Chapitre 1 : Lucas

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Quand je suis rentré chez moi ce soir là, mon appartement pourtant spacieux ne sentait pas la maison, ce qui m'étonna. Je jetais un regard à Natsu, qui lui n'avait pas l'air dérangé pour un sou, et défis sa laisse. Heureux, il fila se reposer dans son panier après la balade énergique qu'il venait de vivre. Ce n'est qu'en fermant la porte que je remarquais la valise grise qu'il y avait dans le hall d'entrée. Sans comprendre, je me mis alors à chercher ma copine, Maya, dans l'appartement. Qui avait bien pu arriver ce jour là ? Elle était assise sur le sofa, la mine grave, et me dit :

- Lucas, j'ai à te parler, viens t'asseoir steuplait.

Plein d'appréhension, je me suis avancé vers elle et me suis assis au bout du canapé.

- Oui ?

- Je pense qu'on a besoin d'une pause, d'un moment pour réfléchir...

- Mais bébé, de quoi tu parles ? Enfin, je sais que ces derniers temps c'est pas toujours la fête mais-

-Lucas, laisse moi finir s'il te plaît. J'ai besoin d'air, m'asséna-t-elle brusquement. Je rentre en Normandie, et je ne reviendrai pas, c'est fini, je ne veux plus vivre avec toi.

Figé, je mis du temps à réaliser qu'elle s'était levée et dirigée vers la porte, attrapant la valise, sa valise, et qu'après un geste de la main avorté, elle était partie. Partie à jamais.

Ce n'est que la demie-heure suivante que je réussis enfin à me lever du canapé. Maya partie, les larmes avaient commencé à couler de mes yeux sans que je ne leur en donne l'accord, et Natsu s'était allongé en boule à côté de moi, comprenant ma détresse. Le caresser m'avait un peu remonté le moral, suffisamment pour me permettre de prendre mon portable et d'écrire à Corentin, mon meilleur ami :

Coco (The French Monsteeeeer)

Vous : Mec, ça va pas ouf de suite, Maya est partie, t'es là ?

J'éteignis l'écran, toujours sur le dos, me demandant si j'allais un jour réussir à me relever de cette histoire.

Vous : Je vais sûrement sortir ce soir, tu viens ?

Rien de tel qu'une boîte de nuit remplie pour faire passer le cafard.

Coco (The French Monsteeeeer) : Aïe j'suis dsl pour toi frérot mais je peux pas, ce soir c'est MK, demain ? 

Vous : Je sais pas, on verra 

Je peux pas attendre demain, j'aurai essayé au moins 15 fois de me pendre avec du PQ et réussi, ça va pas le faire. Je me levais et allais dans ma chambre, à la recherche de vêtements potables pour me changer les idées le mieux possible ce soir là. Tout en Yoko, rien de plus classe ! (à part peut être la trace blanchâtre au coin de la bouche de l'auteure, quelqu'un a du Sopalin svp ?)

Je décidai d'y aller à pied, comme je ne comptais pas rentrer chez moi ce soir, j'allais dans tous les cas devoir récupérer ma voiture sur le parking, alors quel intérêt ? A peine entré, les effluves d'alcool et de sueur me faisaient presque tourner de l'oeil. Comment repenser à mon ex dans ces conditions ? Peut-être en commandant son cocktail préféré au lieu du mien. En fouillant la foule à la recherche d'une brune aux yeux verts. Enchaînant cocktail sur cocktail, Bloody Mary sur Bloody Mary, le monde autour de moi devenait de plus en plus flou, je ne voyais plus les gens, puis le trou noir... Je ne me souviens pas de cette soirée-là. A ce qu'on m'a dit, heureusement d'ailleurs.



02/03/2022

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