2 - The man who sold the world

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Neuf heure du matin.
H-47 et quelques minutes.
Thomas.

      Je suis étalé dans mon canapé avec un plaide sur moi et je regarde la télé.
Un ramassis de connerie qui se dit sur les chaînes en continue. C'est assez impressionnant. Ça me dépasse. J'ai toujours détester regarder ce genre de chaîne. Pourtant je les regardes parfois. Je me délecte de leurs merdes sans queue ni tête. Et puis c'est toujours négatif ces trucs. Il y a jamais de positivité non, c'est que de haine, de tension et d'une tristesse sans nom.
   Je chope mon paquet de Camel et sort une clope et la porte à mes lèvres et l'allume. Je prends mon cendrier et le met sur l'accoudoir du canapé et je recrache la fumée. Une douce odeur de cigarette qui s'étend dans le salon, couvrant l'odeur du tabac froid. Je regarde la télé sans vraiment chercher à comprendre ce qu'il se dit. Après tout, je vais crever alors qu'est ce que ça peut m'apporter ? Un sourire au coin apparaît sur mon visage. Oui ça m'amuse le fait de me dire que je vais crever parce que j'ai pas su me demerder pour m'en sortir. Je pense que, même si je le voulais, je n'aurais même pas réussis. M'enfin. C'est la vie.

   La sonnette retentit. Ce qui me fait un peu sursauté. Qui voudrait me voir ? Je recrache une nouvelle fois la fumée et je me lève pour aller ouvrir accompagné de ma clope à la main.
   Je vois un type, plus grand que moi avec des yeux bleus, une barbe bien taillé et des cheveux châtain clair. Ses lèvres pulpeuse sont étirer pour mimer un sourire légèrement marqué.

— Bonjour monsieur Itturalde. Je m'appelle Damien Laguionie et je suis ici pour vous tenir compagnie jusqu'à demain ! me dit il.

  Je le détaille du regard avant de répondre :
— Pourquoi ?
Il me répond avec un regard doux et compatissant.
— Vous avez reçu une lettre du gouvernement disant que... (il ne voulait pas le dire) qu'il vous reste 48h ici. Et d'après votre dossier, vous êtes seul. Alors on m'envoie ici pour vous tenir compagnie pendant ce temps. Explique monsieur Laguionie.

    Je me suis mit à rigoler. " C'est pour se donner une bonne conscience ! " j'ai pensé. Comme pour mon ex patron. Face à moi, Damien ne comprend pourquoi je me suis mit à rire. J'avais envie de lui dire qu'il pouvait retourner chez lui, que c'était ridicule même si le pauvre n'y pouvait rien, il faisait simplement son métier.
   Après m'être calmé, je l'invite ensuite à rentrer. Je me suis excusé aussi d'avoir rigolé, j'ai prétexté que c'était juste nerveux. Une fois dans le salon, je reprends aussitôt ma place sur le canapé et écrase ma clope qui s'était consommer seule et j'en ressors une autre et l'allume. Damien ne sentit pas très à l'aise et ça se voyait.

— Assis toi Damien ! dis-je.
   Il prit place à mes côtés.
— Alors comme ça, tu accompagnes les types comme moi jusqu'à leur mort ?
— C'est ça oui, s'empresse-t-il de répondre, pour des gens qui sont seul comme vous.
    Il m'avait répondu comme si il récitait une poésie. Je le regarde et lui sourit pour qu'il se détende un peu.
— Eh Damien, détend toi, je vais pas te manger ! Et par pitié tutoie moi ! Et appelle moi Thomas aussi ! Je refuse de passer mes dernières heures avec un type qui me vouvoie.

   Il a murmuré un " d'accord ".
— Tu veux boire un truc ?
— Non merci.
— Ok, comme tu veux mec. dis-je en me levant.
Je me dirige vers la cuisine avec ma tasse et je me refais un nouveau café. Il a l'air timide pour quelqu'un qui accompagne les gens dans leur mort.

— Eh Damien ? l'ai-je appelé.
Il se rua dans la cuisine.
— Oui ? Vous voulez faire quelque chose en particulier ? me demande-t-il.
— Ouais. Dis moi, ça va ? Tu parles pas beaucoup. Et par pitié tutoie moi !

Ses joues prirent une teinte rosé. Ça le rendait presque mignon.

— À vrai dire, c'est mon premier jour de travail "seul". Jusqu'à maintenant, des collègues m'accompagnait. explique-t-il.
— J'vois ouais. Tu sais, avec moi, sois toi même. Je suis pas là pour juger.
— D'accord.

Je le regarde. Il porte un tee-shirt blanc, un jean, des baskets et un gilet à capuche noir. Il a un style basique. Et il fait surtout jeune.
Plus jeune que moi en tout cas ! Je bois mon café. Je remarque sur son gilet, un badge blanc avec marqué son nom et prénom et un numéro étrange.
Mes yeux se lèvent à nouveau sur son visage. Je pose ma tasse sur le plan de travail à côté de moi et croise les bras.

— Et tu as quel âge ? je demande à Damien.
— 25 ans. Et vo...toi ?
— J'approche des 36 ans.
Ses yeux s'écarquille quand il apprend mon âge. Je lève un sourcil, incompréhensif.
— Quoi ? dis-je d'une voix grave abîmée par la clope.
— Tu es jeune pour mourir ! s'exclame-t-il.
   Je lui adresse un doux sourire et un petit rictus.
— C'est la vie mon grand tu sais ! Ils m'ont choisit parce que je fais tâche à la société visiblement. Et pour s'donner bonne conscience, il t'envoie ici pour me tenir compagnie.
   Il fronce les sourcils. Il semble pas tellement convaincu.
— Il devrait t'aider à remonter au lieu de ça !
Je lâche un long soupire.
— Le pouvoir de l'argent est plus fort que l'humain. C'est comme ça !
— Mais ça te fais pas chier toi que ça t'arrive ? À ta place j'irais manifester ou j'irais prouver que je peux réagir vite et remonter !

  Je le regarde. Il ne sait pas encore que c'est compliquer de faire comprendre à ce gouvernement que leur idée de cette loi est totalement inhumaine.
M'enfin, pour ma part, ils me rendent bien service.
— Je n'ai plus à perdre tu sais. J'ai perdu ma mère, mon ex m'a quittée comme une pauvre merde et on m'a viré de mon taff pour des raisons qui me sont égal. Pour moi, c'est plutôt positif tout ça tu sais. Les gens qui sont vraiment contre ça, iront manifester. Et c'est pas avec ce qui me reste à vivre que je vais faire bouger les choses.

Il me regarde. Ses yeux bleus me transperce mon âme. Un long frisson me parcours la colonne vertébrale. C'était bien la première fois que je ressentais ça depuis mon ex femme. J'ai eu l'impression qu'une idée était entrain de germer derrière sa tête, et ça c'est confirmer quand il s'est presque jeter sur moi, en me prenant les mains et en plantant son regard dans le miens :

— Laisse moi te montrer ce que c'est de vivre vraiment ! S'il te plaît Thomas !

Vu sa détermination dans son regard, je ne pouvais refuser. Après tout, je n'ai rien à perdre.

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Hello ! Nouveau chapitre ! C'est encore pas très joyeux mais ça va surement vite venir la joie et tout !!! Ou pas..... ;)

Le dernier jour.  - terrainkWhere stories live. Discover now