Chapitre 2 : arrangement

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❀ Adriana ❀

Putain Filipe, tu vas me le payer sois en certain ! J'ai vraiment un frère qui ne sait que se mettre dans la merde. J'observe le fameux Luiz qui me regarde avec un regard...réconfortant ? Il n'est peut-être pas sans cœur finalement. Alors qu'il y a à peine quelques instants j'allais lui cracher ses quatre vérités au visage, là j'aurais presque envie de lui offrir un sourire. Puis mon visage se tourne vers le fameux Cobra. Mais ce dernier me regarde amusé par la situation. Putain j'ai envie de lui faire bouffer son sourire. Je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de drôle. Ah mais oui j'oubliais : Tiago, alias le Cobra est inhumain, dénué de tout sentiment.

– Il y a quelqu'un pour toi ici ! annonce soudainement le Cobra me sortant de mes pensées.

Il tend le téléphone vers moi attendant que je prononce quelque chose, mais je ne dis rien. Ne souhaitant pas le faire venir dans la gueule du loup. Quoi qu'il ait fait, le Cobra ne le prendra sûrement pas par pitié... Je lui lance un regard noir, le défiant de me forcer à le faire car je ne le ferais pas volontairement. Mais ce n'était pas l'idée du siècle.

– PARLE !!! hurle ce dernier.

– NON ! je lui réponds sur le même ton.

Mais en voyant le sourire satisfait qui prend place sur ses lèvres, je comprends que je viens de me faire avoir comme une conne.

– Adri ? tonne la voix de mon frère légèrement tremblante.

Je ne réponds rien et les deux hommes devant moi ne réagissent pas non plus, attendant sûrement que je prenne la parole.

– Adri répond, m'ordonne Filipe d'un ton suppliant.

– Oui c'est moi, dis-je en soupirant, Putain qu'est-ce que t'as encore foutu ?

Au lieu de me répondre, mon frère reprend de plus belle en criant d'un air menaçant au Cobra.

– Ose la toucher et je te fais la peau. Je sais que tu m'entends, Cobra. Je te respecte, mais tu n'as pas intérêt à toucher à un seul de ses cheveux...

– Alors dans son intérêt, ramène-moi mon fric, répond le Cobra sans laisser Filipe terminer sa phrase.

– Oui mais...

– Y'a pas de "mais". Je veux rien entendre, tu te démerdes ! T'as jusqu'à ce soir minuit, ajoute Tiago en raccrochant.

Je suis abasourdie mais n'ose pas ouvrir la bouche. Je prends souvent mes grands airs, mais je suis loin d'être la fille forte que je montre aux autres.

– Tu peux disposer Luiz et demande à Molly de lui préparer quelque chose. Elle doit manger.

Luiz hoche la tête et quitte la pièce sans un mot. Et moi ? Et bien j'ai trois mille questions. À commencer par : C'est qui Molly ?

– Je peux savoir ce que vous attendez de moi ?

– On attend ton frère, me répond-il sans un regard.

– Ouais super, mais je n'ai rien à voir avec ces merdes et pourquoi je reste ici avec toi dans ce foutu bureau, Cobra ? demandé-je en appuyant sur le mot « cobra ».

Il ricane en se tournant vers moi et son regard devient aussitôt mauvais.

– Tu ne peux pas la fermer ?

– Non, mais pour qui vous vous prenez tous à...

Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase, que je me retrouve le dos collé au mur avec sa main autour de mon cou. Il le serre avec une légère pression et je peine à retenir mes larmes. Mon dos me fait mal sous l'impact, mais je n'en tiens pas rigueur, préférant me concentrer sur ma respiration.

La rose et l'épineWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu