Our torn souls [TERMINÉE]

Chapitre XLIII

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bonne lecture à tous ♥

➔ ROSIE

Je fonçais jusqu'à mes affaires et ouvris mon sac à main avec précipitation.

La musique s'était arrêtée et des applaudissements ainsi que des sifflements s'entendaient.

Je récupérais fébrilement mon téléphone puis ouvris le tchat de conversation avec Abel.

Je fermais les yeux quelques secondes avant de me décider.

Il allait terriblement m'en vouloir, mais je n'avais pas le choix.

S'il m'arrivait quelque chose, je voulais qu'il sache où j'étais.

Avant même que j'aie appuyé sur la touche "envoyé", Alan débarqua en me criant dessus :

- La blondasse c'est à toi !

Je reposais mon portable avec une lenteur insoutenable sur le tas de mes affaires. Je récupérais ma doudoune, l'enfilais et zippais la serrure jusqu'à mon cou.

- Qu'est-ce que tu fous ? grogna-t-il. Enlève-moi ça de suite !

Je lui fis face, le visage retranscrivant surement ma peur. Il le vit c'est pourquoi il me le fit remarquer avec une voix plus douce :

- Je sais que ce n'est pas ta zone de confort, mais il va falloir que tu fasses avec.

Il s'approcha de moi, alors que je me pressais contre le bureau.

- Tu devras sourire et bouger tes hanches. Ah et s'il te plait ! Décrispe ton corps, t'es toute tendue !

- Je...

Il sourcilla, me fusillant du regard.

- On a pas le temps, tu montes sur scène !

Je secouais la tête et me retirais directement de son étreinte lorsqu'il chopa mon bras.

- Tu te fous de ma gueule ou quoi ? Putain ! C'est pas le moment de rebrousser chemin !

- Je ne peux pas... je ne vais pas y arriver...

Il inspira puis expira en me transmettant son haleine horrible.

- Ne t'inquiètes pas tout va bien se passer. Ça dure cinq minutes seulement.

- Je t'ai dit que je ne peux pas faire ça ! C'est impossible... on peut trouver autre chose, pas vrai ?

- Autre chose ? Ce que je te propose c'est le truc le plus soft que j'ai dans mes mains et tu ne peux pas te contenter de me remercier ? Estime-toi heureuse que je ne t'aie pas jeté dans une chambre avec des hommes affamés. Crois-moi consentante ou non ils t'auraient bouffé toute crue.

Je me paralysais telle une statue à ses mots.

Bien que j'ai conscience que je n'ai juste qu'à me montrer face à tous ses hommes et que pour lui c'était la chose la plus « soft » qu'il ait à me proposer, je ne pouvais pas.

- J'ai promis à mes clients un gros jackpot. Tu ne peux pas te défiler ainsi alors qu'ils attendent tous ta prestation ! me hurla-t-il.

Il attrapa mes épaules avec agressivité.

- Ne m'oblige pas à employer les grands moyens.

Je devais fuir.

Immédiatement.