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Je me réveillai mais mis plusieurs minutes avant d'ouvrir les yeux.
Si c'était encore l'alcool, cette fois j'avais abusé. Mon corps paraissait tellement lourd qu'il aurait pu traversé le matelas. J'espère que ce n'était pas mon père qui m'avait récupéré même si je me doutais que lui ne m'aurait pas laissé le plaisir de terminer ma nuit avant de me faire regretter d'avoir autant bu.
Comme prévu, en ouvrant les paupières, la lumière me brula les yeux et me contraint à retourner dans le noir, beaucoup plus accueillant.
Je me décidai d'ouvrir les yeux une nouvelle fois et fixai le plafond. Ce n'était clairement pas le mien. Qu'est-ce que j'avais encore fait ?
Regarder à ma gauche me parut être un effort surhumain. C'était un environnement que je connaissais déjà, mais le propriétaire de la pièce ne me revint pas tout de suite en mémoire et je n'eu même l'envie de chercher chez qui j'étais.
Tourner la tête vers ma droite me fit également horriblement mal. Je me contentai donc de seulement la remettre droite, face au plafond, en poussant un grognement. Et je refermai les yeux.
Mais on m'en empêcha.
« Jimin ? »
Cette voix. Je l'avais déjà entendue. Elle se mariait plutôt bien avec l'ambiance de la pièce dans laquelle je me trouvais. J'étais déjà venu dans cet endroit, avec cette personne. J'ouvrai les yeux difficilement et quelque chose apparut au dessus de moi.
Jungkook.
Je poussai un souffle de soulagement. J'étais clairement dans un sale état. Mais je n'étais pas chez un inconnu. C'était déjà ça.
Toujours au dessus de moi, sa tenue entièrement noire me mit à l'abri des murs trop blancs qui me faisaient mal aux yeux. Il me fit un grand sourire, comme d'habitude.
« J'ai une impression de déjà-vu. Pas toi ? »
Je n'osais même pas imaginer à quoi je devais ressembler d'un point de vue extérieur mais son intervention réussit tout de même à me faire décrocher un sourire.
« Tu sais » reprit-il, « il y avait d'autres façons de venir me rendre mon sweat.
- Quel sweat ? » Je lui avais répondu d'une petite voix que moi-même avais eu du mal à entendre. J'étais sûr qu'il avait eu besoin de lire sur mes lèvres pour comprendre ma question.
« Celui que je t'ai passé, la dernière fois que tu es venu. C'est carrément pas romantique d'oublier ce genre de choses. »
Il réussit à me faire sourire, encore une fois.
« Je ne l'ai pas avec moi, ton sweat. Et ce n'était même pas le tien d'abord. »
Il s'assit sur le côté du lit et prit un air sérieux.
