𝐁𝐥𝐢𝐬𝐬 𝐛𝐞𝐡𝐢𝐧𝐝 𝐭𝐡𝐞 𝐛𝐮𝐫𝐧

𝐩𝐫𝐨𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞

Avertissement : il est question d'abus sexuel dans ce chapitre, lorsque Jimin discute avec sa sœur. C'est un avertissement et c'est loin d'être graphique, mais si vous n'êtes pas à l'aise, sautez cette partie. Cela commence à "[....] « Mon Dieu, ce n'est pas — », elle avait l'air tellement frustrée [...]". Prenez soin de vous !

I wanted it to be tender waves, but why didn't I know you were the sea?

Intense. C'est peut-être le meilleur mot pour décrire Park Jimin à l'aube de ses 18 ans. Il est brillant, adorable et optimiste, et le plus souvent, il arbore un doux sourire aux lèvres qu'il est toujours prêt à offrir à ceux qui en ont besoin.

Il est aussi timide, mais sa mère lui a dit un jour que cela faisait partie de son charme, alors il s'accroche à ses paroles comme il l'a fait un jour à son placenta. C'est le moyen qu'il trouve pour continuer à croire qu'il est réellement aimé par les gens qui l'entourent, et non pas ennuyeux et enfantin, comme une voix détachée dans sa tête lui murmure avec insistance chaque fois qu'il est laissé seul dans un endroit bondé.

Jimin est plein de contradictions — il le sait. Il peut sentir l'envie de tomber amoureux en lui grandir chaque jour, mais il recule toujours lorsque les choses semblent évoluer un peu trop sérieusement. Ce n'est pas de sa faute, se rassure-t-il, ni celle des garçons avec lesquels il est sorti.

Ils n'étaient tout simplement pas les bons. Bien sûr, il aimait les entendre gémir son nom — mais, il n'y avait pas de sentiment, pas de papillons qui parcouraient son estomac, juste un serrement intense autour de lui, l'avertissant qu'il était poussé au bord et très probablement sur le point de jouir.

Ainsi, malgré sa soif de sentir l'amour l'engloutir tout entier, il n'hésite pas à entretenir des relations sans lendemain.

Ce sont peut-être les traces du mariage raté de ses parents qui marquent sa personnalité. Mais il n'est pas prêt à perdre du temps dans sa vie à essayer d'ajuster les bords d'une pièce de puzzle mal placée à la sienne, juste pour découvrir qu'en fin de compte, elles font toutes deux partie d'une image complètement différente, et n'ont jamais été faites pour aller ensemble. Il ne commet pas les mêmes erreurs que sa mère et son père, juste parce que la sécurité amère d'une vie planifiée a meilleur goût que la peur métallique de plonger dans l'inconnu. Il le sait.

Ou, du moins, c'est ce qu'il ne cesse de se dire.