Douceur charmante

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« Dégage de chez moi ! Et reviens jamais ! Sale pédé ! »

Voilà. Le sale pédé ? C'est moi. Celui qui me dégage de chez lui ? C'est mon père. Celle qui pleure incessamment derrière lui ? C'est ma mère. Oui, je viens de faire mon coming out. Oui, ça ne se passe pas parfaitement bien. Non, ça ne m'étonne pas, et non, ça ne me dérange pas tant que ça. J'en avais assez de toute façon. Ça fait 17 ans que je subis cette homophobie incessante, accompagnée de son ami le racisme aussi, mais ça, ça ne me concerne pas directement. Avant ils ne le savaient pas que j'étais « une pédale ». Maintenant si. Donc maintenant je vais prendre mon envol, comme un petit oiseau frêle qui se fait balancer du nid par un parent impatient qui en a marre de chercher des vers pour des gosses qui ne savent que réclamer à bouffer.

Je divague donc sur la route, avec seulement les vêtements que j'ai sur moi pour commencer ma nouvelle vie. Je me dirige vers une forêt, j'en ai marre de voir des gens s'arrêter pour me demander si je veux qu'ils me prennent. Certains oui ! Mais pas dans le même sens que celui qu'ils pensent :3 Enfin bref, je vais en forêt, c'est mieux.

Au bout d'une bonne heure de marche au moins (j'en sais rien en vrai, mon père a pété mon téléphone contre un mur après avoir vu un message de mon ami de lit, qui a déclenché mon coming out) je décide de m'allonger dans une petite clairière ensoleillée et fleurie. Elle est calme, c'est exactement ce dont j'ai besoin maintenant. Je finis par m'assoupir. Je crois. Je sais pas vraiment en fait, je sens que quelqu'un ou quelque chose me caresse la joue, mais c'est si doux que je crois rêver.

Woaw... J'ouvre les yeux pour voir ce qui me donne autant de douceur et... grr... J'ai jamais vu un aussi bel homme... Un beau brun châtain, les yeux partagés entre le gris et le bleu clair, un corps.... C'est Apollon qui vient me chercher pour aller dans son monde, c'est ça ? Ses doigts... Ils frôlent ma joue, c'est si doux... Je me perds dans ses yeux, ils m'envoûtent... Apollon me transforme réellement en chat. Je frotte ma tête contre ses doigts, en demandant plus. Il sent si bon... Il sent comme... Une fleur. Oui c'est ça, il sent comme une fleur. Une belle fleur de printemps, fraichement sortie de son bulbe. Il se penche sur moi, ce qui me fait rougir. Il vient déposer ses lèvres sur les miennes. Oh la vache... Jamais personne ne m'avait embrassé avec autant de douceur... Il faut dire que je suis plus dans le brutal (et Charles aussi d'ailleurs :3) et que je n'aime pas vraiment la douceur en général, mais là... C'est différent... C'est étrange d'un coup... Je sens une goutte atterrir sur ma pommette. Il... Il pleure ?! Mais pourquoi ? Encore une goutte. Et une de plus ! Il pleure vraiment chaudement, mes larmes ne tombent pas aussi rapidement chez moi, et elles ne sont pas aussi fraîches. C'est plus bizarre que ça... Il y en avait peu au début, mais le flux de larmes s'accélère, et s'étend... Ah... ok.

Un orage estival gronde, et me ramène à la réalité : pas de beau gosse en vue, juste la forêt et les fleurs, et la météo qui me rappelle qu'il me faudra vite un toit puisque je n'ai plus de cocon familial.

                                                                                                                                                                                                      

Heyyyoo !

Petit retour sur cette oeuvre :D bon je suis pas vraiment convaincue- mais bon, à vous de me dire ce que vous en pensez ! :D

Bis Bald :D

Recueil d'OS en tout genre !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant