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Apollon et Artémis devaient se fendre la poire face à cette humain stupide qui se baffait dès que quelqu'un avait le dos tourné. Le pire était quand même les autres qui ne faisait pas attention à quel point ses joues étaient rouge. C'était si bête.

Il se tenait là, devant ses différents reflets, devant ce miroir cassé, ses joues étaient tuméfiés. Il ne se sentait pas mieux après s'être mis autant de baffes. Il avait juste mal à la mâchoire et ses pensées avaient déjà repris le dessus.
Son téléphone sonna.
Il regarda.
C'était un message de Kirishima.

Cet idiot voulait qu'ils se rejoignent comme au bon vieux temps dans la chambre de Denki pour une partie de Mario Kart.

Ça me fera pas de mal! Se motiva t'il.

Il regarda une nouvelle fois son visage.
Il était si laid mais pourtant il s'aimait tant.
Quel contradiction ! Il n'était que ça désormais, une contradiction de lui même.
Il s'entraîna quelques secondes à imiter des émotions.
Il s'excuserait, de tout.
Absolument tout.
Kirishima avait tant d'espoir.

Il prit son porte monnaie. Il se devait de ramener quelques choses quand même. Sa mère lui avait toujours appris que par politesse on se devait de ramener avec quelques choses, peu importait ce que ça pouvait être !

Il traversa et rentra dans cette petite épicerie non loin de Yuei.
Une dizaine de minute plus tard il était sorti, les mains pleines des snacks préférés de ses amis ainsi que quelques boissons. La phrase "comme au bon vieux temps" tournait dans son esprit.
Il allait réussir, c'était Katsuki Bakugo.
Il n'avait d'autres choix que de réussir.

Il arriva dans le couloir des dortoirs, il vu la chambre de Kaminari au fond. Des voix s'extirpaient de derrière cette porte en bois. Il marcha entendant de mieux en mieux les conversations qui se mêlaient.
Son pas se fit moins sûr.
Moins confiant.
Son nom venait d'être cité. Qu'est qu'ils pouvaientt bien raconter à son sujet?
Il se mit derrière la porte, écoutant ses amis.

-On t'avait dit qu'on voulait pas qu'il vienne !

C'était Kaminari, sa voix cassé, elle était reconnaissable entre toutes.
Puis la voix de Kirishima répondu.

-Mais il ne nous a rien fait !

-Pardon?!

C'était Mina.

-Kiri! J'espère que tu déconnes. T'as vu comment il nous parle au quotidien ? Il a cru que on était des chiens. Puis même toi ça t'es arrivé de pleurer à cause de son comportement !

Il avait fait pleurer Kirishima ? Quand? Il avait fait pleurer son meilleur ami... Quel ordure.

-Que je pleure ou non, ça reste notre ami...

-Je peux pas être ami avec quelqu'un qui a harcelé quelqu'un sans raison pendant plusieurs années, coupa Sero.

Sero n'était plus son ami...

-Totalement d'accord avec toi, rajouta Denki.

-Sero à raison, Kiri, Bakugo n'est pas une bonne personne.

Il en avait assez entendus. Il déposa les snacks à même le sol sans un bruit et quitta ce couloir pour retrouver sa chambre.
Il s'y enferma.
Les larmes déferlants sur son visage qui montrait autre chose que de la colère pour une fois. Une haine folle envers lui même monta.

Il se baffa.
Encore.
Encore.
Encore.
Encore.

Il était si inutile.
Si violent.
Si capricieux.

Si...

Si...

Si...

Si lui.

Il avait mal en son être. Il était seul. Sans personnes.
Personne n'avait jamais été là.
Jamais.

Ses amis? Il n'en avait guère désormais.

Il avait envie d'avoir mal.

Il se mordu le bras.
Encore.
Encore.
Et encore.

Jusqu'au sang.
Il en avait pas assez.
Il avait besoin de plus.

Brillant qu'ils disent ? Un naufrage impressionant.

Poséidon l'avait noyé dans les limbes d'un enfer qu'était désormais sa vie.

BrillantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant