Chapitre 6

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Le lendemain matin, lorsque Striker se réveilla, Sally n'était plus là. Il descendit alors et trouva la succube en train de prendre un bon petit déjeuner. Elle semblait aller mieux, beaucoup mieux que durant la nuit. Elle avait même préparé le petit déjeuner pour lui.

-Bonjour Striker ! dit-elle d'un ton enjoué en le voyant, t'a bien dormi ?

Striker la dévisagea sans comprendre. C'était impossible de faire comme s'il ne s'était rien passé. Comment faisait-elle pour changer d'humeur aussi vite ? Au bout d'un moment, il finit par se dire que c'était inutile d'essayer de comprendre. Il se dit juste qu'il ne servait à rien d'essayer de comprendre les femmes.

-Striker ? Tu pourrais me répondre de temps en temps ?

-Ouais désolé, c'est juste que cette nuit...

-Je sais, coupa Sally, et j'en suis désolé si ça t'a gêné, je sais pas ce qu'il m'a pris. C'était sûrement l'alcool. J'y réagis très mal et je fais n'importe quoi dans ces cas là.

-Pas grave, répondit Striker.

-T'es sûr ?

-Ouais, dis je savait pas que t'avais un élevage de chevaux, dit-il pour changer de sujet.

-Oh, ça fait longtemps, en fait je l'ai récupéré avec cette maison, tout était à l'abandon ici avant.

-Ah.

Un long silence gêné s'en suivi sans que l'un n'est le courage de parler. Finalement, ce fut Striker qui demanda :

-Tu connais bien Valentino ?

-Quoi ?

-Valentino, est-ce que tu le connais ?

-Non, pourquoi ?

-Attends, tu te rappelle de ce que t'a dis hier soir ?

-Non, répondit Sally, comment veux-tu que je m'en rappelle ? Je t'ai déjà dit que je supportais très mal l'alcool, je serai capable de dire des trucs qui n'ont ni queue ni gueule dans ces moments là alors comment veux-tu que je me rappelle de ce que j'ai dit ou fais hier soir ?

-Ouais c'est vrai t'a raison.

-Pourquoi, j'ai dis quelque chose de particulier à propos de lui hier soir ?

-Non, non t'inquiète, t'a rien dis. C'est juste que j'ai l'impression que tu me cache des choses.

-Oh oui, parce que c'est bien à toi de dire ça. « Tu m'attends dans ce bar le temps que j'aille faire mes magouilles ». Non mais tu croyais quoi ? Que j'allais rester sagement à attendre et à te faire confiance alors que tu n'es même pas capable de parler de ta propre famille ?

-Dixit celle qui n'admet pas son passé.

Sally le fixa alors et déclara :

-Je savais bien que t'étais un pourri.

Sur ce, elle se leva et sorti dans la cour.

-Sally attends, demanda Striker.

-Non ! J'ai pas de temps à perdre avec un connard comme toi !

Dans les heures qui suivirent, ils ne se parlèrent pas. Striker s'occupa des chevaux tandis que Sally essayait de débourrer un étalon qui semblait farouche. Il la regarda d'un œil amusé pendant un moment en se disant qu'il serait mieux de faire ça en étant SUR le cheval. Au bout d'un moment, il eut pitié d'elle et s'approcha de la barrière.

-Tu veux que je t'aide ?

-Va te faire voir ! lança sèchement Sally.

-Sally écoutes, il faut que je te parle.

-Je suis occupé là, et en plus j'en ai rien à faire de ce que t'as à me dire.

-D'accord t'en a rien à faire mais au moins s'il te plaît, écoutes moi.

Sally se dirigea alors vers la barrière, non sans un soupir.

-Alors, demanda-t-elle, quoi ?

-Je suis désolé pour ce matin.

Sally fut stupéfaite par ces mots.

-Je suis désolé, répéta Striker, seulement tu vois, c'est nouveau pour moi tout ça. Y a encore pas longtemps, les sentiments ça me dégoûter rien que d'y penser alors, je sais pas vraiment comment gérer ça tu comprends ?

Il la regarda alors avec une expression que Sally ne lui connaissait pas. Il y avait de la pitié dans ses yeux ainsi que de la sincérité. Il l'implorait de lui pardonner et cela radoucit un peu le ressentiment que Sally avait envers lui. Elle posa alors sa main sur celle de Striker en déclarant :

-Ça va, je te pardonnes cow-boy.

Il la fixa alors avec un mince sourire que Sally lui rendit.

-Je suis pas vraiment du genre gentil, déclara Striker, et contrairement à ce que tu pourrais penser j'ai un job. En fait je suis...

-Tueur à gage, compléta Sally.

Striker écarquilla les yeux de surprise.

-Comment tu le sais ?

-Une intuition.

-Non, tu me charrie là ?

-Peut-être, répondit Sally.

-Et ça te dérange pas ?

-De quoi ?

-Que je sois tueur à gage ?

-Non. Pourquoi ça me dérangerais ? T'es juste un client bizarre en plus dans mon motel.

Striker n'en revenais pas qu'elle soit aussi calme face à cette révélation. C'est drôle, mais même si elle pouvait être la plus chiante des enfers, parfois parler avec Sally lui semblait être un délice. Oui il l'aimait vraiment beaucoup et il voulait en apprendre plus sur elle. Et si... ?

-Sally ?

-Ouais ?

-Ça te dirais de sortir ce soir ?

-Après ce qu'il s'est passé hier soir ?

-Ouais.

-Mais tu sembles oublier que je supporte pas l'alcool.

-T'inquiète, on prendra un jus de fruit pour toi.

-Hé !

-Quoi ? C'est vrai non ? déclara Striker en rigolant.

Sally aussi rigolait mais lorsqu'elle eut repris son calme elle répondit :

-D'accord Striker, je sors avec toi ce soir.

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⏰ Last updated: Apr 03, 2022 ⏰

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