Chapitre 18****Radia****
Hier soir je me suis faite une bien grosse frayeur. Quand je repense qu'il fut un certain temps , je voulais mettre un terme à cette grossesse. Comment une telle idée a pu me traverser la tête ? Même si c'est sûr qu'avec Abdoul on marche sur la tête avec cette histoire, au moins on arrive à tout cadrer et je suis au moins sûr de ne pas faire quelque chose que je regretterai.
Alors que je pensais à lui, il vient juste d'entrer.
-Comment tu te sens ? Demande-t-il.
-Ça va. Je pense que je pourrai aller au boulot lundi. J'aurai pas besoin de certificat médical.
-Alhamdoulilah.
Il vient s'asseoir et je me redresse pour me mettre en position tailleur sur le lit, je sens qu'il a quelque chose à dire.
-Il faut que je te parle de quelque chose.
-Ah oui, dis-je avec appréhension.
-Je sais déjà que ça ne va pas te plaire. Mais l'une des conditions pour ton retour à la maison et qu'on soit une équipe et que je ne te mente plus jamais.
-Oui. Quoi qu'il arrive, je veux que tu me dises la vérité. Que se passe-t-il ? Azizatou a appris que j'étais enceinte avant le mariage ? Quand je t'ai parlé de fausse couche hier, plus rien avait d'importance à mes yeux.
-Je sais mais c'est pas Azizatou, je sais qu'elle a forcément des doutes mais ça s'arrête là.
-Alors c'est quoi ?
-Diatou est au courant de tout.
-Oh mon Dieu ! Elle va tout dire à ta mère et là on sera bien dans la merde.
Ma respiration s'accélère dans la panique.
-Calme-toi. Je connais ma sœur, je lui ai parlé et je sais qu'elle sera de notre côté.
-Tu en es sûr ? Mais je ne comprends pas, comment a-t-elle pu savoir ?
-C'est ma faute. Quand on se disputait et que je t'avais dit qu'on était pas marié, elle avait entendu.
-Je le savais. Putain !!!
-Oui, tu avais bien entendu des pas, ses pas. Mais ne t'en fais pas. C'est juste pour te mettre au courant parce que je sais que tu dois l'être mais rien de plus.
-Tu es aussi sûr de toi.
-Radia, je connais ma petite sœur. Ce sera pas la première fois qu'elle me couvrira.
-Je me rappelle un bon exemple. Quand elle était au mariage d'Azizatou et toi, en me faisant croire que c'était le mariage d'une de ses amies parce que son frère était bien trop lâche pour me dire qu'il prenait une deuxième.
-Mon amour, s'il te plait. Je sais que je me suis énormément planté sur ce coup-là. J'ai dû m'excuser au moins 100 fois.
-C'est pas ce qui va excuser ce que tu as fait.
-Je sais. Mais je pense qu'actuellement, on a plus important à penser que la façon dont mon deuxième mariage s'est fait.
-De toute façon ce qui est fait est fait et je suis revenue.
Il marque une pause avant de dire :
-Bref !!! Diatou m'a parlé de tes congés de maternité.
-Mes congés ? Pourquoi elle t'a parlé de mes congés ?
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Ce que la morale interdit (T1 et T2)
Romance"La morale est comme les régimes : elle interdit tout ce qui est bon." FERNAND VANDÉREM