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Si je pouvais, je ne sortirai plus jamais de mes draps. Je n'ai pas la tête à faire mes devoirs, ni la tête à juste me doucher.
Je regarde encore les commentaires laissés sous la vidéo. J'ai honte et le problème c'est que je ne devrais pas me sentir si missérable d'avoir été moi. Puis je n'accepte pas le fait que l'on ai volé mon coming-out. C'est quelques choses qui aurait dû m'apartenir maintenant je me sens obligé de le dire même si tout le monde semble penser que je ne suis juste gay alors que ça n'est pas le cas.
Ce sentiment qu'on t'invente une vie, une personalité que tu n'as pas; c'est le pire car tu ne sais pas ce que tu dois faire et dire. De toutes manière ils nient ta personne, tu n'es plus ce qu'ils ont decidé ce que tu étais.

La tête fourré dans mon oreillé humide, trois coup sont frappés à ma porte. J'essuie les larmes restante et me racle la gorge, à la recherche d'un peu d'assurance.

-C'est qui?

-C'est Bakugo, ouvre pikachu.

Je me lève alors et pars ouvrir la porte de ma chambre. Je le regarde, il a sa tête de ronchon comme d'habitude en soi. Avant que je n'ai le temps de lui demander ce qu'il veut, il rentre en me poussant d'un léger coup d'épaule et s'assoit sur mon lit. Je reste là, idiote, devant ma porte. Qu'est qu'il veut?

-Ferme la porte et viens là, j'vais pas t'bouffer.

Je m'exécute. En même temps faut se l'avouer, il est intimidant. Il est toujours énervé et il insulte tout ce qui le dérange et même les choses qu'il apprécie. Je m'assoie dans mon lit et un silence commence à s'installer. C'est angoissant.
Les minutes passent et il ne dit rien, organisant peut être son propos.
Au bout d'une dixaine de minutes, il ouvre enfin sa bouche.

-Bon explique moi tout. Y'a quelques choses qui cloche avec toi, alors dis moi. Annonce t'il.

-Tu dis ça à propos de la vidéo...

Ma gorge se noue. Les larmes me viennent mais je suis déterminée à ne pas m'effondrer devant Bakugo.

-Non et oui, je veux juste savoir. Tu sais que c'que tu as vécu aujourd'hui c'est même pas la moitier de c'qui t'attends. Puis ta crise aussi été bizarre. Tu sais que tu peux tout me dire, je vais pas te juger.

Il se tourne vers moi. Je me mords la lèvre pour ne pas me remettre à pleurer. Bakugo pose une main sur mon épaule, je baisse les yeux.

-On s'en fous que tu sois un mec qui porte des jupes, c'est qu'un bout de tissue.

-Justement... Je suis pas un mec...

C'est venu naturellement. Les larmes coulent à flots sur mon visage, je n'ose même pas relevé mon regard vers lui. J'ai trop peur de voir sa réaction mais d'un autre côté je suis tellement soulagée del'avoir dit à quelqu'un. La main sur mon épaule disparaît et je me met à sangloter. Je le dégoûte sûrement. Mon coeur se compresse, ça fait si mal.

Deux bras viennent m'entourer même pas quelques secondes plus tard. Je reconnais les bras de mon ami. Il me frotte le dos dans l'espoir de me calmer.

-Hey! Pleure pas... Tu sais que ça me saoule quand vous chialer comme des gamines.

J'en ris à travers mes larmes et il s'éloigne. Au sentiment de soulagement s'ajoute celui de la joie.
J'essuie mes larmes et on se regarde dans le blanc des yeux comme des cons. Les anges passent jusqu'à ce qu'il ouvre de nouveau la bouche.

-Si tu veux en parler te gène pas, je t'écoute.

Et je sais pas, j'ai saisis l'opportunité. Donc entre mes renifflements je lui raconte tout. Je me sentais enfin écouté pour la première fois de ma vie. C'est étrange. Je lui ai tout expliqué. Toute ma démarche, toute les pensées que j'avais, je lui ai tout dis. Il me pris la main quant le sujet de l'electrilisation tomba ou encore de ma dysphorie. 
Il m'enlace à la fin de mon long monologue.

-T'es plus toute seule maintenant, chuchotte t'il.

Je me remis à pleurer. Non, je ne suis plus seule et quel soulagement.
Il me relâche.

-Tu compte en parler aux autres?

-Non, c'est déjà la merde pour moi si je pouvais éviter de me rajouter ce problème.

-C'est pas un problème. C'est toi, qui ne peux pas être d'accord avec l'existance de quelqu'un t'es con....ne, conne!

C'est bizarre de dire ça mais ça me fait plaisir d'être correctement insulté. Puis Bakugo qui s'excuse c'est encore plus impressionnant.

-J'ai pas envie de leur dire, peut être plus tard. Y'a eu beaucoup trop de chose en même pas quelques jours.

-Ouais je vois, donc pour ton prénom tu changes? Tu le gardes?

-C'est Hikari.

-Okay. Et pour la vidéo tu sais qui est l'enfoiré?

-Non, je sais pas, puis c'est de ma faute j'aurais dû fermer ma porte correctement.

-Dis pas n'importe quoi! Personne n'a le droit de regarder dans ta chambre comme ça tranquille! L'intimité ça existe pourune raison merde. Et encore moins de ta faute pour la vidéo! On t'a filmé à ton insu, c'est illégal! Faut que t'arrête avec ton téléphone et les résseaux, tu te tortures plus qu'autre chose. Tu devrais désactivé les notifications un minimum, t'éviterai de reflechir bêtement en pensant que t'es le coupable. T'as rien fait de mal! Au dernière nouvelle t'as volé personne, t'as pas tuer quelqu'un ou je ne sais quoi. Tu as juste fait un kjaraoké dans ta chambre et un enfoiré à trouvé ça drôle de t'humilier! Et si je le retrouve je le défonce.

Ses jointures  deviennent blanche. Il essaie de contenir sa colère comme il peut. Il a évolué.
Je le regarde, comprenant peu à peu ses paroles. Je comprends qu'il n'a pas tord. Je n'ai rien fait de mal. Absolument rien, c'est pas moi le coupable, ni celle qui devrait avoir honte. Je sais que dans quelques heures ces quelques mots auront disparu sous la montagne d'angoisse et la honte mais juste de l'entendre maintenant, ça me fait du bien. Puis qui aurait cru Bakugo serai la première personne à réellement savoir, sûrement pas moi.
Ça fait du bien de se sentir soutenu. Je suis pas seule.

It's hurt, please, don't wake me up (Slow Update Because I'm Studying)Where stories live. Discover now