De légers coups résonnaient à ma porte.
- Entrez.
Enckell entrait dans ma chambre, sa petite mallette à la main. Il affichait un sourire simple et courtois. J'ignorais que j'allais avoir de la visite aujourd'hui, mais ça me faisait plaisir de le recevoir même si je me doutais qu'il était là sur demande de Matthias afin d'examiner le travail des chirurgiens et médecins de l'hôpital. Il était tellement prévisible mais je ne comprenais pas son manque de confiance envers le personnel soignant extérieur à son cercle intime. Je me relevais et m'asseyais sur le rebord de mon lit.
- Bonjour Enckell, vous allez bien ?
- Mieux que toi en tout cas, Matthias m'a demandé de passer pour t'ausculter. Ça ne te dérange pas j'espère ?
Je secouais négativement la tête.
- Non pas du tout, au moins je saurais où j'en suis.
- Bien.
Enckell déposait sa mallette sur le lit et l'ouvrait avec précaution, il en sortait un stéthoscope et un tensiomètre.
- Retrousse la manche de ton bras gauche.
Je m'exécutais sans poser de question, je lui faisais presque entièrement confiance. Je savais qu'Enckell était une bonne personne et je l'avais déjà vu à l'œuvre. Il enroulait le brassard autour de mon bras et faisait la manipulation afin de connaître ma tension.
- De ce côté-là tout va bien, je vais vérifier ton coeur maintenant.
- Ça marche.
- Lève toi et met toi de dos.
Enckell mettait son stéthoscope autour de son cou et écoutait mon coeur, passant l'embout froid et métallique dans mon dos, puis au-dessus de ma poitrine.
- Là aussi tout va bien. Fais moi voir ta cuisse.
Je hochais la tête puis enlevait mon pantalon, lui dévoilant mes points de sutures qui me laisserait sans doute une belle cicatrice.
- Je peux palper ?
- Allez-y.
Un frisson me parcourait aux touchés froids mais attentionné du docteur Enckell près de ma douleur.
- Je te conseille de faire très attention à tes mouvements, un rien pourrait provoquer une seconde hémorragie. Dans une semaine je pense que tes cellules se seront bien remises. Mais je te déconseille de taper un sprint pendant quelque temps.
- Et si je suis obliger ? Ma question n'était malheureusement pas sans arrière pensée.
- Si tu y es obligé, appel moi et je viendrais vérifier que tout va bien.
- Je n'hésiterais pas, merci beaucoup Enckell. Je vous apprécie bien, comparé à l'autre.
Enckell émettait un léger rire.
- "l'autre" vous à probablement sauvé la vie en appelant une ambulance et en payant les frais d'hospitalisations. Vous lui devez beaucoup Lucie.
Je baissais légèrement la tête, j'avais déjà commencé à remboursé cette dette.
- C'est vrai, et puis ce n'est pas la première fois qu'il me sauve en fait.
- Tu ne le connais pas encore, mais c'est quelqu'un d'unique en son genre, il n'aurait pas agis ainsi s'il en était autrement.
- Il tue des gens aussi. Malgré ses bonnes actions envers moi, seul le négatif remonte.
Enckell haussait les épaules.
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Le démon de Californie
RomanceOn nous a toujours appris que la vie était faite de telle façon que nous étions ce que nous étions. Si tu étais pauvre, tu avais peu de chances de t'en sortir. Si tu étais ringard, tu resterais ringard. Si tu étais une étudiante, c'était différen...