Chapitre V

1.4K 82 43
                                    





N'hésitez pas à laisser une petite étoile pour m'encourager ⭐️

bonne lecture à tous






ROSIE







Ce lundi matin, je m'étais levée du bon pied.

J'avais reçu un message de mon ancien patron qui m'avait annoncé que je pouvais revenir travailler à la boutique jusqu'aux fêtes de fin d'année.

Je ne savais pas si j'étais capable de travailler tous les soirs après les cours, mais si ça me permettait de payer les heures de garde de mes petits frères ainsi qu'économiser pour ce qui m'attendait l'année prochaine, j'étais prête à tout.

— Rosie ?

Loris et Malo qui étaient assis sur le canapé se retournèrent vers la voix qui m'avait appelé. Leurs yeux pétillèrent d'excitation lorsqu'ils virent notre mère traverser le salon.

— Oh, mes bébés... Vous m'avez si manqué !

Elle les rejoignit rapidement sur le canapé puis les serra contre ses bras frêles. Une chaleur inexplicable qu'eux seuls avaient le pouvoir de me faire ressentir se propagea dans ma poitrine.

Je me mis à regarder attentivement la tenue de ma mère. Du haut de ses trente-neuf ans, ma mère avait tout à envier. Elle portait une robe beige, pressée contre sa peau qui mettait en valeur ses formes à la perfection, des talons rouges étaient accrochés à ses chevilles. Elle qui mesurait déjà le mètre soixante-quinze —dont j'avais d'ailleurs hérédité de sa taille— paraissait encore plus grande.

— Je ne pensais pas que tu allais rentrer ce matin, dis-je en m'approchant d'elle.

Ses yeux ambrés semblables aux mieux me scrutèrent avec douceur. Un mince sourire s'échappa de ses lèvres malgré son visage crispé.

— J'ai réussi à travailler plus que prévu ce week-end, soupira-t-elle en s'asseyant entre mes petits frères qui se lovèrent contre sa poitrine.

J'acquiesçais tandis que mon cœur se serra douloureusement. Les cernes de ma mère m'indiquèrent qu'elle n'avait pas dormi depuis trop longtemps déjà.

Je me demandais comment elle pouvait tenir encore debout après tout ce qu'elle endurait. Je ne m'étais jamais interposée face à ses choix puisque c'était ma mère, mais justement parce que c'était le cas, je me devais de faire une exception. Je détestais voir un état aussi pitoyable sur son visage à chaque fois qu'elle rentrait à la maison.

— Aujourd'hui je suis en repos, continua-t-elle faiblement. Je reste à la maison pour profiter de mes deux petits cœurs... Tu ne veux pas rester à la maison aussi ? Ce n'est pas grave si tu rates une journée de cours.

Je soupirais tout en la scrutant avec tristesse.

— Je ne peux pas... Mon prof de philo m'a dans son collimateur depuis la rentrée.

Je croisais les bras sous ma poitrine en poursuivant :

— Et je vais déposer Loris et Malo chez Rhiannon. Quant à toi, tu vas aller te reposer parce que ta tête me fait vraiment peur, maman.

— Ne raconte pas n'importe quoi, Rosie... Tu ne vas pas les ramener chez la nounou et payer la journée alors que je suis à la maison, réprimanda-t-elle.

— Je ne changerais pas d'avis là-dessus. Tu as besoin de sommeil ! Tu sais très bien à quel point je suis têtue !

— Bien sûr que je le sais... Tu tiens le même caractère que Jack...

Our torn souls [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant