Chapitre 22

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"- Espèce de malade! j'ai faillit faire une crise cardiaque! "

Cet imbécile se met à rire car "ma tête était épique". Une guerre sans nom commence donc entre nous, se terminant d'une bataille de main suivit d'un fou rire.

Soudain des explosions nous ramènent à la réalité. Kaminari se met légèrement devant faisant mine de me protéger. Sa mine inquiète, qui crée un léger pli entre ses sourcils et le tic de retrousser doucement ses lèvres, le rendent adorable. Mais le sol se met à trembler puis s'écroule subitement. Je m'accroche à l'électrique par réflexe et ferme les yeux, il en fait de même et crie à s'en casser les cordes vocales. On va pas mourir hein? L'hauteur est quand même très haute... J'ai peur, je veux pas qu'il nous arrive quelque chose...

Dans notre chute je tends ma main vers le sol par réflexe. Je prie pour que la terre vienne jusqu'à moi. Je sens que ça marche, je continue donc pour faire en sorte qu'une tour de terre soit le plus proche de nous. Quand l'impacte allait être imminent, je vois Sato projeter Uraraka vers nous. Celle-ci flotte jusqu'à nous et nous fait flotter à notre tour. On se dépose doucement tout les trois sur la tour.

"- Kaminari, on touche le sol... Tu peux me lâcher maintenant... il ouvre les yeux et se met droit comme un piquet.

- Je, je le savais... Je voulais juste tester ta capacité à rassurer les victimes dans ce genre de situation! Et tu es nulle dans ce domaine ma chère! Me fait-il remarquer après s'être éclaircit la gorge. Je lance un regard à Uraraka, et on se mit à rire sous le regard gêné du blond.

- Bon si vous avez fini de rire j'aimerais bien descendre moi!

-Oui oui, tout de suite sir! le taquine-je en transformant la moitié de la tour en escalier. On descend calmement rejoindre le reste de la classe.

- Qu'est-ce qui c'est passé? demande Kaminari à son camarade aux cheveux rouge.

- Une dispute entre Bakugo et Midoriya.

- La vache ils rigolent pas! Ils ont détruit tout un immeuble! Un peu plus et on y restait.

- Tu n'es franchement pas rassurante T/N... Je plains ce qui vont être secouru par tes soins... Frissonne le blond.

- Je vois pas pourquoi! Je serais parfaite dans ce rôle!

- En attendant on peut pas dire que tu ai fait grand chose pendant la chute Kaminari. Ricane Sero.

- C'est! C'est vrai... rigole-t-il gêné.

- Oui mais c'est compréhensible, on s'y attendait pas du tout! Puis j'ai juste prié pour que mon pouvoir marche car j'y arrive une fois sur deux à cette technique, et comme je venais de la travailler mon alter était encore en "éveille" Le défends-je.

- Ce n'est pas vraiment une excuse... Dans le monde des pros, la moindre hésitation peut-être fatale. Si tu n'avait pas réagit, vous seriez à l'hôpital à l'heure qu'il est. fait remarquer Yaoyoruzu."

Un ange passe suite à cette remarque. Tout le monde nous regarde, Kaminari fuit le regarde de tout le monde et moi je ne sais plus quoi dire. Elle a raison mais je ne pense pas que le faire remarquer devant tout le monde était une bonne idée. Je regarde Kaminari du coin de l'oeil, il a toujours le regard baissé sur ses manches qu'il est entrain de tripoter. Il relève soudain la tête lâchant une bêtise qui apaise instantanément l'atmosphère. Tout le monde rit bon enfant et retourne à ses occupations, le temps qu'All Might règle l'affaire entre Midoriya et Bakugo.

Etant tout de même préoccupé par le moral du clown de la classe, je prétend vouloir quand même aller à l'infirmerie au cas ou... Je prend donc le bras de mon ami et l'entraine à par.

"- T/N l'infirmerie n'est pas de ce côté... Tu as vraiment un sens de l'orientation qui-

- Tu vas bien? le coupe-je en me retournant brusquement vers lui. Ce qui a eu pour effet de le faire reculer d'un pas.

- Bien sûr que ça va! m'affirme-t-il en tapant son torse pour montrer à quel point il est solide.

