Chapitre 7

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C'est complétement dingue, ressaisis-toi T/p, s'il te plaît ne tombe pas pour lui... Pourtant chaque fois que je l'observe c'est comme si la lumière du soleil le rendait encore plus brillant. Je ne peux absolument pas croire que ça m'arrive, pas maintenant que ma vie est un véritable cauchemar.
Non T/p, c'est pas le bon, tu le connais à peine, c'est le leader d'un gang, peut importe les papillons que sa vue te procure, tu ne peux pas t'attacher et encore moins le laisser s'attacher à toi. C'est clairement ce que j'aimerai appliquer, pourquoi je ne suis jamais mes propres conseils au juste? Pourquoi mon cœur continue de sauter un battement chaque fois que ma peau frôle la sienne?
Je frappe mes joues à deux mains et observe mon reflet dans le miroir. Si je laisse cette situation proférer, je vais finir par lui faire du mal et Ken va forcément en pâtir, il est hors de question qu'il doive recoller quoi que ce soit si je disparaît. Et je ne veux pas non plus finir blessée à cause de leur gang débile.

Je sors de la salle de bain, serviette autour de la taille, cheveux mouillés... Je me précipite pour fermer la porte à clé, on sait jamais, un imbécile pourrait encore rentrer sans crier gare. J'attrape Une robe d'été légère et l'enfile sans soutif, bien plus à l'aise qu'à l'accoutumée.
Mon téléphone vibre sur le lit.

Kenny:"-Ta porte est fermée, ça va?"

-J'me change attends stp.

-Bouge, j'ai une surprise."

Il sait très bien que je déteste les surprises au plus haut point, encore plus que de savoir que je ressens quelque chose de spécial pour Sano. Arrête d'y penser idiote!
J'enfile sa veste, parce que les autres sont au lavage, c'est la seule et unique raison, ouais.
Le tissu sent l'orange pressée, je respire l'odeur avant de me ressaisir d'un mouvement de tête bref. On a dit d'arrêter d'y penser, compris?
Je regarde ma boîte à lunette sur la table de nuit et décide qu'après plusieurs semaines je ne suis toujours pas prête à regarder Ken avec, j'ai bien trop peur... Et j'avoue c'est une façon pour moi de fuir cette réalité qui me percute encore de plein fouet.

J'ai eu une crise la semaine dernière, seule dans ma chambre je n'arrivais de nouveau plus à respirer, sentir cette sensation de brûlure intense me consumer le corps, détruire petit à petit mon cerveau et ma vue, si je dis quoi que ce soit aux autres je risque de les terrifier, ils ne doivent pas savoir que mon cerveau commence à mourir. Je dois impérativement m'éloigner de Sano, Emma et Ken, il faut qu'ils restent loin de moi... Combien de temps me reste-t-il de toute évidence? 6 mois, deux ans? Plus? Devant tant d'incompréhension face à ce que je ressens il vaut vraiment mieux les tenir en dehors de tout ça, même si ça doit faire souffrir.

Bien que je n'étais pas du tout ravie de sortir aujourd'hui, découvrir ce que Ken m'avait préparé me mettait quand même de bonne humeur, et quand je l'ai retrouvé dehors, j'ai tout de suite changé d'avis, je ne veux absolument plus sortir avec eux, je veux faire cette simple promenade pour laquelle j'étais apprêtée.
Sano était avec lui, ils discutaient et Ken tenait des billets dans sa mains, j'étais incapable de distinguer ce qu'il y était écrit sans mes lunettes, je ne savais même plus voir, au delà de 6 mètres, tout était flou.
Ils se tournent lorsque j'entre dans leur champs de vision et encore une fois, je sens mon cœur tenter une sortie de poitrine surprise, me coupant le souffle. C'est quand même époustouflant le fait qu'il soit aussi mignon... Non, pense à son haleine de phoque le matin, pense à son haleine à en tuer un pays au réveil... mais tout ce que j'arrive à sentir c'est l'orange. Pourquoi j'ai choisit de porter sa veste putain?

"-Coucou, tiens c'est pour toi."

Ken me tend ce qui ressemble à des billets d'entrée, des billets pour le planétarium. Il arbore un sourire de victoire quand, bouche-bée, je lui prends les deux places. La dernière fois que j'ai pu y aller, les parents étaient encore là... Je chasse les larmes qui veulent s'échapper de mes yeux et serre Ken dans mes bras puis regarde de nouveau les deux bouts de papiers, fronçant les sourcils.

Aide-moi à compter les étoiles [MikeyXReader] (EN RÉÉCRITURE NARVALO)Where stories live. Discover now