Chapitre XIII

712 52 28
                                    








N'hésitez pas à laisser une petite étoile pour m'encourager ⭐️

bonne lecture à tous







ROSIE











Il était deux heures du matin lorsque je rentrais à la maison. J'entendis du brouhaha à la cuisine, mais je n'y prêtais pas attention, allant déposer mes petits frères dans leurs lits.

Par la suite, je me dirigeais vers la cuisine où je trouvais sans surprise ma mère. Elle était assise sur un tabouret, les coudes posés sur le comptoir et la tête pressée contre le verre d'aspirine qu'elle maintenait entre ses paumes. Je m'avançais doucement vers elle puis m'installais à ses côtés.

—... Tu vas bien ?

Elle releva lentement son visage, me lançant un sourire crispé.

— J'ai passé une longue soirée...

Elle avala le contenu du verre d'une traite puis posa ses yeux ambrés sur moi.

— Tu devrais arrêter de travailler aussi tard, Rosie, me méprenait-elle.

— C'est toi qui dis ça ? rétorquais-je avec un regard dur.

Elle soupira comprenant que si l'on suivait cette conversation, on allait sûrement la terminer par une dispute, chose dont on ne voulait pas.

— Tu sais très bien que je n'ai pas le choix... poursuivis-je en attrapant le verre qu'elle tenait entre ses mains que je posais sur la table.

— Si seulement j'avais été une bonne mère... chuchota-t-elle. Tu n'aurais jamais dû avoir à subir tout ça... Je...

— Maman ! la coupais-je. Je t'interdis de poursuivre les mots que tu t'apprêtais à prononcer!

Elle me fixa, étonnée de me voir hausser le ton. Je me mis immédiatement à culpabiliser.

Cependant, je détestais lorsqu'elle mettait entièrement la faute sur elle, alors que le principal coupable de cette histoire, c'était ce connard d'Alan. Ce gros porc qui lui avait ruiné la vie au moment où elle avait été le plus vulnérable.

— Je suis désolée... mais c'est juste que ça me rend folle que tu encaisses tout toute seule...

Elle éclata faussement de rire puis me fusilla de regard.

— Tu te fous de moi ? J'encaisse tout ? C'est ce que tu es en train de me dire là ?

Je serrais mes poings puis hochais la tête.

— C'est que des conneries, Rosie. S'il y a bien une personne qui subit plus que tout le monde dans cette baraque c'est toi et n'ose pas me dire le contraire !

— Ce n'est pas...

— Tais-toi ! Je t'en supplie ma puce... tais-toi... Ne me contredis pas. C'est déjà assez dur de te voir comme ça... Ton visage est plus minable que le mien !

Je scrutais un point derrière elle et soupirais. Sur ce coup-là je n'avais rien à ajouter, mais... ce qu'elle ne savait pas, c'était que le travail au supermarché et la garde de mes frères n'étaient rien à côté de l'état émotionnel que j'encaissais à cause de Flynn, Joyce, et...

— J'ai gardé des économies le mois dernier, continuais-je en coupant court à mes pensées. Je vais te les passer.

— Non Rosie, tu ne me donneras rien du tout. Je vais me débrouiller toute seule, m'ordonna-t-elle.

Our torn souls [TERMINÉE]Where stories live. Discover now