- Je ne parle pas de ça, mais plutôt de ça. dis-je en pointant sa tête. Moralement je veux dire. "

Un petit blanc s'installe, il laisse son regard trainer partout, ne semblant pas du tout à l'aise.

"- Tu sais que je suis là si tu veux parler. C'est pas grave si tu ne veux pas le dire maintenant, ou si tu ne veux pas me le dire à moi... Mais ne gardes pas tous en toi...

- Je ne vois pas ce que je pourrais te dire que tu ne sais pas déjà... Tu étais là, tu as vue et ressenti comment ça c'est passé...

- Tu peux peut-être me dire ce que tu as ressenti toi, les pensées qui t'ont traversé l'esprit?

- "Espèce d'idiot", "Réagis", "Tu sers à rien", "Pourquoi tu as peur", " Pourquoi tu ne peux pas faire comme tout le monde pour une fois dans ta vie", "Tu t'es trompé de voie, imbécile"...

_______________

Je sens soudain des bras m'entourer. Une odeur réconfortante de coco se dégage de ses cheveux... Peu à peu ma vue se brouille, laissant des goutes salées faire leur chemin sur mes joues. C'était qu'un entraînement pourtant! Pourquoi je réagit excessivement. C'est la routine se genre d'évènement maintenant... Ses caresses remontent de plus en plus, jusqu'à ce qu'une de ses mains se niche dans mes cheveux. Mes jambes commencent à trembler, on se laisse tous les deux aller vers le sol. Petit à petit je me calme en la prenant à mon tour dans mes bras. En la rapprochant un peu plus de moi, je sens ses joues mouillées se poser sur mon coup. Intrigué je me recule doucement pour la regarder.

"- Pourquoi tu pleures? dis-je en caressant ses joues pour essuyer ses larmes.

- Pardon ce n'est pas à moi de pleurer... Je, tu ne sers pas à "rien", tu es très précieux. Ce n'est pas grave d'avoir peur, c'est ce qui te rends humain. Tu n'est pas un imbécile, et tu sais pourquoi? Parce qu'un imbécile ne se remet jamais en question! Un imbécile fait comme tout le monde. Toi tu es exceptionnel! La preuve tu as été accepté à U.A et tu t'accroches à ton rêve là ou beaucoup aurait déjà abandonné! Je suis désolée de ne pas avoir remarqué ton mal-être..."

Attendri je pose mon front contre le sien en fermant les yeux et la remerciant. J'ai eu tellement peur.

"- Moi aussi, j'ai eu affreusement peur... Tu n'es pas seul...

- J'ai eu peur que tu sois blessée. J'ai tellement eu peur qu'il t'arrive quelque chose, et que tu sois de nouveau privée d'entrainement, alors que tu reprenait à peine... Je m'en veux tellement de ne pas avoir réagit... Je me recule légèrement. Ça va peut-être paraître ridicule mais j'ai eu peur de te perdre... Murmure-je.

- Ce n'est pas ridicule... me répond-elle en me regardant droit dans les yeux avec un sourire qui se veut réconfortant."

Ses yeux sont magnifiques, malgré le fait qu'ils soient un peut rouge à cause des larmes... Mon regard dérive sur ses lèvres un cours instant avant de revenir sur ses iris...

"- Je n'en peux plus... T/N, je pense pas pouvoir tenir notre promesse, j'ai besoin de toi, tu m'aide à aller mieux... Je ne peux plus attendre, je t'aime trop pour ça... Est-ce que... Est-ce que je peux t'embrasser?"

Son regard dérive, à son tour, sur mes lèvres avant de revenir sur mes iris. Elle acquiesce avant de fermer les yeux. Je me rapproche lentement d'elle avant d'unir nos lèvres dans un échange doux et lent. Elles ont un légers goût de fraise, à cause du chewing gum qu'elle mâchait avant le cours, qui me pousse à continuer cet échange. On se détache l'un de l'autre dans un accord mutuel avant de poser nos fronts l'un contre l'autre.

"- Je t'aime aussi... m'annonce t-elle à son tour."

Quand la foudre tombe Denki Kaminari x ReaderWhere stories live. Discover now