson mon amour ! Comment vas tu? Je suis tellement désolée pour tout ce qui t'arrive..

Les larmes coulaient à flots sur ses joues pourpres, rendant ses yeux d'autant plus brillants.
J'eus a cet instant précis un élan de reconnaissance envers la famille Mccain que je ne pus retenir.

- Heureusement que toi et Matthieu êtes là pour moi sinon je ne sais même pas comment je tiendrais avec ce qui m'arrive en ce moment.

Bien que les mots que j'avais prononcés étaient censés la réconforter , je la vis au contraire se raidir.

- Qu'est ce qui ne va pas mon amour ?

Mon épouse ne prononçait aucun mot et se contentait de fixer le vide.
En la regardant plus précisément je pus apercevoir des cernes mauves camouflées par du fond de teint ainsi qu'un teint plus pâle qu'à l'habitude : Ses mains, qu'elle cachait dans son dos, ne cessaient de trembler.

- Sarah ?

Toujours aucune réponse.

- Sarah qu'est-ce qui ne va pas ??? Tu as l'air si.. différente

Alors qu'elle avait levé sa tête vers moi pour m'écouter , elle regarda à nouveau ses pieds quand il fut le moment de répondre.

- Rien Jackson ne t'en fais pas je suis juste fatiguée car je ne dors pas très bien ces temps ci

- Tu es sure qu'il n'y a que ça ? Et pourquoi tu dors mal ?

- Car c'est dur sans toi..

- Mh je sens que tu me caches quelque chose , j'espère que tu sais que tu peux me parler de tout hein ? Si on est mariés c'est aussi pour s'écouter et se soutenir mutuellement.

Elle acquiesça.
Je ne voulais la brusquer pour rien au monde.
Je savais pertinemment que lorsque Sarah ne voulait pas parler , on pouvait remuer ciel et terre cela ne changerait rien.

- Écoute quand tu seras prête tu m'en parleras d'accord ? Je ne veux pas que tu affrontes ça toute seule , peut importe ce que tu traverses.

Cette dernière hocha à nouveau la tête et vint se blottir contre mes bras.
En pleine étreinte elle fit un grand pas en arrière.

- Sarah ça va ??

- Il fait chaud tout à coup tu ne trouves pas ? C'est irrespirable ici j'étouffe »

Bizarrement il ne faisait pas chaud : Au contraire il faisait légèrement froid.
Le plus étrange est que Sarah est de nature frileuse de base , donc si moi j'avais froid elle devait être gelée.
Or ce n'était pas le cas.

J'eus à peine le temps de réagir qu'elle s'écroula.
Je pus malgré tout mettre ma main sous sa nuque afin d'éviter la commotion.
Je criai alors à l'aide et quelques instants plus tard les gardiens arrivèrent.
Lorsqu'ils me demandèrent ce qu'il s'était passé je fus incapable de répondre.
Heureusement ils ne s'attardèrent pas sur ma réponse et la prirent immédiatement en charge.
Je ne réalisai toujours pas ce qu'il s'était passé jusqu'au moment où Sarah quitta la pièce sur un brancard.

Là, je vrillai.
Dans ma frustration je commençai à frapper dans tout ce que je trouvais en hurlant son nom.
Un gardien, qui se rendit compte de ma présence suite au vacarme , me ramena menotté jusqu'à ma cellule.
C'était celui qui m'énervait constamment avec son air supérieur.
Mais là il n'était pas question de moi mais plutôt de Sarah.

-« Je vous en supplie laissez moi aller à l'infirmerie ma femme a fait un malaise et elle y est. Je ne sais pas du tout ce qu'elle a je suis mort de peur s'il vous plaît permettez moi de la voir..

Le gardien resta de marbre face à ma question. Je compris alors que ce n'était pas gagné.

- Non, c'est pas un musée ici où chacun va où il veut quand il veut . Tu vas retourner à ta cellule sans broncher et arrêter de me casser les couilles.

- Laissez-moi la voir c'est peut-être grave ce qu'elle a, s'il vous plaît

Mes paroles s'étaient transformées en sanglots tant j'avais peur pour la femme que j'aimais.
J'étais horrifié à l'idée de me retrouver sans elle.

- Mais t'as fini de chialer comme une fillette ? Je t'ai dit non tu n'as pas compris quoi là dedans ?

- S'il vous plaît
J'avais prononcé ces mots en pleurant, littéralement.

- Mais bordel tu le fais exprès ? Je savais que vous n'étiez pas des lumières chez les Darwin mais toi t'es complètement con c'est pas possible. Même si ta copine devait crever dans ces murs je ferais tout pour ne pas que tu aies l'occasion de la voir.

A ce moment là je pétai un plomb.

J'arrêtai d'avancer , les poings serrés.
Lorsqu'il me fit face , je lui donnai un coup de boule qui le fit tomber.
Cette enflure fut sonné quelques instants , et lorsqu'il se releva je le balayai.
Je savais que le combat était perdu d'avance alors je profitai des quelques coups que je pouvais encore mettre avant qu'il ne m'immobilise.
Il toucha sa lèvre , qui était en sang, puis me lança un regard meurtrier.

- ESPÈCE DE FILS DE PUTE JE VAIS TE DEFONCER !!

Il se rua sur moi et sortir sa matraque pour ensuite m'asséner de coups.
Après un bien placé dans le foie je m'effondrai et cognai ma tête au sol.
Le gardien ne s'arrêta pourtant pas de me frapper.
Elle était là mon occasion de m'enfuir. Il fallait que je le chauffe suffisamment pour qu'il m'amoche un max.

- Bah alors tu fais moins le malin enfoiré?! On ne t'entend plus !

Il s'était arrêté et accroupi devant moi.

- J'ai rien senti comme ta meuf au lit sale merde.

Suite à mes mots je lui crachai un mélange de salive et de sang au visage.

- Ha ouais ? Tu fais le malin en plus ?? »

A cet instant il se transforma et recommença de plus belle.
Chaque coup faisait plus mal que le précédent et après un violent coup de pied je sentis une de mes côtés se casser.
La douleur était insoutenable, à tel point que je devais me concentrer pour ne pas hurler de douleur et lui donner ce qu'il voulait.
Les coups s'enchaînaient, plus rien ne l'arrêtait.
Après avoir lutté je fermai les yeux et pensai à Sarah.
Tout était flou : J'étais sur le point de m'évanouir de douleur lorsque j'entendis une voix familière.

-«  JONES PUTAIN QU'EST-CE QUE TU FAIS ?

C'était Gaby qui m'avait probablement sauvé la vie à ce moment précis.

Il poussa alors le jeune en le menaçant de le faire renvoyer : Lorsque celui ci partit mon sauveur appela immédiatement l'ambulance.

L'adrénaline étant partie je me tordis de douleur et poussai un cri horrible lorsqu'ils me déposèrent sur le brancard.

Malgré mes yeux gonflés je pus apercevoir des larmes sur le visage fatigué de Gaby, ce qui me fit un pincement au cœur malgré tout.

- Pourquoi t'as fait ça petit ? Tu comptes pour des gens ici..

Je réunis alors mes dernières forces pour prononcer ces quelques mots.

-«  Gaby.. Gaby s'il te plaît ..

Il me prit alors la main et la serra fort.

- Dis moi ce que tu veux

-  .. A l'infirmerie.. Ma femme.. Sarah

Ce furent mes derniers mots avant de sombrer.

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Alors vos avis ?? Suite dimanche 21 novembre pour une suite plutôt mouvementée

Les amis de mon frère 3 : L'amour de la famille Where stories live. Discover now