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10h 48

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10h 48. 



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:- Vous n'étiez pas là hier.

Je lève mes yeux de mon bouquin. La personne est en train de s'installer à ma table en face de moi. C'est cette même femme de l'autre jour. La journaliste.

- Tu m'attendais ? Je lui pose la question en haussant un sourcil

La journaliste- Hm... Oui. On peut dire ça comme ça.

Je la regarde ouvrir le sachet en plastique où se trouve un couteau et une fourchette. Elle le fait si délicatement que je meurs d'envie de lui arracher le plastique des mains pour le faire à sa place.

Ses cheveux noirs sont maintenant plaqués vers le bas avec une fente au milieu. Vêtue d'un pull en laine blanc en plein mois de mai. En fait, ce qui m'amuse c'est qu'elle ne se soucie même pas du fait qu'elle m'a interrompu dans ma lecture et s'est invité à ma table.

- T'es à l'aise là ?

Elle s'arrête abruptement dans son mouvement.

La journaliste- Je ne te dérange pas j'espère ? Demande-t-elle inquiète

- Ça t'aurais dû me le demander bien avant. Mais comme tu t'es déjà invitée J'hausse les épaules Autant bien y rester.

La journaliste- D'un ton rassuré Je vous remercie.

- Tutoie-moi s'il te plait. Ça m'indispose les vouvoiements.

La journaliste- C'est compris.

Elle ajoute avec un hochement de tête. 

Incapable de me reconcentrer sur mon livre, je pose mes yeux sur elle, elle est maintenant en train d'enlever le couvert en plastique de son bol jetable toujours dans cette même délicatesse perturbante.

À ces quelques centimètres qui nous séparent, j'arrive à dénicher plusieurs petites tâches de rousseurs au-dessus de son nez. Habituellement, je suis plutôt doué pour deviner l'origine des gens rien qu'en les regardant mais son cas à elle, j'en suis incapable.

Je songe lui demander d'où elle vient quand je me souviens de :

- Je t'ai poussé.

Elle lève les yeux vers moi et penche sa tête de côté comme pour me dire : De quoi tu parles ?

Si le Bonheur avait un Nom.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant