24 Ella

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Enfin on arrive à destination ! La tension dans la voiture me rendait dingue. L'attitude de Quinn est étrange, c'est à peine si il me regarde et me parle. Je me détache en manquant de m'évanouir lorsque Quinn s'arrête devant notre maison.

— Hors de question que j'aille ici.

— Commence pas à faire chier ! C'est quoi ton problème avec cette maison ?

— Mais ce n'est pas la maison qui me gêne, c'est ce qu'il y a autour, dis-je en lui montrant de la main le paysage.

On est juste au bord de la mer et je commence déjà à sentir la sueur couler dans mon dos. Mon cœur se serre à la vue de l'océan qui s'étend devant moi.

— J'ai choisi ce lieu exprès comme ça si tu m'emmerdes j'ai juste à te balancer dans l'océan.

Mais qu'il est chiante ! Je récupère une petite bouteille d'eau pour hydrater ma bouche sèche. Je me sens encore toute bizarre avec cette crise d'allergie, j'ai cru mourir.

— Je te conseille de ne pas faire ça, lance Quinn en me montrant la bouteille.

Et pourquoi encore ?

— Ça va me tuer de boire ? Tu as broyé des noix pour me tuer et faire disparaître mon corps dans la mer ?

Je l'ouvre devant lui en souriant et je bois sans le quitter des yeux. Avant que je puisse avaler une gorgée, Grinder, le chien de Quinn, surgit soudainement à travers les sièges, ses puissantes mâchoires se referment sur la bouteille en perforant le plastique. Je lâche un cri de surprise en étant complètement aspergé. L'eau m'a complètement éclater à la figurine.

Quinn éclate de rire en félicitant son chien et moi je suis blasée.

— Grinder tu fais chier ! T'aurais pu me prévenir sans déconner, je suis trempée !

— Je t'avais dit de ne pas faire ça, se moque Quinn en descendant.

Sale con ! Il aurait pu me dire que son chien était un enfoiré, comme lui.
Il va moins rigoler quand je boufferai du sucre devant lui sans partager avec ce sale petit con de Rottweiler. Non je lui donnerai du sucre à vie, c'est le seul qui a capté que j'étais en train d'étouffer.

J'essuie mon visage avec le bas de mon tee-shirt avant de descendre pour le rejoindre dans le coffre, Grinder toujours avec la bouteille dans la gueule saute pour aller se dégourdir les pattes et je récupère mon sac pendant que Quinn prend les siens avant de refermer.

— On va poser nos affaires puis repartir en ville faire des courses, personne n'est venu ici depuis un moment.

Quinn déverrouille la porte de cette petite maison en bois assez belle. À l'intérieur c'est assez simple, juste ce qu'il faut, cuisine avec électroménager ouvert sur un salon avec canapé et une télévision. Quinn part ouvrir toutes les fenêtres, ça sent un peu le renfermé, et j'avance dans le couloir pour ouvrir la première porte et tomber sur la salle de bain.

Je ne vois que deux portes !

Oh non ! J'ouvre la deuxième qui me fait découvrir une belle chambre spacieuse, et je panique.

— Il n'y a qu'une chambre !

— Ouais mon petit chat, prends le canapé, le lit est pour moi, dit Quinn en claquant son sac sur le matelas, si tu restes bien sage je veux bien partager avec toi.

— Trop sympa, marmonné-je, on fait quoi ici exactement ? On va rester enfermé tous les jours ?

— Oh non j'ai tout prévu, jet ski, planche à voile, bateaux et surf, j'adore ça.

Les mensonges de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant