Our torn souls [TERMINÉE]

Chapitre XXXIV

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bonne lecture à tous ♥

➔ ROSIE

Le mois de décembre était si proche que j'en stressais.

Malgré mes notes en légère amélioration, en particulier en philosophie grâce à ma nouvelle méthode de révision, je craignais les examens blancs.

Plus que dix jours avant le jour j.

Mon contrat à la boutique avec Fred se clôturait normalement dès le début de janvier. J'avais tout de même pris deux semaines de congés, pour pouvoir réviser tranquillement à la maison.

Comme prévu, je donnais une bonne partie de mon salaire à ma mère. Elle m'avait assuré que la dette s'était atténuée et que d'ici les quatre prochains mois, cette histoire serait derrière elle.

Je l'espérais sincèrement.

Si tout se passait bien, fin juillet, nous quitterions Portland une bonne fois pour toutes. Ex-gestionnaire de paie, ma mère était sur le coup d'une entreprise bien réputée à New York pour l'embaucher début septembre.

La sonnerie retentit et ce fut l'heure du déjeuner. Je n'avais pas préparé à manger hier soir et j'avais encore moins envie de me pointer à la cafétéria.

J'en profitais pour me diriger à la bibliothèque. Je montais les trois étages du bâtiment D, arrivant à bout de souffle. J'appuyais sur la poignée et je fus soulagé qu'elle ne soit pas fermée.

La bibliothécaire me regarda vaguement avant de me questionner du regard. Je lui demandais si une salle de révision était libre, elle répondit positivement, alors elle me tendit la clé de la salle numéro huit. Je pinçais des lèvres, lorsque je constatais qu'il s'agissait de la même salle que j'avais pris le jour où j'avais osé embrasser pour la première fois Abel et que celui-ci avait fui.

Ça me semblait si lointain à présent.

Je traversais la grande bibliothèque tout en admirant discrètement les livres posés dans les étagères et je m'immobilisais lorsque je lus le genre littéraire de l'étagère que je me mis à scruter à présent.

Je ne savais pas qu'il y avait ce genre de livres dans la bibliothèque du lycée. J'attrapais un livre au hasard et grimaçais lorsque je découvrais la couverture. Une femme en nuisette était assise à califourchon sur un homme torse-nue.

Je regardais autour de moi et lorsque je constatais que la voie était libre, je lis rapidement le résumé dans la quatrième page de couverture.

Satisfaite, je l'enfonçais dans mon sac avant de rejoindre ma salle avec innocence.

Je ne volais pas, j'empruntais seulement. Je ne voulais pas me taper la honte de ma vie en le signalant à la bibliothécaire.

Une fois installée devant l'une des tables de la pièce, je sortis mes manuels de cours, soudain, mon téléphone vibra contre ma cuisse. Je relevais les fesses et récupérais mon portable coincé dans ma poche arrière.

J'allumais l'écran. Les palpitations de mon organe vital se hâtèrent contre ma poitrine dès que je vis le nom d'Abel s'afficher dans mes notifications.

> Abel : Tu es où ?

> Moi : Bibliothèque, pourquoi ?

> Abel : Où exactement ?