Chapitre 15

17 1 2
                                    

"You'll Never Be Alone, I'll Be There For You"

Je suis réveillé par une sonnerie stridente qui vient de mon combiner, je prends celui-ci pour voir quelle est la cause de tout ce vacarme qui emplit la pièce d'une musique assourdissante.

Il faudrait que je pense à changer la sonnerie de mon téléphone sois en disant passant.

Encore endormi, je m'assoie en tailleur sur mon lit avec du mal et consulte l'écran qui illumine ma chambre.

"22 appel manqué Rosalia"

Rosalia ? Que se passe-t-il pour qu'elle essaye de me joindre autant de fois. Je n'ai jamais eu autant d'appels manqués à part de de mon père, qui a besoin de moi au moment le plus important de sa vie, c'est-à-dire quand il s'agit de ma mère et de lui faire des surprises.

Coupé dans mes pensées par une sonnerie, je réponds.

- Allo, Rosalia ?

- Tu en mets du temps pour répondre !

Me crier dessus alors que je viens de me réveiller n'est pas bon pour mes oreilles, mais bon, n'en rajoutons pas.

- Je suis désolé, je n'avais pas vu tes appels. Je dormais, vois-tu.

- Je vois que tu vas bien pour pouvoir me parler de la sorte. J'ai cru que tu étais mort !

- De quoi tu parles ?

- De quoi je parle, sérieusement ? Je ne sais pas qui est ce qui ne daigne même pas à donner signe de vie ! Elle me dit énervée.

J'aimerais ne pas la voir dans cet état qui c'est ce qu'elle pourrait me faire.

- D'accord, calme-toi d'abord ! Tentais-je de la calmer.

- Me calmer ! Descends de suite m'ouvrir cette foutue porte où je vais la défoncer ! Et crois-moi que j'en suis capable, Adam !

- Attends, quoi ? Tu es chez moi ?

- 1...2...

- D'accord, j'arrive, ne fais rien de stupide, je n'ai pas assez d'argent pour réparer cette porte !

- Alors dépêche-toi, je suis gelée !

Avant même que je ne puisse dire quoi que ce soit d'autre, elle me raccroche au nez. Super manquait plus que ça. Je me lève de mon lit et descends les escaliers le plus rapidement possible.

Arrivé devant la porte, je prends une grande respiration avant de confronter le côté sombre qui se cache en elle.

Bien, il est temps de prendre son courage à deux mains, le mal est fait, même si je ne sais pas de quoi il s'agit.

J'ouvre la porte doucement, mais d'un coup celle-ci s'ouvre brutalement, laissant entrer le froid hivernal et par la même occasion une Rosalia frigorifiée. Sans même que je puisse ouvrir la porte en grand, elle fonce dans la maison, manquant de me faire tomber au sol. Hébété, je la regarde s'étaler de tout son long sur le canapé.

Je la regarde encore un moment avant de soupirer et fermer la porte derrière moi. Je vais la rejoindre dans le salon.

- Non, stop ! Tu n'as pas le droit de t'asseoir avant de m'avoir préparé une tisane !

- Sérieux ? Tant que tu y es un plaid avec.

- Volontiers. Elle me dit avec un grand sourire.

J'abdique et vais dans la cuisine préparer la boisson chaude de Sa Majesté. J'ouvre le placard et y sort une boîte de tisane parfumée au fruit rouge, j'en prend un sachet et le met dans un grand verre transparent en même temps je mets l'eau à chauffer.

La boisson enfin préparée, je lui apporte sur un plateau avec la seule cuillère en or, un faux bien évidemment que j'ai depuis je ne sais quand dans mon placard.

Je pose le plateau sur la table basse devant Rosalia et vais vers le placard qui se trouve à côté de la télé, prend un plaid bien chaud et le pose sur ses épaules frileuses.

- C'est bon, je peux m'asseoir, votre Majesté ? Je lui demande en faisant une révérence.

Elle me regarde dans les yeux, ses beaux yeux bicolores. Je me perds dans ceux-ci, l'un couleur océan et l'autre un mélange de bleu et marron intense. Ils sont magnifiques Sa peau halée parsemée de jolies taches de rousseurs les met parfaitement en valeur.

Qu'est-ce qu'il m'arrive ?

- Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai quelque chose sur le visage ?

- Que... Comment ça ?

- Je ne sais pas, c'est à toi de me le dire. Tu me regardes depuis un bon moment maintenant.

- Ah, non, je regardais seulement tes... Je regarde autour de moi gêner en me grattant l'arrière de la tête. Je regardais par la fenêtre. Je dis précipitamment.

- Hum, d'accord. Elle me dit peu convaincue.

Je m'assoie sur le canapé non loin d'elle. On reste ainsi silencieux à regarder dans le vide, attendant que l'un de nous brise le silence.

- Que t'arrive-t-il, Adam ?

Elle me regarde dans les yeux, attendant ma réponse. Elle a l'air inquiète, c'est la première fois que je vois cette émotion se peindre sur le visage d'une autre femme qui n'est pas ma mère à m'entendre dire ça, c'est limite pathétique.

- J'étais déprimé si tu veux vraiment savoir.

- Pourquoi que s'est-il passé ? Tu sais que tu peux tout me dire.

Je la regarde dans les yeux, essayant de trouver du courage pour mettre à nu ce que je pense, révéler la phase par laquelle je suis passé.

Je prends sa tasse encore fumante et bois un coup pour m'éclaircir la gorge.

- Mélanie vient de m'avouer qu'elle ne ressent rien pour moi.

- Quoi ? Comment ça ? Quand ? Dis-moi tout !

Elle s'approche de moi et fixe mes lèvres comme si ce que j'allais dire aurait l'effet d'une bombe. Elle est beaucoup trop investie dans cette histoire comme s'il s'agissait d'elle. Mais ça ne me dérange pas, au contraire, j'ai l'impression d'avoir une épaule sur laquelle me poser quand je suis triste, je n'ai jamais ressenti ça auparavant.

- Depuis la sortie au parc ce soir-là...

-Le soir où je t'ai aidé à te préparer ?

- Oui, celui-là. C'était, je peux le dire, la meilleure journée de toute mon existence.

Je lui dis les yeux dans le vide pour me remémorer le souvenir de mon premier vrai rendez-vous.

Elle m'écoute attentivement, attendant la suite pour parler, alors je continue.

- J'avais l'impression d'être sur un nuage, main dans la main, on parcourait les rues illuminées par les manèges à proximité. On s'est embrassé, c'était magique comme dans les contes de fée. J'étais le prince et elle la princesse. Même maintenant, j'ai du mal à y croire. Me dire que ces lèvres que j'ai tant rêvé d'effleurer se sont posées sur les miennes.

Je me tourne vers Rosalia, attendant un son de sa part, mais en regardant ces yeux, je crois apercevoir un sentiment de jalousie. Non sûrement de l'ennui. C'était tellement furtif que je ne suis sûr de rien.

On se regarde dans le blanc des yeux depuis un bon moment cherchant qui détournera le regard en premier, c'est elle qui le fait, les yeux posés sur la tasse qui a maintenant refroidi, elle boit une gorgée et s'éclaircit la voix pour ensuite me regarder à nouveau en souriant.

- Que s'est-il passé ensuite ?

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Un commentaire pour donner votre avis !

Et une étoile pour égayer vos nuits !

🌟 

Le souffle des premiers sentimentsWhere stories live. Discover now