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« pas de paix, pas de paix, pas de paix dans le contrat, la haine pour copiloter »
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Décembre 2015. Corbeil-Essonnes.
Je place ma trousse de toilettes dans ma valise et fait un récapitulatif de tout ce que j'ai glissé dedans pour le voyage. Ma liste en main, je coche tour à tour ce que j'y ai marqué. Et satisfaite, je la referme.
J'ai pu voir avec ma patronne pour poser une dizaine de jours et pouvoir partir avec toute la troupe à Cuba. J'ai de la chance de bien m'entendre avec elle.
Je sais d'ores et déjà que le changement climatique va me faire tout drôle, j'espère seulement ne pas tomber malade, une fois arrivée là-bas. Je sens que ces vacances ne vont pas être de tout repos.
Je vérifie l'heure sur ma montre et vois qu'il est déjà deux heures quarante-cinq. Mon taxi, qui n'est autre que Nabil, arrive d'ici environ quinze minutes, si tout ce passe comme prévu. Juste le temps de prendre une petite collation et de me poser vite fait sur mon canapé.
Canapé, qui me renvoie à la scène d'il y a quelques jours lorsque Nabil est venue me tenir compagnie pour la soirée. Au final, je me suis endormie comme une grosse et je me suis réveillée dans mon lit. Lui à mes côtés, d'après ce qu'il m'a dit je lui ai supplié de rester dormir avec moi. Je le soupçonne fortement, d'exagérer mes propos.
Je baille plusieurs fois, n'ayant pas réussi à dormir autant que je l'aurais souhaitée, bien trop excité de partir avec ma copine et les gars. Même Pablo vient avec nous, ainsi que ses amis.
Ayant fermé les yeux quelques minutes, je sursaute lorsque j'entends qu'on toque à ma porte. Je me lève difficilement et pars ouvrir les yeux encore mi-clos.
« - T'as une sale tronche toi! T'es prêtes j'espère?,il me demande avant de venir m'embrasser presque le coin de la bouche. »
J'ai tellement la tête dans le cul que je ne réagis presque pas à ce qu'il vient de faire. J'ai l'impression que plus ça va, plus il se rapproche de mes lèvres lorsqu'il me dit bonjour. Et je mentirais si je disais que ça ne me plaît pas un minimum.
« - Mh, j'arrive juste à marmonner pendant qu'il se fout de ma gueule. - Faut dormir la nuit bella. - Très drôle. Ilsn'ont qu'àpas mettre des vols à six heures du mat' aussi. »
Je pars en direction de ma chambre pour chercher ma valise, Nabil sur mes pas.
« - Si on avait commandé pour plus tard on serait arrivé à j'sais pas quelle heure, là, crois moi qu'avec le décalage horaire tu seras contente qu'il soit seulement dix heures trente là-bas, on pourra s'installer vite fait et nehess jusqu'au soir et bim petite soirée tranquille après. »
