Chapitre 56

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C'était tout flou lorsque j'avais rouvert les yeux

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C'était tout flou lorsque j'avais rouvert les yeux. Le blanc cassé des murs me surpris et je pris le temps de laisser mes yeux s'adapter à la vivacité de la lumière du jour, aux néons blancs, et finalement à tout ce qui m'entourait. Ça sentait le métal dans ma bouche et au fond de ma gorge. J'avais du mal à respirer aussi, comme si ma trachée était encombrée.

Je n'arrivais pas à regarder autre part qu'au plafond, alors je patientai. Mais la douleur commença elle aussi à se réveiller. Je n'étais pas sûr de sentir mes jambes mais je ressentis ailleurs des douleurs que je n'avais éprouvées auparavant, alors je décidai de souffrir une bonne fois pour toute et de me redresser, au moins de regarder ce qu'il se passait autour de moi.

Très lentement, il apparut dans mon champ de vision. Il était complètement affalé sur le fauteuil, il avait les yeux clos et ses longues mèches de cheveux couvraient son front en des boucles fatiguées et peu organisées. Je réussis à lever la main sur la petite barre en fer qui entourait mon lit. Mes petits clapotis contre le métal finirent par le faire grogner dans son sommeil.

Jungkook ouvrit enfin les yeux, je me demandais depuis combien de temps il était là. Il me regarda vaguement et après des longues secondes à se remettre de son sommeil, il associa enfin ce bruit incessant à mes doigts qui tapotaient en rythme contre la barre. Il se releva dans un bond et se figea un instant, les bras en l'air, ne sachant pas quoi faire.

Il prit sur lui pour se calmer et adoucir ses gestes pour ne pas me brusquer, je vis ses lèvres bouger mais je n'entendis aucun son et ma vue brouillée m'empêcha de lire sur ses lèvres. Il termina son rapide discours les larmes au bord des yeux et embrassa mon front. Mes paupières se fermèrent d'elles-mêmes et mon mal de tête se soulagea un peu, je l'avais à peine reconnu que sa présence me faisait déjà le plus grand des biens.

Je me réveillai une deuxième fois d'une douleur atroce dans le dos, je décidai de ne même pas ouvrir les yeux puisque je n'en avais aucunement la force. Mais je finis par entendre des sons grouiller autour de moi, et puis mon nom de façon très nette, plusieurs fois. Alors je fus bien obligé de les ouvrir et de me confronter à la réalité, comprenant maintenant parfaitement où je me trouvais.

Je n'avais plus aucun tuyau dans la gorge qui m'empêchait de respirer, on me posa des questions, on me demanda si j'étais à l'aise et j'utilisai la pointe d'ironie que je possédais toujours au fond de moi malgré le contexte pour leur dire qu'à part la douleur qui me prenait dans chaque muscle de mon corps et mon esprit qui avait décidé de faire tanguer la pièce, oui, tout allait bien.

C'était la première fois que j'utilisais ma voix, elle était rauque et enrouée. Ça m'attrista fortement, plus que de réaliser petit à petit le nombre effroyable de machines qui étaient reliées à mon corps affaibli. Ils étaient trois ou quatre à s'affairer autour de moi, quand l'un soulevait ma jambe, l'autre me prévenait que ça allait piquer dans mon bras.

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