Le Pouvoir Solitaire - Tome 2

Chapitre 6 pdv Lucie

— Salut ma grande sœur...

— Salut mon petit frère, répliqua Lucie en l'invitant à s'asseoir à côté d'elle.

Elle était en train de lire un livre sur la médecine moldu maintenant qu'elle avait fait le tour de toute la médecine magique. Délicatement, elle posa le livre sur sa table de nuit en prenant soin de marquer la page.

— Tu passes une chouette journée d'anniversaire ? demanda-t-elle.

— Excellente.

— Je t'ai vu sortir de la chambre de Ginny l'air particulièrement enjoué, fit-elle remarquer avec nonchalance.

— Je n'aurai pas dû l'embrasser, ce n'était pas correct de ma part.

— Si vous en aviez envie tous les deux, je ne vois aucun mal.

Harry passa une main indécise dans ses cheveux.

— Je veux juste la protéger...

— Je sais, compatit-elle d'une voix douce. J'ai fait semblant de rompre avec Fred exactement pour les mêmes raisons.

— A la différence que toi, tu peux modifier ton apparence à loisir pour retourner vers lui sans que personne ne se doute qu'il s'agit bien de toi.

— Tu seras déguisé pour le mariage, profites-en !

— Tout le monde doit penser que je suis son cousin, ce ne sera certainement pas le bon moment pour aller la voir !

— Derrière un buisson, dissimulé par un sortilège adéquat... taquina-t-elle ce qui eut le don de le faire rire.

— En tous cas, la journée n'est pas finie ! reprit-elle avec entrain. Attend de voir la fête de ce soir, de magnifiques surprises sont au programme et naturellement je ne t'ai rien dit...

— Naturellement, s'amusa-t-il puis après un temps il ajouta : Hermione m'a dit que tu nous avais défendus face à Molly. J'imagine que c'est un peu grâce à toi qu'elle nous a laissé tranquille ces derniers jours.

— Qui ne ferait pas tout pour que son petit frère puisse aller sur le champ de bataille ? railla-t-elle.

Harry lui offrit un sourire triste et Lucie ne put que lui dire ce qu'elle ne faisait que répéter à tout le monde. A son parrain, aux jumeaux...

— Tu peux m'appeler à tout moment d'accord ?

— Non, c'est ma mission, c'est à moi de la faire, refusa-t-il catégoriquement. Je n'ai pas réussi à convaincre Ron et Hermione de ne pas m'accompagner mais tu ne pourras pas me forcer à t'appeler.

— Je suis au courant de tout, je sais exactement ce que vous devez faire, de mon côté je ferais tout ce que je peux pour vous aider. Je recueillerais autant d'informations que nécessaire et je te les ferais parvenir.

— Non, je ne veux pas que tu te mettes en danger !

— Je ne te demandais pas la permission, s'amusa-t-elle, et je ne me mets certainement pas en danger en le faisant, c'est exactement la mission que j'avais pour l'Ordre et le seigneur des ténèbres n'en a jamais eu connaissance !

— Mais Rogue est avec eux ! Il a pu tout leur dire, toutes les fois où tu les as espionnés, tous tes pouvoirs, ils doivent tout savoir.

— Peut-être qu'ils le savent maintenant en effet, mais ça ne veut pas dire qu'ils savent s'en prémunir. Je reste la meilleure dans ce domaine.

— Mais encore une fois tu n'es pas invincible, rétorqua-t-il.

— Personne ne l'est, approuva-t-elle.

Harry resta pensivement tranquille, à observer le cadeau que lui avait Arthur et Molly ce matin pour son anniversaire. Une montre.

— J'aurai aimé que tu portes la montre de papa, lui confia-t-elle. Je l'ai gardé pendant des années précieusement afin qu'elle te revienne comme sa bague mais... elle a fini en mille morceaux.

— Comment ça ? s'enquit-il.

— Je la gardais dans ma chambre à Poudlard. Puis j'ai fait ma première grosse crise, le jour où Fred m'a rejoint.

— Oui je m'en souviens, intervint-il, tout a été détruit...

— Oui, et la montre n'a pas pu être réparé. Jusque-là les objets n'avaient jamais été touché et je n'avais pas pris soin de la protéger.

La Sol se leva pour aller prendre une boîte soigneusement rangée dans un coin qu'elle avait conservé durant toutes ces années. Elle revint s'asseoir sur le lit et la tendit à son petit frère.

— C'est tout ce qui reste...

Elle ne précisa pas que Severus avait passé un long moment pour récupérer l'ensemble des pièces en sachant combien cette montre lui était chère.

Harry ouvrit la boîte et en secoua légèrement le contenu qui sonna en s'entrechoquant.

— Tu peux me la montrer telle qu'elle était avant ?

Lucie s'exécuta en lui prenant les mains et lui montra la montre telle qu'elle l'avait vu étant enfant. Chaque fois qu'un jour important arrivait, l'anniversaire de l'un deux, la date de leur mort, elle filait dans sa chambre pour regarder les derniers trésors conservés de ses parents. La bague, le médaillon et la montre. Prise d'un instinct soudain, elle se dit que Harry préférait voir l'homme et la femme qui les portaient, alors elle lui montra leur mère et leur père. Tous les souvenirs d'eux avec ces objets si précieux et Harry n'en fut plus que reconnaissant.

— Ça m'a beaucoup touché que Molly m'ait offert cette montre, confia-t-il en regardant son cadeau d'anniversaire. C'est comme si je faisais vraiment partie de la famille.

— Mais tu fais partie de la famille, Harry. Tu es comme un frère pour Ron et comme un fils pour Molly. Si tout se passe bien, tu seras le gendre idéal...

Harry ne put s'empêcher de sourire et Lucie ajouta :

— Bien sûr Fred et George m'ont dit de te dire que, si tu venais à faire souffrir Ginny, aucun d'eux ne viendra t'aider face à la colère de la rouquine...

Cette fois-ci Harry s'esclaffa pour de bon et Lucie ne put s'empêcher de le suivre tant il était bon de le voir heureux mais comme tout ces temps-ci cette bonne humeur ne dura pas.

— Est-ce que tu es déjà allée à Godric Hollow ? demanda-t-il nonchalamment.

— Oui, plusieurs fois. Tu penses que des Horcruxes ont été cachés là-bas ?

— Je ne sais pas, j'ignore où il a pu les cacher mais c'est un endroit où je voudrais aller.

— Tu penses que c'est une bonne idée ? essaya-t-elle de lui faire dire bien consciente du danger. C'est le premier endroit où le seigneur des ténèbres s'attend à te voir.

— Voldemort, la reprit-il, il s'appelle Voldemort. Peut-être qu'il pense que ce sera tellement évident qu'il ne s'y attendra pas. De toute façon, j'ai envie d'y aller, j'ai besoin d'y aller.

Lucie n'essaya pas de le faire changer d'avis, il avait de toute évidence pris sa décision. On finit par les appeler pour la fête d'anniversaire de Harry. Gabriel, la petite sœur de Fleur mit un point d'honneur à s'asseoir à côté de Lucie, volant ainsi la place de Fred puisque Charlie était déjà de l'autre côté. George ne se fit pas prier pour se moquer de la tête dépitée de son frère qui, vaincu par le regard suppliant de la petite française, ne put que céder.

Question N° 6: Que trouve-t-on dans le coeur de la baguette de sureau ?