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Alex

Il y a 1 mois

Je suis assis dans mon fauteuil dans mon bureau au Purple Pack. La vibration frappe sous mes pieds pendant que Daisy s'acharne sur ma queue. Je bois nonchalamment une autre grande gorgée à même la bouteille de whisky pendant qu'elle suce sans retenu. Je bois tellement que l'alcool n'a plus le don de brûler ma gorge et m'apporter ce réconfort que je veux récupérer... Ce réconfort et cette paix qu'elle m'a volé.
Toutes ces choses qui me permettaient de quitter ma tête sont maintenant fade. J'ai demandé à Gabriel de partir avec les toiles, j'avais peur de les détruire et de la détester. La vérité, c'est que je ne me sens pas assez fort pour détester la femme de mes rêves. La profondeur de ces iris gris, sa peau si douce et sucrée en contraste avec ses larmes délicieusement salées. J'ai pleuré alors que la dernière femme pour qui j'ai versé des larmes, c'est celle qui m'a donné la vie. J'ai réalisé ma perte et que boire euthanasiait cette rage intérieure qu'elle seule savait apaiser. Au début, je demandais toujours à Anna et Gabriel comment elle allait, si elle était heureuse pour ensuite le demander si elle était avec lui. Ils ont prit l'habitude d'arrêter de me répondre et leur silence a attisé mon imagination. Les visions de cet homme avec elle ont flués et j'ai bu de plus en plus pour les faire disparaître. J'ai recommencer à voir Christine pour comblé un vide, ou par vengeance, je ne sais pas. Le vide persiste, j'ai l'impression qu'il m'avale de l'intérieur comme un trou noir avec une faim sans fin.

Je reprend un autre gorgée de whisky sans le goutter et fixe la vitre où les lumières du club accompagnent la musique qui vibre sous mes pieds. Je me rappelle de son corps contre cette vitre, le goût de sa bouche et ses gémissements qui me rendait complètement fou. Cette femme sera à tout jamais mon poison, si délectable et interdit.

- Tu pourrais me regarder..

- Fais ce que tu as à faire, répond-je durement sans regarder Christine.

- Tu es pathétique.

Je baisse enfin mon visage sur elle en la fixant.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- J'ai l'impression d'être une chose...

Je soupire en reprenant une nouvelle gorgée. Je n'ai pas envie de ce genre de conversation ce soir. Je dépose vivement la bouteille sur mon bureau et la prend par les cheveux fermement. J'approche mon visage tout prêt du sien, mais je ne l'embrasse pas. Ce n'est pas cette bouche que je veux. Je la lève et la jette sur mon bureau avant de lever sa jupe. Sans lâcher ses cheveux, je m'enfonce brutalement en elle et elle émet son cri strident désagréable. Ce cri de chienne qui lui a valu le surnom de Daisy. Mes vas et vient sont mécanique mais puissant. Lorsque je la sens jouir pour une première fois, je fixe la vitre devant moi et mon imagination dessine Ivy, belle et sensuelle, en train de se tortiller contre les lumières aveuglante de la piste de danse. Elle me regarde de ses yeux enjôleurs et me murmure de jouir pour elle. Mes doigts se resserrent dans les cheveux de Christine et un grognement guttural résonne dans ma poitrine pendant que l'orgasme explose et je ferme les yeux pour le savourer comme si je venais en elle, pour elle. Je m'assoie dans mon fauteuil et reprend ma bouteille pour boire un autre coup pendant que ma queue ramollit doucement. Christine baisse sa jupe et me regarde en fronçant les sourcils.

- J'en ai marre de toi, dit-elle en mettant ses mains sur ses hanches.

Je prends une nouvelle gorgée et pointe ensuite la bouteille vers la porte.

- Alors casses-toi.

- Je ne vais pas me casser Fox, tu me traite comme de la merde.

- Ça ne t'avais jamais dérangé avant, en quoi c'est différent maintenant ?

RésilienceWhere stories live. Discover now