QUARANTE-SIX

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Plusieurs jours étaient passés, j'ai eu différentes visites, beaucoup de tests médicaux aussi. Aujourd'hui, j'attends Moyeon, elle a prévu de venir me voir, alors je suis réellement contente et impatiente. Une femme, jolie je dois dire, passait le seuil de la porte coulissante de ma chambre, m'observant les yeux pétillants.

- Wouah, tu n'as presque pas changé.

Moi : Moyeon ?

Moyeon : Oui !

Moi : Je ne t'ai pas reconnu ! Viens, installe toi.

Elle s'installait, souriante, et la discussion commençait.

Moyeon : Alors, comment tu te sens ? Bien j'espère ? Et tu as tous tes souvenirs ?

Moi : Franchement, je me sens bien, j'en suis presque étonnée. Et mes souvenirs ont l'air bons. Mais je suis incapable de croire que je suis restée là 7 ans.

Moyeon : Je comprend, ça doit vraiment faire bizarre. Même de voir que tes proches ont tant changé.

Moi : Oui, c'est peut-être ça le plus étrange. Voir qu'ils ont évolué pendant que ma vie était une pause absolue.

Moyeon : Mais maintenant tu es là, en forme !

Moi : Il va me falloir un peu de rééducation parce qu'après 7 ans, ont ne sait plus faire certaines choses... mais ça ira. Bon, et toi, comment c'est ?

Moyeon : Oh moi... J'ai quitté le groupe depuis 6 ans déjà.

Moi : Quoi ? Mais pourquoi ?

Moyeon : Il y a... une membre du groupe qui a eu un grave accident de voiture, et je ne pouvais plus continuer. J'ai quitté le groupe, et ensuite elles se sont séparées, il y a 5 ans.

Moi : Oh.. je suis vraiment désolée Moyeon.

Moyeon : Après tout, tout le monde connaissait les risques de devenir idole. Même si un accident, ce n'était pas prévu, c'est comme ça.

Moi : Mais alors qu'est-ce que tu fais maintenant ?

Moyeon : J'ai trouvé une place en chorégraphe, je travaille à la SM Entertainment depuis quelques années, je crée des danses pour des idoles quoi.

Moi : Wouah. Tu m'étonnera toujours.

Notre discussion avait continué un petit moment. Je suis heureuse de voir qu'elle s'en est parfaitement sortie, mais aussi triste de ne pas avoir été présente lorsqu'elle traversait ces choses difficiles. C'est vrai qu'en 7 années, il peut se passer bien des choses... J'ai été contente de la revoir.

De nombreuses semaines étaient passées depuis mon réveil, la rééducation se passée très bien, je récupère super bien, et pourrais sortir d'ici un mois si tout va bien. Je revenais d'une séance de rééducation et voyais Youngjae assit sur un des fauteuils près de mon lit.

Moi : Bonjour ?

Youngjae : Ah, tu es là. Tu n'as pas encore mangé j'espère ?

Moi : Si, mais bon la nourriture de l'hôpital...

Youngjae : J'ai ramené des ramens.

Moi : Oh, merci Youngjae ! Tu es venu juste comme ça ?

Youngjae : J'ai aussi quelque chose à dire, mais plus tard. Mangeons d'abord.

J'étais contente de voir quelqu'un, surtout Youngjae. Il est sincèrement une bonne personne. Nous nous installons à la petite table de ma chambre, et dégustions les ramens qu'il avait apporté en parlant de tout et de rien.

Youngjae : D'ailleurs, Melody, je peux t'avouer quelque chose ?

Moi : Bien sûr !

Youngjae : Bon c'est du passé, mais... j'ai eu quelques sentiments pour toi, à l'époque. Je savais que ce n'était pas réciproque, et puis je voyais bien que tu ne me voyais pas.

Alors là, j'étais sur les fesses. Youngjae m'a aimé ? Mais je ne l'aurais même pas soupçonné. C'est qu'il se cache bien.

Moi : Vraiment ? Je ne l'aurais jamais pensé.

Youngjae : Vraiment. C'est du passé, et ne t'inquiètes pas je n'ai plus les mêmes sentiments, mais je pense que j'avais juste besoin de te le dire un jour. Même... 7 ans après.

Moi : Je vois.

Youngjae : Et aussi, il y a une autre chose que je dois te dire. C'est un peu compliqué...

Moi : Compliqué ?

Youngjae : Les garçons ont pensé que c'était mieux si une seule personne te l'annonçait. Alors, c'est moi... Pendant ton coma, il s'est passé beaucoup de temps, et... tes parents sont décédés. Je suis désolé Melody.

Que vient-il de dire, à l'instant ? Mes parents sont décédés ? Mais en y pensant, je n'ai pas cherché à les contacter à mon réveil, je n'ai même pas pensé à eux. Ont-ils pensé à moi ?

Moi : Étaient-ils au courant que j'étais dans le coma ?

Youngjae : Je crois que Jackson s'était procuré leur numéro pour les prévenir, mais il n'a jamais eu de réponses.

Moi : Il n'ont pas cherché à appeler, prendre contact ?

Youngjae : Je... je ne crois pas.

Moi : Bien. Merci de me l'avoir dit, Youngjae.

Cela me laissait un goût amer. Je ne peux pas être heureuse de leur décès, mais encore une fois, j'ai la preuve qu'ils n'en avaient rien à faire de moi, de ce que je devenais. Ils n'ont pas dû mourir il y a 7 ans, ils ont eu le temps de penser à moi. C'est tout, c'est comme ça. J'accepte.

Maintenant que j'y pense, mon frère Jimmy avait tord, mes parents ne m'ont jamais vu plus importante que lui, j'étais juste ce dont ils aimaient parlé. Ils se vantaient de leur fille, tout en l'oubliant pour qui elle était. C'est ce qu'ils ont toujours fait. Tout le monde n'est pas fait pour être parents...

Youngjae : Au fait... Mark est passé ? Il ne nous a donné aucune nouvelle depuis qu'on lui a annoncé ton réveil.

Moi : Non, il n'est pas passé.

Youngjae : Sérieusement ? Je suis étonné, on était tous persuadé qu'il viendrait rapidement.

Moi : Ça ne doit pas être facile pour lui. Il faut se mettre à sa place aussi...

Youngjae : Tu dis ça mais on sait très bien que tu aurais aimé qu'il vienne.

Moi : Il me reste un mois. Peut-être qu'il viendra pendant ce temps. On verra bien.

PDV MARK

Cela fait 2 mois que j'ai appris la nouvelle pour Melody, 2 mois qu'elle recommence à vivre dans le même monde que le miens. Je ne me sens pas heureux, je suis juste beaucoup trop perturbé. J'ai tellement changé pendant tout ce temps, peut-être qu'en me voyant, elle ne saura même plus qui je suis ? Et si jamais elle ne me reconnaît pas ? Je pense que j'ai sincèrement peur.

Les garçons n'arrêtent pas de m'appeler depuis son réveil, mais je suis incapable de leur répondre. J'ai l'impression d'être devenu un moins que rien. Aujourd'hui, le café dans lequel je suis embauché est fermé, alors je suis chez moi, à cogiter, quand quelqu'un toquait chez moi.

7 + 1 - 2 [Mark Tuan]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant