20 - The A-Team

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Je me réveille lorsque le soleil passe au travers de mes paupières, aveuglée par la lumière et le mal de crâne lancinant je me roule dans la couverture posée sur moi, l'odeur d'alcool qui provient de mon propre corps me dégoûte et je me lève difficilement. Autour de moi, les trois garçons dorment sur des coussins, ils m'ont installé sur le canapé, je souris doucement avant de me diriger vers la salle de bain. Je fais comme chez moi et attrape une serviette après avoir fouillé dans les placards et me douche. L'eau froide qui ruisselle sur mon visage me semble être d'origine divine, je soupire en sentant mon corps se réhydrater.

Je sors et m'enveloppe dans la serviette avant de partir à la recherche de la chambre de Bakugo pour lui voler de quoi me couvrir. J'entre dans la pièce, son odeur me frappe de plein fouet et je ne peux pas m'empêcher d'aller me coucher sur ses draps qui sentent bon la lessive et lui. Un raclement de gorge me fait me retourner, je maintiens fermement la serviette autour de moi en découvrant le blond dans l'encadrement de la porte, un sourire malin sur les lèvres. Il la referme en silence sans me lâcher des yeux et je rougis violemment, il s'approche de moi, roulant des épaules, je recule et mon dos touche le mur, la lueur d'amusement qui brille dans ses iris rouge s'intensifie. Il place ses bras de part et d'autre de mon visage et s'approche encore plus avant de rire face à mon visage déconfit. Il ouvre son armoire et me lance un jogging, un caleçon et un pull. Il attrape mon visage dans sa main :

"Bah alors ? Tu perds tes moyens face à moi ?"

Je rougis et peste face à ma faiblesse, il rit doucement : "Excuse-moi, c'est trop tentant de te faire paniquer, t'es trop mignonne quand tu rougis." Il m'embrasse doucement avant de ressortir de la chambre pour me laisser m'habiller. Je tombe sur son lit, mon cœur bat vite, mes joues sont écarlates. Je m'habille et sort la tête dans le couloir, Katsuki est assis sur son canapé, le soleil illumine doucement ses cheveux, les deux autres garçons dorment. Je l'appelle doucement, il tourne son visage vers moi interrogateur alors que je lui fais signe de venir. Il me rejoint dans la chambre, je m'assois sur le lit et il m'enveloppe de ses bras, la tête posée sur mon épaule, son torse contre mon dos. Il dépose de légers baisers dans mon cou avant d'enfouir son visage dans mes cheveux avec un petit grognement de joie.

Nous restons sans parler de nombreuses minutes, profitant seulement de la présence de l'autre, une question brûle mes lèvres : m'aime-t-il autant que je l'aime ? Sa main descend le long de mon bras pour retrouver la mienne, il passe ses doigts entre les miens, je glisse doucement dans son esprit :

"Eh voilà la voleuse qui débarque. Dit le si je te dérange hein ?

- Tu serais triste si je partais.

- Vrai.

- Je me sens plus légère depuis hier, t'avoir tout dit, d'un côté c'est effrayant parce que...tu es insupportable mais de l'autre c'est amusant car maintenant la balle est dans ton camp.

- Vrai.

- Tu pourrais répondre de manière un peu plus significative non ?

- Vrai, mais ça serait moins drôle pour moi.

- Tss.

- Ne reprend pas mon ''tss'' veux-tu ?

- Pas tant que tu ne m'auras pas répondu.

- Ma présence actuellement, les bisous, le fait que je t'appelle ''ma voleuse'' ce n'est pas assez ?

- Vrai, mais faux, j'ai envie de t'embêter, il me faut plus que ça."

Je sors de son esprit en sentant mon corps basculer, le blond me roule dans la couverture, une fois transformée en sushi je le regarde méchamment. Il se place au dessus de moi, la tête reposant dans une main, ses coudes de chaque côté de mes épaules, ce même sourire satisfait sur les lèvres. Lèvres, que d'ailleurs je dévore du regard. Sa main libre passe sur mon visage, remontant de mon cou vers mon oreille, son contact me fait toujours autant d'effet et lorsque ses lèvres se posent sur les miennes je soupire d'aise. Le blond intensifie le baiser en passant un bras sous ma taille. Il est interrompu par des bruits dans la cuisine, il se relève, les joues rouges, le souffle brûlant en râlant, il passe une main dans ses cheveux, l'autre posée sur sa hanche, le débardeur noir qu'il porte dévoilant ses épaules et son dos musclés. Il tourne le visage vers moi :

"Je t'aime, ça te va ?"

Je souris et mes joues se teintent de rouge, il m'attrape toujours sous ma forme de sushi et me pose sur son épaule avant de sortir de la chambre. Nous trouvons Eijiro et Shoto, tasses de cafés en main allongés sur le canapé, il me lance sur mes amis qui me rattrape in extremis en lançant un regard mauvais à Bakugo. Le blond s'éclaircie la voix :

"Bienvenue à la première réunion de notre agence, aujourd'hui, deux objectifs : trouver un nom, faire la paperasse et commencer notre première enquête sur le groupe des possesseurs d'alters divins. Avez-vous des idées de noms d'agence ?

Eijiro : Red Office ?

Bakugo : Refusé.

Tepeyari : L'agence tous risques ?

Bakugo : Refusé.

Shoto : The A-Team.

Bakugo : C'est l'autre nom pour l'agence tous risques ça non ?

Tepeyari : Oui mais on vient tous de la classe A..."

Bakugo passe sa main sur son visage : "Ok, je suis pour, on ne trouvera pas mieux avant un moment de toute façon."

Le quatuor complète les papiers de création d'agence dans un silence quasiment religieux perturbé uniquement par quelques grognements de mécontentement occasionnels.

Le soleil est haut dans le ciel quand je m'effondre dans le canapé avec un râle d'agonie :

"J'ai finiiii."

N'ayant aucune réponse de mes camarades je me tourne vers eux : Ils dorment, les petits fourbes, je vais me les faire. Un filet de bave coule le long du menton de Shoto, la tête d'Eijiro est basculée en arrière, Katsuki est le plus direct d'entre tous, un stylo en main, la tête entre les bras on pourrait croire qu'il est concentré. Mon cerveau tourne à toute vitesse : que faire pour les réveiller de la pire manière qu'il soit... Je me lève doucement, attrape un tube de ketchup dans le frigo, un couteau et une carotte, j'en prépare plusieurs autres à côté, plie une phalange et recouvre de tomate un morceau de carotte et mon doigt. J'hurle enfin à m'en décrocher les cordes vocales :

"Putain ! Mon doigt ! J'ai coupé mon doigt ! Aiiiiiiiiiie ! Eijiiiiiii!"

Les trois garçons se lèvent en un éclair, Eijiro tourne de l'œil en voyant la scène, Katsuki me fixe, la panique ayant bloqué son cerveau, Shoto tourne en rond attrapant du sopalin, une serviette, une veste avant de revenir vers moi. Je les regarde amusée :

"Vous êtes les pires héros que j'ai jamais vu."

J'attrape mon faux doigt dans la main et le croque alors que le rouge se relevait, il tombe à nouveau à la renverse, Shoto souffle doucement en s'appuyant sur le plan de travail, le blond me regarde méchamment avant de m'étaler du ketchup sur le visage.

"Idiote ! Tu nous as fait paniquer !

- J'ai bien vu ! Et aucun de vous n'aurait pu m'aider ! Je gérerais les situations de paniques dorénavant.

- Mh, toi ? Gérer les situations de panique ?"

Le sourire qui s'affiche sur le visage de Katsuki ne présage rien de bon pour moi, je recule lentement, en m'excusant à voix basse alors qu'il s'approche, mes deux camarades me souhaitent bonne chance et sortent de l'appartement en courant. Mon dos heurte le mur et son sourire carnassier se fait plus insistant. Je ne peux m'empêcher d'observer son corps mis en valeur par la lumière qui se déverse par la fenêtre.

" Je ne dérange pas trop ?

- Hm si, arrête de bouger que je puisse en profiter."

Étrangement il s'arrête, et me fixe sans un bruit, je souris bêtement et m'approche de lui, je passe mes mains autour de son cou, les jours du blond se teintent de rose, je m'approche de son oreille :

"Je t'aime, mais je dois rentrer chez moi."

Ses sourcils se froncent soudainement et il m'emprisonne dans ses bras :

"Si c'est pour dire ce genre de choses, tu peux te taire."

Il me soulève et passe ses bras sous mes genoux pour me maintenir contre lui. Son visage vient se cacher dans mon cou et je joue avec ses cheveux et déposant de petits bisous sur son crâne.

Steal me (Bakugo x oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant