Eyeless Jack x Reader - Mange moi ( Partie 8-1/2 )

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La saison la plus chaude entre les quatre étant parties, l'automne en profita pour montrer le bout de son nez, avec tout ce qu'elle offrait. C'était la saison qui faisait office de transition entre l'été et l'hiver. Ma mère m'avait dit une fois, que « l'automne est le printemps de l'hiver » et qu'un « bel automne vient plus souvent qu'un beau printemps ». Et j'étais d'accord avec elle. Pour moi, c'était la saison du recueillement et de la méditation.

C'est la saison des couleurs chaudes. Le ciel conserve encore au crépuscule la teinte rousse qui dore l'herbe fanée. Les forêts exhalent une odeur enivrante et le climat est encore très doux. Les arbres se parent de rouge, de jaune et d'orange. Les feuilles qui tombent, et commencent à joncher les sentiers, avertissent que tout va disparaître, que tout va mourir, et invitent à contempler, avec plus d'attention et de recueillement, ces splendeurs qui vont s'effacer.

Aujourd'hui, il faisait mauvais dehors. Les arbres sont nus, les oiseaux ont laissé leurs nids détruits par le vent pour chercher un autre abri. Les feuilles mortes sont dispersées par-ci par-là. Hier soir, une tempête avait eu lieu, et je m'étais plu à m'asseoir dans une des chaises de la table à manger, que j'avais mise près d'une des fenêtre présente dans la pièce de vie, malgré les avertissements de Jack, me disant que je ne devrais pas rester près de la fenêtre sous risque d'attraper froid.

Mais je n'y pouvais rien. J'adorais voir la pluie tomber sur le sol et entendre le bruit qu'elle faisait. Je trouve ça reposant. Surtout qu'on était en pleine forêt, donc cela me plaisait encore plus. Jack devant mon entêtement, avait juste soupiré, et m'avait rejoint, en me faisant lever, pour qu'il s'assoie sur la chaise, et m'avait mise sur ses jambes, me faisant un câlin par la même occasion, sous un plaid bien chaud. Et on s'était mis à regarder ensemble ce magnifique spectacle, jusqu'à ce que je m'endorme.

À mon réveil, je me retrouvais dans mon lit, sous la couette bien chaude, supposant donc que Jack, voyant que je m'étais endormie, nous avait emmené dans le lit. Oui, même si je n'avais plus de manille au pied lié à une chaîne qui m'attachait à un sommier, et que je pouvais me déplacer librement dans la petite vieille maison en bois, Jack voulait qu'on dorme ensemble, même s'il y avait deux chambres. Mais cela ne me dérangeait aucunement. Je me tourne de l'autre côté, et remarque qu'il n'est pas là. Il est sans doute parti dans la pièce de vie pour ne pas me déranger.

Les rideaux n'étant pas fermés, la fenêtre laissa la lumière d'un jour nuageux entré dans la pièce. La chambre était plutôt belle, avec une grande commode et une armoire en face du lit sur le côté, que je partageais avec lui. Une grande bibliothèque pleine à craquer avec des romans, des biographies et des manuels se trouve en face des pieds du lit.

Maintenant, que j'y pense, cela faisait en tout 10 mois que je vivais avec Jack, et 6 mois que nous habitons ici. Quelques jours, après que Jack m'avait sauvé de la folie de mon oncle, sans me concerter avant, il était allé voir le chef de toutes les creepypastas, pour lui demander si on pouvait vivre dans la petite maison en bois dans laquelle il vivait avant d'être au Manoir. Et ce qui m'étonna, d'après ce que j'avais compris par les dires de Nurse Ann et de Jack, du fait que Slenderman était tout le contraire de tendre et de bienveillant, il avait accepté, et en plus, il avait instauré le même champ de protection qu'il y avait autour de sa forêt, autour de la maison et aussi l'ordre qu'aucune creepypastas autre que Jack, avait le droit de me faire du mal, que ce soit physique ou mental, resté maintenu.

Mais cela avait bien sûr un prix. En échange de tout cela, Jack n'avait plus sa protection, et devait se débrouiller seul. Donc il devait chercher de la nourriture pour moi, et toutes les babioles dont j'avais besoin. Et surtout, et c'est là où il avait hésité d'après ce qu'il m'avait dit, c'est qu'il n'avait pas le droit de tuer plus d'une personne par mois. Moi cette contrainte me réjouissait dans le fond, mais je m'étais gardé cette joie pour moi, voyant vraiment que ça ne l'enchantait pas.

Creepypasta X ReaderWhere stories live. Discover now