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Il ne savait pas ce qu'il s'était passé après.
Tout était allé très vite.
Un peu trop vite.
Et quand le massacre pris fin, il n'avait même plus la force de pleurer.

Il s'était juste levé, vide de tout.
Lasse du monde.
Il était si ennuyé.

Arrivé sur le toit, il s'assit là. À regarder au loin.
Le vent venait jouer avec ses cheveux et offrait d'espèces de baisers magiques sur ses plaies comme ci elles guériraient ainsi. Il leva son nez vers le ciel puis ferma les yeux. Il profita du silence, il ne fut même pas perturber par la personne qui s'était assis à ses côtés.

Ce moment dura quelques secondes de plus avant qu'il se décide de découvrir son visiteur.
Il voulait savoir qui venait de découvrir toute ses faiblesses en une seconde.

Il ne fut pas surpris de tomber sur les yeux émeraude de son vieil ami qui le scrutaient avec une lueur d'inquiétude. Un soupir s'échappa de ses lèvres. Ce foutu nerd, pensa t'il.
Leurs regards se détachèrent comme ci se regarder si longtemps pouvait révélé les plus gros secrets de l'autre. Bakugo en tremblait à chaque fois, de ce regard. Il savait que rien n'échappait à son ami d'enfance, en observation c'était le maître, Sherlock Holmes en aurait eu de la concurrence dans un monde où il pourrait se côtoyer.
Le vert se risqua à briser le silence.

-Ça va ?

Cette question était si bête.
Si futile.
Avait il l'air d'aller bien avec ses bras lacérés et son visage gonflé.
La réponse était non.

Puis s'il demandait pour sa santé mentale, il en aurait ris.
Il n'allait pas bien.
La culpabilité de son comportement d'éternel connard le rongeait et cette pression constante dû à ses "dons" ne l'aidait pas. Ça n'était qu'un pauvre misérable.

Il haussa les épaules.

-Ouais, ça va.

C'était si plat comme conversation !
Si vide de sens.
Comme si tu te retrouvait avec ta veille tante que tu n'as pas vu depuis des années.
Il n'y avait pas de mots pour parler de ses maux.

-Tu mens toujours aussi mal, tu sais. Ajouta Izuku.

-J'aime pas mentir, tu sais. Répondu le blond en lançant un regard vers le vert.

-Ouais, je sais. Pourquoi tu t'es mutilé comme ça ? Si c'est parce que tu m'as harcelé au collège, je t'ai déjà pardonné mais ça tu le sais, non?

-Ouais ouais, je sais.

Une gorge se forma dans sa gorge. Il avait si honte, bordel! Izuku n'ajouta rien et laissa le silence s'installer, il savait que dans quelques secondes la bombe de colère que Katsuki gardait, éclatera dans quelques minutes. Il était à bout, ça se voyait.
Il ne se trompa pas. Bakugo explosa ou plutôt s'effondra de son piédestal.
Il perdu de sa superbe.
Les larmes ruisselant silencieusement sur ses joues.

-Izuku.

Il l'appelait par son prénom. Pour la première fois depuis bien dix ans.

-J'ai toujours cru que j'étais le meilleur, un peu comme un dieu que les autres vénéré. Tu faisais partis d'eux mais toi tu avais ce truc. Ce truc de vouloir être mon égal alors que t'étais si inférieur.

Il renifla.

-Désolé. Je pensais comme ça avant et je pense parfois ainsi, pardonne moi. J'ai tellement merdé dans ma vie. Déjà avec toi mais avec tout le monde. Même les personnes les plus proches...enfin que je pensais proche me lâche mais avant je disais que c'était leur faute mais aujourd'hui que j'ai compris que le problème... Le problème...

Les mots avaient du mal à sortir comme ci ça rendrait la chose réel.

-Le problème c'est moi...

Un sanglot lui échappa. C'était si dur à avouer.
Midoriya l'avait écouté et ne put se résigner à le laisser pleurer sa peine alors il le pris dans ses bras. Katsuki s'accrocha désespérément à ce jeune garçon aux cheveux verts.

Il avait tant fait souffrir mais il se tenait toujours là.
Il était toujours là.
Midoriya Izuku allias Deku, la personne qu'il harcelait et meilleur ami d'enfance était là.
Personne d'autre.
Juste lui.
Il venait de se rendre compte à quels point il tenait à lui en dépit de son orgueil qui l'avait poussé à le détester.

-Merci...

BrillantWhere stories live. Discover now