Chapitre 6 : une honte de famille

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- BIANCA -


Je ne quitte pas la route des yeux, la vue de ce paysage éveille en moi des envie d'évasion et de liberté. Je donnerais tout pour pouvoir sortir de cette voiture, mais je suis déjà soulagée de pouvoir admirer ma belle Californie par la fenêtre. Les panneaux indiquent que nous y sommes toujours, nous n'avons pas quitté l'état. Mais peu à peu, la végétations disparait, et laisse place à des constructions humaines de plus en plus imposantes. J'aperçois un avion qui vole bas dans le ciel, et je comprends nous arrivons vers l'aéroport. Le même aéroport où j'ai atterris quelques semaines plus tôt, lorsque j'ai déménagé pour recommencer une nouvelle vie. Tristement ironique non ?

Le van emprunte des petites routes privées avant d'arriver directement sur le tarmac. Devant nous se dresse un jet privé d'une envergure intimidante, qui roule hors d'un hangar pour s'engager sur la piste. L'engin s'arrête, nous faisant face. Les autres voitures du cortèges s'arrêtent à leur tours et les hommes d'Angelo sortent, armes à la main. Sur leurs gardes, ils se deplacent lentement pour inspecter la piste et le hangar. D'autres partent inspecter l'avion, et je les regarde déambuler dans le couloir à travers les hublots. 

Notre véhicule arrêté, mon kidnappeur en descend avant de me faire sortir à mon tour. Et il y a cet imposant jet privée devant nous , mais je reste figée. Je ne veux pas monter, je ne veux pas partir. Plus on m'éloigne de chez moi, plus mes chances d'être retrouvée sont faibles. Je ne bouge pas, alors mon kidnappeur plante ses doigts dans mon bras et m'attrape fermement. Face a moi, les mâchoires serrés, il me met en garde.

- Tu vas arrêter de me faire chier. Plus tu m'emmerdes, plus j'ai envie de tirer une balle ente tes deux jolies yeux alors, tu vas arrêter de jouer avec mes nerfs.

- Vous ne me tuerez pas. Lancai-je sure de moi

- Et pourquoi ça ? Me dit-il avec un air de défi. Dans un élan de mépris, je tutoie cet homme qui est loin de mériter mon respect. L'adrénaline coule dans sang comme une drogue, elle prend possession de tout mon être lorsque je réponds ;

- Parce que tu ne le peux pas, tu dois me garder en vie, tu te rappelles ? Et ce n'est pas toi qui prend les grandes décisions, tu n'es pas le parrain, tu n'es que son larbin.

Il se jette sur moi, encerclant mon cou de ses mains rugueuses. Je respire avec difficulté et l'air dans mes poumons se raréfie. Il s'approche de mon oreilles, avant de siffler entre ses dents serres

- écoute moi bien, il y a bien pire que la mort. Je pourrais te torturer pendant des heures, et le parrain n'y verrait aucun inconvénient. Alors arrête de faire la maligne avec moi, tu ne gagneras pas à ce jeu là.

Ma colère ne se dissipe pas, et mon dégoût pour cette homme croit en même temps que ma peur. Poussée par mon instinct de conservation, ma langue se paralyse, je me tais. Les effets de l'adrénaline s'envolent, emportant avec eux tout mon courage. Des larmes roulent sur mes joues, et je me mets à trembler lorsqu'il ajoute :

- Il vaut mieux pour toi que tu fermes ta gueule si tu ne veux pas que je te coupe la langue. Je n'ai aucune raison de me taper une otage bavarde et insolente.

Je le regarde avec dégoût alors qu'il poursuit :

- Oh ma jolie, pas la peine de me regarder comme ça je sais très bien ce que tu penses de moi et je vais t'apprendre un scoop : je n'en ai rien-à-foutre, dit-il en détachant chaque syllable.
- J'assume qui je suis, moi au moins je ne me cache pas derrière une gueule d'ange. Parce qu'après tout, tu n'es pas parfaite trésor. Tu te crois mieux que moi, mais tu n'es rien d'autre que la fille d'un assassin. Tu es une mauvaise graine, tu seras un jour un monstre comme moi. Et d'ailleurs, tu en es déjà un. Tu sais combien d'homme ton père a massacré en ton nom ? Pour te protéger ? Tu as le sang de ces hommes sur les mains. Tu es déjà un monstre.

Amour et VendettaWhere stories live. Discover now