Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
Y/N
« Merci beaucoup d'avoir fait vos achats ici... N'hésitez pas à revenir... » J'ai souri vivement au dernier client qui sortait de ma petite et modeste boutique, pour être honnête, j'ai hérité de ce salon de thé de mon grand-père, le seul membre de ma famille qu'il me reste après le décès de mes parents dans un accident de voiture et depuis que mon grand-père est tombé malade, je n'ai eu d'autre choix que de reprendre son salon de thé et aussi chercher un autre travail pour pouvoir payer ses frais médicaux et mes frais de subsistance.
« Mlle Y/N, nous manquons de produits de thé noir et le grossiste a dit qu'il nous livrerait peut-être la semaine prochaine. » A déclaré ma collègue Lanah alors qu'elle nettoyait la petite table, me faisant soupirer et hocher la tête.
« Ça va, je suppose qu'on va servir les clients avec ce qu'on a puisque le salon de thé de papi est bien connu, changer de marque peut nous faire perdre des clients et on ne peut pas se le permettre... »
Les choses étaient tendues mais j'espère juste que mon nouveau travail à temps partiel pourra m'aider, une partie de moi détestait que mon grand-père souffre de sa maladie et voulait qu'il se repose pour toujours mais l'autre partie de moi ne veut pas être laissée seule dans ce monde cruel. J'étais frustrée par mon propre égoïsme, ce n'est pas comme si je pouvais contrôler la mort ou quoi que ce soit, mais je suis née avec une capacité spéciale à guérir les petites blessures, bizarre non ? Je me souviens encore quand j'avais 6 ans et que je suis tombée sur des rochers pointus, me blessant aux genoux et ça saignait alors que je continuais à pleurer et à appuyer sur les coupures jusqu'à ce qu'elles commencent à disparaître et que la douleur s'apaise d'elle-même sans laisser de traces.
Personne d'autre que mon papi ne savait que je pouvais soigner des blessures, pas seulement les miennes mais aussi les autres. Il m'a dit que c'était une bénédiction mais que je ne devais faire confiance à personne car je pourrais me mettre en danger, alors j'ai fini par cacher cette aubaine et mener une vie normale.
Une fois que j'ai emballé mes affaires et que je me suis assurée que tout était en place, j'ai fermé la porte du salon de thé avant de la verrouiller et d'abaisser les volets.
« Mhmm... Mon Dieu... j'ai besoin d'un massage. » Ai-je gémi en marchant dans la rue sombre tout en massant ma nuque raide, tout mon dos me faisait mal et c'est aussi de ma faute, la recherche d'un autre emploi après une journée complète de travail dans le salon de thé me vidait complètement mais c'était nécessaire car la chance ne brille pas pour tout le monde de la même manière.
J'étais tellement dans mes pensées que je n'avais pas réalisé que toute la rue était étrangement calme avec pas une seule âme autour et les rues lumineuses ont commencé à s'éteindre d'un coup, me faisant geler sur place, la peur s'est glissée sur ma colonne vertébrale alors que la chair de poule se formait sur ma peau.
