✦𝖢𝗁𝖺𝗉 9

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"Merci pour les courses. Lâche-moi maintenant." Grognai-je en prenant une gorgée de ma petite bouteille de lait tandis que Taehyung me câlinait, son torse nu contre mon dos.

L'un de ses bras entourant mon ventre se dirigea doucement vers l'intérieur de ma cuisse, et ses grands doigts frôlèrent lentement mon épiderme, me faisant frissonner. J'étais encore en boxer, alors ma peau nue était un peu trop sensible sous son toucher.

"Tes jambes tremblent encore... Soupira-t-il, et je lui envoyai un regard accusateur. Je suis vraiment désolé, je me suis emporté." Souffla-t-il en bisoutant le côté de mon cou, me faisant fermer les yeux sous le confort.

Je me raclai discrètement la gorge puis m'éloignai de lui pour reposer ma bouteille dans le frigo. Il soupira puis s'adossa contre le plan de travail en mettant ses mains dans les poches de son jogging noir, analysant chacun de mes mouvements de ses yeux sombres.

"J'ai eu vraiment mal, et même si c'est aussi de ma faute, c'est pas non plus moi qui a choisi de le faire si fort. Donc ne sois pas étonné si je te fais la gueule." Grommelai-je en refermant le frigo, le regardant du coin de l'œil.

Il tiqua sur le gros mot, mais ne fit aucun commentaire.

"Bunny, tu sais bien que je regrette vraiment de ne pas avoir fait plus attention. Je t'achèterai tes balenciaga bicolores préférées pour me faire pardonner, ok ?" Fit-il avec un petit sourire amusé tandis qu'il inclina légèrement la tête.

Je plissai les yeux en levant le menton, puis m'adossai au frigo. Il savait vraiment comment me parler, surtout que je lui rabâchais tout le temps les oreilles à propos de ces chaussures. Je n'aimais pas qu'il me fasse de cadeaux car je détestais qu'il dépense de l'argent pour moi, mais ces balenciaga, je les voulais trop. Dès que je les avais vues, j'avais directement flashé. C'était l'un des seuls cadeaux que j'avais demandé à Taehyung, mais il n'avait pas voulu me les prendre parce que j'avais déjà beaucoup trop de chaussures.

"Promis ?

-Promis mon ange." Rit-il en ouvrant grand les bras.

Je m'approchai alors de lui en soupirant, vaincu, tandis qu'il refermait ses grands bras autour de moi, nous enfermant dans une bulle qu'on ne percerait pour rien au monde. J'enfonçai mon nez dans son cou, et pris une grande inspiration. Qu'est-ce qu'il sentait bon, c'était inhumain. Depuis qu'on était ensemble, jamais il n'avait été négligé. Même au réveil ou après une séance physique, il était naturellement beau.

"Ne crois pas que tu m'as acheté grâce à des chaussures. Bougonnai-je, n'aimant pas être pris pour un michto.

-Mais oui."

Je levai la tête vers lui, irrité, et il eut un petit rire en embrassant le bout de mon nez.

"Tu m'énerves.

-Et c'est pour ça que tu m'aimes."

Je souris en secouant la tête. Il n'avait pas tord. Il s'appuya un peu mieux contre le plan de travail derrière lui, puis colla nos fronts. Nous fermions tous deux les yeux, savourant ce petit instant de douceur.

"Et si on achetait un chien ?" Demanda-t-il soudainement tandis que j'étais à deux doigts de m'endormir dans ses bras.

Je redressai la tête en levant un sourcil, interrogateur de par cette question soudaine. C'était un sujet sensible, lui et les chiens. J'en avais toujours voulu un, mais il avait tellement refusé que j'avais arrêté de lui demander. Il ne voulait qu'un chien ne salisse sa maison, et il avait pas le temps de s'occuper de lui. Je comprends qu'il fallait beaucoup de responsabilités pour adopter un animal, mais on avait tout ce qui faut, alors c'était juste son esprit de contradiction qui parlait. Je le connaissais trop bien, alors je savais qu'au fond il aimait bien les chiens.

"Il te tiendrait compagnie quand je ne serai pas là à la maison." Sourit-il, et je pus apercevoir ses dents toutes blanches à cause de son joli rire.

Taehyung était vraiment sublime. J'avais envie de lui peindre un auto portrait pour que sa beauté ne soit jamais oubliée.

"Ce serait cool, en effet. Mais fais gaffe, il pourrait prendre ta place à tout moment." Souris-je malicieusement.

Je sursautai quand il me pinça la fesse, puis je tapai son pectoral droit du dos de ma main, agacé. Il eut un rire, puis posa sa main sur son pec, faussement souffrant. Quel acteur..

"Ne dis pas des âneries pareilles.

-Quoi ? Monsieur est vexé ? Ris-je tandis qu'il roula des yeux.

-Si tu continues, je te ferai des suçons encore plus douloureux que les anciens. Menaça-t-il, le visage sérieux.

-Mmhm ? T'oserais pas." Provoquai-je, et je regrettai rapidement mes propos lorsqu'il me retourna contre le plan de travail, nous faisant échanger nos places.


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⟡Age gapᵀᴷOù les histoires vivent. Découvrez maintenant