15.

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Il ramena le corps sans vie de la jeune femme qu’il aimait à l’un de ses amis, Precht. Celui-ci n’eut aucune réponse à ce qu’il s’était passé de la part de Zeleph. Le mage noir avait déposé la jolie blonde à la peau pâle, et était repartit sans un mots, sans tuer quoi ou qui que ce soit sur son passage si ce n’est ce qui devait être une dizaine de mètres autour de lui. Pourtant, il pouvait utiliser la magie pour ne commettre quasiment aucun dégâts. Il s’était tant entraîné pour ça. Mais il n’utilisait pas la magie. Il ne donnait simplement plus de valeur à la vie, ou du moins, il lui en accordait une qui valait en tout dix mètres. Et ce n’était que le début. Un demi-siècle plus tard, il recroiserait le chemin d’un jeune homme, portant une écharpe à grand carreaux blanc et ce jour là, il se souviendrait de cette jeune femme, qu’il avait tué. Tué d’amour.

Plus rien. C’était fini. Son jeune frère venait de s’effondrer à son tour. Il y avait cru pourtant. La preuve, le mage noir se trouvait dans un sale état. Le combat avait duré longtemps. Mais il était là, toujours debout, toujours en vie.

C’était là la dernière ironie de son éternelle existence.

Car quoi qu’il aura tenter, peut importe le temps qu’il y aura passé, jamais il n’avait pu mourir. Des siècles à vivre cette vie maudite. Trois-cent quarante neuf ans à se battre contre ce maléfice, un an pour réussir à le contrôler à l’aide de la magie, et il aura suffit d’une rencontre cette même année pour que tout se brise en lui. Il l’avait perdue, elle, alors plus aucune vie ne valait la peine. Et, dans sa détermination à détruire ce monde pour de bon, il oublia une chose : elle était là.

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