Fucking Obsession [Th. K.]

19 : Premier touché

Peut-être que tout allait trop vite. Que leurs sentiments devenaient trop puissants en si peu de temps. Pourtant, cela faisait une semaine qu'elle était avec lui. Une semaine qu'elle dormait avec lui, qu'il la câlinait, qu'il l'embrassait à chaque fois qu'il en avait l'occasion. Il se sentait complet et en vie. Il ressentait un bonheur comme jamais il ne l'avait ressenti. Il était également serein, car il n'avait plus une boule au ventre ni de colère pour quoi que ce soit. Sa présence l'emplissait de délectation. Jamais il n'avait autant souris, jamais il n'avait autant rit que maintenant. Il avait envie de crier sur tous les toits qu'il était comblé grâce à cette femme.

Et il en profitait qu'elle était allongée sur le canapé en train de lire un livre. Taehyung était contre un mur à l'opposé en train de l'admirer. Il la fixait intensément, analysant tout d'elle, jusqu'aux plissures de ses vêtements. Elle le surprit à la regarder, car elle déposa son livre sur la table basse tout en le fixant.

"Tu n'es pas discret, tu sais ?", rit-elle.

"Je n'ai pas besoin d'être discret, tu sais.", reprit-il en imitant le ton de sa voix.

"Tu peux venir me voir si tu veux", sa voix était timide.

Il s'avança vite vers elle, comme un chien en manque d'amour qui court vers sa maîtresse. Il se posa délicatement sur son joli petit corps, qui par ailleurs le rendait fou, mais elle tira le col de son tee-shirt pour plus de rapidité.

Il esquissa un sourire et commença à l'embrasser tendrement. Il inséra sa langue et commença à jouer avec la sienne. Elle toucha son torse en passant ses grands ongles le long de son ventre. Par manque d'air, il stoppa leur baiser, mais sa bouche descendit dans son cou.

"Doucement", dit-il complétement essoufflé et excité.

Elle commença à suçoter, embrasser, lécher et mordre son cou. Ensuite, elle rajouta sa langue et lui titilla l'oreille.

Il finit par prendre, d'une main, son visage entre ses doigts et il l'embrassa une dernière fois avant de se relever à contrecœur. Il l'entendit souffler.

"Je ne t'excite pas, c'est ça ?", demanda-t-elle sur un ton fragile.

"Mais- mais pourquoi tu dis ça ?, demanda-t-il et il était toujours debout, devant elle et surtout énervé par sa remarque.

"A chaque fois que je te touche, tu me retires mes mains, à chaque fois qu'on s'embrasse tu finis toujours par partir.", expliqua-t-elle.

"Ce n'est pas ce que tu crois...", dit-il, gêné par la situation. "Je veux juste qu'on prenne notre temps, je ne veux pas te brusquer...", il tenta une explication.

"Tu dis toujours la même chose ", elle se leva en se pointant devant lui, les traits crispés par la situation. "C'est moi qui vais finir par te brusquer à la fin.". Elle prit la direction de la chambre. "Je vais finir par aller voir Federico si tu continues, peut-être que lui me laissera le toucher."

Ok, là, c'était la phrase de trop. L'imaginer avec quelqu'un d'autre lui donnait envie de vomir. Si elle faisait quoi que ce soit d'autre avec une autre personne, il ne pourrai pas le supporter. Il deviendrait encore plus fou.

Il s'avança d'un pas décidé dans la chambre et quand elle l'entendit, elle se retourna. Il la poussa sur le lit et se mit à califourchon sur elle, en tenant fermement ses bras au-dessus de sa tête et...elle se mit à rire.

Il se demanda directement si elle riait de la situation, si elle se fichait de lui, car il ne comprenait pas la raison de son hilarité.

"Répète un peu ce que tu as dit", il commença à s'énerver, mais la voir rire comme ça lui faisait perdre sa crédibilité un peu plus. "Ne me dis plus jamais des trucs comme ça putain. Tu veux me rendre dingue, c'est ça. "