Le Pouvoir Solitaire - Tome 2

Chapitre 32 pdv Lucie

Lucie s'installa comme à son habitude juste devant la pierre, Aisline assise sur ses genoux.

— Tu dis bonjour à papi, Aissy ? Bonjour papi, imita-t-elle en faisant bouger sa petite main doucement.

Personne ne répondit à part le vent dans les arbres. Lucie regarda à droite et à gauche. D'ici, on pouvait apercevoir les plus vieilles maisons du village et celles plus récentes qui avaient été construites au fils des ans.

— J'aime vraiment bien ce village, sans doute un peu trop moldu à ton goût mais c'est paisible... parfait pour une dernière demeure.

Le village où il avait grandi, où il avait rencontré sa mère. Cet arbre que Lucie voyait au loin avait été le témoin de leur jeu d'enfant. C'était un lieu rempli de souvenirs agréable si on oubliait la maison de son enfance.

Sa précieuse médaille était toujours incrustée dans la pierre, là où Lucie l'avait placée lors de sa dernière visite. Celle de Fred restait dans les mains d'Aisline la plupart du temps, tout comme celle de Tonks dans les mains de Teddy. Severus en aurait été fière même s'il ne l'aurait pas réellement montré.

— Tu ne sais pas quoi ? commença par lui raconter Lucie enjouée. Il semblerait qu'Alice Londubat soit au meilleur de sa forme. Les soins que je lui apporte sont de moins en moins fréquents. Je crois bien que je suis devenue inutile pour elle, ce qui veut dire qu'elle est presque guérie !

Lucie lui offrit un sourire éclatant de bonheur, et de fierté un peu aussi. Elle avait probablement réussi à la sauver.

— J'ai aussi commencé à soigner d'autres patients victime de la guerre et donc j'ai augmenté mes heures de travails, pour le plus grand bonheur de ma petite princesse.

Elle déposa un baiser sur la joue rebondi de sa fille et recoiffa ses petits cheveux roux d'un geste de la main.

— Elle passe son temps avec sa grand-mère, ses oncles et sa tante. Elle adore quand ils la gardent. Ce sera une future star, elle n'aura aucun mal à se faire des amis, elle n'est timide avec personne !

La fierté de son visage était encore plus grande que celle qu'elle avait montrée pour la guérison d'Alice.

— J'avais peur que Molly trouve que je me repose un peu trop sur elle pour la garder mais si tu voyais son regard quand elle la regarde. Tout le monde a le même regard comme s'ils le voyaient en elle. Parfois, ça me fait de la peine. J'ai peur qu'ils ne le voient bien trop à travers elle et qu'ils oublient qu'elle n'est pas lui.

Elle savait bien trop à quel point cela pouvait être difficile.

— Un peu de la même manière que tu me regardais après la mort de ma mère, poursuit-elle dans un chuchotement. Enfin bref ! Je vais devoir y aller, Angie prépare cette soirée depuis des semaines et elle me tuera si j'arrive en retard ! A la prochaine, papa, bisous papi, termina-t-elle en refaisant bouger la main d'Aisline.

Elle se releva en direction de la première porte pour finalement atterrir dans l'appartement de Fred et George.

— Je suis là ! prévint-elle.

Aisline cria comme elle pour leur apprendre son arrivée joyeusement. Elle cherchait avidement George des yeux tentant de s'échapper des bras de sa maman pour aller courir jusqu'à lui, ce qu'elle fit en gazouillant.

Elle avait commencé à marcher il y a un mois, un dimanche, devant les yeux ébahis de toute la famille. Naturellement, elle avait marché droit vers son parrain qui l'attirait avec un jouet de son invention. A quelques semaines de son anniversaire, Aisline déambulait maintenant dans toutes les pièces où elle pouvait aller, sa seule limite était les escaliers qu'elle avait encore peur d'affronter.

— Oh ! Ma petite Weaslette ! s'exclama George en la voyant. Viens dans mes bras, trésors !

Aisline s'exécuta en s'exclamant de bonheur et Lucie s'apprêta à la suivre dans la cuisine.

— NON ! s'horrifia Angelina. Nous n'avons pas passé des heures à cuisinier pour que ton incompétence vienne tout gâcher !

— Sympa... s'amusa Lucie.

— Je t'interdis de mettre ne serait-ce qu'un orteil dans cette cuisine, prévint-elle d'un doigt menaçant.

— Et si j'ai soif ?

En deux secondes, à l'aide de sa baguette magique, Angelina déposa un verre d'eau sur le coin le plus éloigné de la cuisine. Message reçu. Lucie dû se résoudre à capituler.

— Ils vont arriver d'une minute à l'autre, indiqua Angelina qui avait l'air débordé. George, vas te changer, on ne reçoit personne dans cette tenue !

— Il est parfait mon haut ! s'offusqua-t-il, Aissy, dis-lui à quel point je suis beau là-dedans !

C'était un t-shirt de Gryffondor, du genre qu'il mettait lors de leur soirée à Poudlard. Confortable, stylé, Lucie trouvait aussi qu'il était parfait.

— Je ne me suis pas vraiment habillée non plus, fit remarquer Lucie devant son haut simple et son jean.

Elle portait l'uniforme inconfortable de médicomage à longueurs de journée, elle avait eu envie d'être à l'aise le temps d'une soirée.

— Ce sont nos amies pas la reine d'Angleterre, rappela George moqueur.

La sonnerie de la porte d'entrée empêcha Angelina de rétorquer quoi que ce soit. Lucie se porta volontaire pour aller ouvrir, tandis que l'ancienne préfète tentait de convaincre son copain d'aller se changer.

— Salut Lee, salut Samara ! accueillit Lucie en leur ouvrant la porte.

Lee se précipita à l'intérieur, un carton de bouteille de bierraubeure dans les bras. Il semblait dépassé par son poids.

— Je lui ai dit d'utiliser la magie, il n'a rien voulu savoir, s'exaspéra Samara en s'excusant pour lui.

— C'est comme ça qu'on faisait ! protesta-t-il une fois délaissé de son fardeau.

Il tapa dans les mains de George, comme s'ils étaient encore des élèves de Poudlard. C'était le but de la soirée après tout, faire tout comme à Poudlard.

Dans le salon, Angie avait éparpillé des coussins et des oreillers sur lesquelles ils pourraient s'affaler à loisir. Avec George, elle avait passé la journée à préparer des petits plats qui ressemblait à s'y méprendre à ce que les elfes leur préparaient à Poudlard.

La soirée promettait d'être telle qu'autrefois, Gwenda, Fred et Alicia en moins.

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