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« Tout est possible. Moi, j'y crois. »


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Je ne saurais décrire l'endroit où je me trouve. Je suis frappé par l'irréalité de ce que je vois.

J'aperçois là, mon corps inanimé ancré dans le sol qui laisse une marque bien visible du choc qui s'est produit.

J'arrive à voir ce corps comme si j'étais moi-même spectateur de la scène. C'est étrange voire effrayant.

Je vois mes coéquipiers se ruer vers moi, notamment Wesley qui hurle mon prénom en venant s'accroupir auprès moi. Il prend ma tête munie de mon casque emprunté dans ses bras. Je suis très surpris de ne pas sentir son contact, les larmes lui coulent plein les yeux et ça m'étonne de voir tout ce monde autour, derrière les bandes jaunes avoir eux aussi les larmes aux yeux, leurs téléphones braqués devant eux.

Danny prend Anthony dans ses bras, une façon de se consoler tous les deux, je suppose. Farid, lui a les mains dans les cheveux, stupéfait, n'en croyant pas du tout ses yeux. D'autant que ses cordes vocales lui permettent, il crie :

Farid- Appelez-moi une ambulance ! Qu'est-ce que vous fabriquez là, à rien faire ?! Où sont-ils ? ils sont supposés être là depuis ?! C'est pas croyable ! Quelqu'un peut les informer de l'urgence qui se passe ?

Danny- Les gens ne peuvent-ils pas juste exercer leurs métiers correctement ?

:- Les ambulances sont en route !

C'est bizarre et incompréhensible...

Je suis bien présent à côté de mon corps – ou devrait-je dire: mon cadavre - en train de contempler tout ce qui se passe autour sans que personne ne me voit. Je suis une sorte de fantôme et ça me fait totalement flipper.

Je regarde encore une fois mon meilleur ami recroquevillé à mes côtés, j'arrive à voir de la terreur qui se lit dans ses yeux mais aussi un peu d'assurance qu'une minute à l'autre, je me lèverai disant : tout va bien. Comme j'ai toujours eu l'habitude de faire.

Mais là c'est différent, je viens de tomber d'une l'altitude de presque 10 mètres. C'est une chute fatale. Mortelle même.

Wesley- Bradley... Se pinçant les lèvres Je t'en prie.

Je m'en veux, la dernière fois qu'on s'est parlé, je me suis tellement mal adressé à lui. C'est moche.

De loin, je vois la jeune fille sénégalaise se hâter jusqu'à moi les yeux gonflés. Elle voulait avancer davantage mais elle se fait intercepter par un de mes collègues qui lui dit qu'elle n'est pas autorisée à passer.

Si le Bonheur avait un Nom.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant