Chapitre 13

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Benjamin se penche sur moi. Sa bouche, juste à côté de mon oreille lâche un petit grognement. Je n'arrive pas à déterminer si c'est de douleur ou de rage. Je lève la tête paniquée mais vois un ballon de foot rouler parmi les débris. Ben court à la fenêtre et m'appelle. Je vois cinq garçons d'environ 10 ans, tous les mains sur la bouche, l'air paniqué. Une dame sort de la maison et vois ma baie ( en miettes ), le ballon dans mes mains, les garçons. Je me tourne vers Benjamin et comprends son grognement. Il a un énorme morceau de verre profondément fiché dans l'épaule. Et au vu de notre position, s'il n'avait pas été là, je l'aurais eu dans le ventre. La sonnette retentit en bas. Mais je crie à la dame d'attendre.

Moi - Tu veux qu'on aille aux urgences ?

B - Nan, ils se demanderaient pour le tatouage.

Moi - Demanderaient quoi ?

B - Comment te dire qu'on doit bien être une dizaine à porter ce tatouage et à avoir été aux urgences. Les autorités pensent que c'est un gang !

Moi - Okay !

B - Bon tu vas lui ouvrir ?

Moi - Mais ton épaule ?

B - Enlève le bout de verre

Moi - Tu vas douiller !

B - J'ai déjà vu pire.

Je pose délicatement une main sur le verre et la seconde sur sa joue. Puis je tire brutalement le morceau. Son muscle de la joue se contracte. Il me pousse gentiment vers la porte. Je me souviens enfin de la dame qui attend à la porte. Je cours lui ouvrir, ma faiblesse de tout à l'heure oubliée.

Dame - Bonjour jeune demoiselle, je venais vous donner mon adresse, numéro de téléphone et autre pour que vous m'envoyer la facture de la baie.

Moi - Oh ne vous inquiétez pas pour ça madame !

Dame - Si si, j'y tiens !

Moi - Bon, comme vous voulez ! Entrez, vous voulez boire quelque chose ?

Dame - Non non, merci, vous êtes bien gentille envers moi !

Moi - Mais c'est tout à fait normal !

Elle me tend un bout de papier sur lequel est inscrit une adresse, un numéro de téléphone. Ben jette un oeil sur le papier et appelle directement l'assurance. En une demi-heure tout est réglé. Le vitrier vient dans 2 heures. La dame s'excuse encore et s'en va. Ben m'explique tout ce qui c'est passé depuis ma chute.

Bon, donc j'ai chuté pendant 10 000 mètres, ce qui est conséquent. J'étais à deux cents mètres du sol quand ils sont arrivés. Ils m'ont rattrapée alors que j'étais à 50 centimètres du sol et m'ont portée jusqu'à ce que j'ai récupéré juste assez pour voler. Mais j'ai re-perdu connaissance. Ils ont paniqué et emmenée chez un de leur ami, celui qui m'a attachée. J'ai reperdu connaissance mais leur ami m'a soignée avant de leur conseiller de m'emmener chez moi. Où j'ai passé deux jours à dormir.

Dormir. Se réveiller. Dans ma tête, je revois tout ce que j'ai fait depuis que je suis réveillée.

Moi - Montre ton épaule !

B - Tu vas être surprise !

Moi - Ah non, ne me dit pas que t'es couvert de sang et que l'os de ton épaule est à nu !

B - Bah vois par toi même !

Il me regarde droit dans les yeux et enlève son T-shirt. La plaie de son épaule à totalement disparu. Il n'y a même pas de cicatrice.
Pendant que je regarde, abasourdie, son épaule, il se rapproche dangereusement de moi. Il m'embrasse sauvagement. Mais la encore, comme si le fait de nous embrasser aimantait les gens, la sonnette retentit.

Ange blancOù les histoires vivent. Découvrez maintenant