Chapitre 23

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Milan revient à lui dans une humidité oppressante.

Il a très mal à la tête et est aveugle.

Il est certain d'avoir été drogué, sa bouche pâteuse ne trompe pas. Il se force à respirer profondément pour apaiser la panique qui monte en lui.

Il se rend ainsi compte qu'il a mal partout mais apparemment rien de cassé... enfin si, sûrement son nez. Il le palpe douloureusement et le devine très gonflé. Il a donc été drogué et frappé...

Il reste un long moment sans bouger. La tête lui tourne. Clairement, il a un grave traumatisme crânien.

Les heures s'écoulent sans que rien ne se passe, sa prison doit être profondément sous terre parce qu'aucun bruit ne lui parvient, ou bien son audition aussi est atteinte...

Dès qu'il peut aligner deux pensées cohérentes, il réfléchit et repense à son enlèvement...

Il est la prime de motivation d'une invitée de marque... peut être une monnaie d'échange pour quelqu'un... Son cœur se fige, Anahéra et la mafia bulgare... autant ils veulent l'utiliser, lui, pour obliger Anahéra à se rendre. Ou bien ils veulent récupérer leur petite prisonnière... Nora...OU encore obliger son père à faire quelques chose... Comment savoir? Et comment lutter?

Dans les deux cas, il se sent mourir.


Puis, un peu d'espoir lui vient.


À l'hacienda, ils sauront les protéger... et puis, Ben a du pister l'hélicoptère, ils vont venir le délivrer... oui, un peu d'espoir dans ces ténèbres, ça fait du bien...


Un grincement de porte le tire de sa torpeur, il a du s'évanouir. La cellule se retrouve éclairée et il s'aperçoit qu'il voit très flou mais qu'il y voit un peu. Il entend aussi.

- alors? La chambre est à tout goût gamin? Demande un homme sale au regard cruel.

- non, soupire Milan, qu'est ce que vous me voulez?

- on veut t'entendre chanter, rigole le type, mais pas tout de suite, le patron le dira.

- chanter?

- oui et crois moi on a tout ce qu'il faut ici pour t'y obliger.

OK, torture donc...

- mais pourquoi?

- tu n'as pas besoin de le savoir. Alors voilà, le patron ne te veut pas mourant, donc, voilà de la bouffe et de l'eau.

Il pose une gamelle par terre et un seau. Il lui indique un recoin de la pièce en parlant des commodités.

Il repart sur un 'bonne nuit' ironique.

Milan se retrouve de nouveau dans le noir. Il n'a pas la force de bouger pour attraper son 'repas', le temps reprend sa lente avancée.

Bientôt, la porte grince à nouveau.

Il se prépare à être maltraité mais le même gars lui jette simplement des bâtonnets et pose une bougie allumée près de la nourriture.

- il ne faudra pas que notre petit bonhomme aie peur dans le noir... le patron t'envoie ça.

- je n'ai pas peur du noir.

- pas encore...

Intrigué, Milan se dirige vers les bâtonnets qu'il n'a pas discerné. Il ne se sent pas la force de se lever... Il rampe.

Un soleil dans ma nuitWhere stories live. Discover now