CINQ

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Les minutes passent, un silence de morts régnait ici. Lui se tenait la tête de ses deux mal, l'air de se contrôler, moi, je le fixais effrayée par ses réactions absurdes.

M. Tuan : Sortez.

Je n'attendais pas plus d'une seconde pour me précipiter à l'extérieur. Je respirais, presque suffoquant, tandis que les autres employés me regardaient étrangement après avoir entendu le lieutenant crier de la sorte. Après un temps, je me rendais dans le bureau.

Bambam : Oh, Melody. Il a crié sur toi ?

Moi : Oui.

Youngjae : Wouah, il n'avait jamais crié comme ça...

Jinyoung : Qu'est-ce que tu as dis pour qu'il réagisse comme ça ?

Moi : Je.. Il me menaçait en quelque sorte, je lui ai dit que je pouvais démissionner si je le voulais, puis je m'excusais de mon acte, et d'un coup, il m'a crié dessus.

Jackson : Du genre "j'ai fait une erreur, excusez-moi" ?

Moi : Oui.

Jackson : C'est pas étonnant qu'il agisse comme ça. Enfin, toi, tu n'y es pour rien, mais ça, cette phrase, il ne l'a supporte pas.

Moi : Pourquoi ça ?

Jackson : Il te le dira s'il le souhaite.

Moi : De toute façon, il ne m'aime pas, ça ne devrait étonner personne qu'il me crie dessus.

Jaebeom : T'aurais dû lui répondre, te laisse pas faire devant lui.

Moi : J'aurais aimé, mais honnêtement, il faisait peur.

Jinyoung : Oh, Mark ne te frapperait pas, alors pas de quoi avoir peur.

Moi : Peut-être mais son regard était indescriptiblement flippant. J'aurais pu mourir sur le champ. Je pense vraiment que je ne devrais pas rester ici. Il ne m'aime tellement pas, c'est qu'on est pas fait pour travailler ensemble.

Bambam : Hé, qu'est-ce que tu racontes ? Nous on t'aime bien, on veut travailler avec toi. Tu t'en fous de ce vieux.

M. Tuan : Qui est vieux, agent Bambam ?

Bambam : Oh, euh, l'agent Jaebeom, bien entendu.

Jaebeom lui lança un regard noir, mais monsieur Tuan n'en avait que faire, il était là pour une bonne raison.

M. Tuan : On ne s'occupera finalement pas de l'affaire de l'homme brûlé.

Jackson : Mais pourquoi ça ?

M. Tuan : Remerciez l'agente Yan, ça sera plus simple.

Il s'apprêtait à partir, mais je le retenais rapidement avec ma phrase.

Moi : Je pense sincèrement à démissionner monsieur. Vous ne m'aimez pas, je ne vous aime pas, certe on ne peut pas aimer tout le monde mais là c'est invivable. Vous me gardez uniquement parce que vous souhaitez garder votre équipe. Je ne peux pas travailler comme ça.

M. Tuan : Ce n'était pas clair tout à l'heure ? Vous resterez dans cette équipe, point. Maintenant, je vais m'attaquer à d'autres enquêtes qui je l'espère n'auront pas de sols défectueux. Sur ceux, à plus tard.

Moi : Casse les pieds celui-là.

J'avais prononcé ma phrase en taïwanais, ma langue, mais je venais de me souvenir que dans cette équipe, Jackson et le lieutenant comprennent le mandarin. C'est pas vrai, je suis vraiment stupide. Monsieur Tuan me regardait attentivement, avant de s'approcher légèrement et de me dire, en mandarin également :

M. Tuan : Mince, nous avons la même langue natale, quelle tristesse. Vous ne pouvez pas m'insulter.

Il tourna enfin ses talons et quitta le bureau.

Jackson : Super maline Yan.

Moi : Oui bah hein.

Yugyeom : Mais donc tu restes ?

Moi : Pour l'instant. Il me faut bien un travail...

Plusieurs jours passés, mais nous ne faisions rien de bien intéressant. J'avais fini de manger, je devais terminer de ranger des fichiers sur l'ordinateur pour cette après-midi.

- Agente Yan !

Oui, encore une fois, je dormais sur mon bureau, et encore une fois, monsieur Tuan était arrivé à ce moment.

M. Tuan : Si vous avez des problèmes de sommeil, consultez un médecin, mais ne rattrapez pas vos heures ici.

Moi : Oui..

M. Tuan : Agent Yugyeom, agent Jaebeom et agente Yan, suivez moi.

Jaebeom : On va où ?

M. Tuan : Tu verras bien.

Je n'étais pas très heureuse à l'idée de partir une nouvelle fois avec le lieutenant. Heureusement que je n'étais pas seule. Il me met mal à l'aise, dès que je croise son regard, j'ai juste envie de fuir. Nous avancions dans les couloirs pour arriver dans une pièce fermée, une table, deux chaises.

M. Tuan : Vous allez vous entraîner pour les interrogatoires.

Jaebeom : C'est-à-dire ?

Le lieutenant prit place sur une des deux chaises.

M. Tuan : Ouvrez l'ordinateur, première page. Je suis un criminel connu de notre brigade. Je suis suspecté d'une attaque armée d'une arme blanche sur une vieille dame. Agent Yugyeom, commencez.

Je regardais l'agent Jaebeom qui était aussi étonné que moi. Cependant, l'agent Yugyeom, malgré la pression qui venait de monter en lui d'un coup, s'installa en face de notre lieutenant, ouvrit l'ordi, et commença le faux interrogatoire. Nous écoutions attentivement ce qu'il se passait, et prenions note de ce que monsieur Tuan reprochait à notre collègue.
Après vingt bonnes minutes, le lieutenant le coupa.

M. Tuan : C'est beaucoup trop long Yugyeom, tu dois poser des questions bien plus directes, bien plus claires et simples. Agent Jaebeom, votre tour. Page 5. Je suis accusé d'avoir incendié volontairement un immeuble. Commencez.

Jaebeom se plaçait alors à la place de Yugyeom, hésitant mais voulant se montrer sûr de lui. Il lisait attentivement les pages et commençait. À vrai dire, il s'en sortait bien je trouvais.

M. Tuan : Tu poses des questions qui passent par milles chemins. Jaebeom, on veut aller droit au but, quand tu arrives, tu présentes les faits et les preuves, puis tu demandes des explications. C'est ce que tu as fais ?

Jaebeom : Non.

M. Tuan : Effectivement, tu n'as pas fait ça. Bon, lève toi. À l'agente Yan maintenant. Page 9.

Je me plaçais sans adresser un regard à Mark Tuan, et lisait ce qui était écrit. Il est accusé d'avoir mit volontairement des produits empoisonnés dans le plat de sa femme, afin d'obtenir son héritage. Je levais les yeux, il me fixait, attentif, les sourcils froncés, les bras croisés. Bien trop froid à mon goût, je décidais de faire de même.

Puis, mes questions commençaient. Il se faisait passer pour un suspect qui ne disait pas grand-chose, alors c'était déstabilisant pour moi. Cependant, après bien dix minutes, j'avais déjà des aveux. J'attendais donc qu'il me dise quelque chose, mais rien ne sortait de sa bouche.

7 + 1 - 2 [Mark Tuan]Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang