Chapitre 3

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Trois mois plus tôt...

-Dixe je ne peux pas ....

- Quoi mon cœur ,j'ai envie de toi et de ta bouche sur moi , je t'en prie , j'en peux plus d'attendre.

Il m'embrasse le cou, sa langue s'attarde sur mon lobe avec délicatesse et joue avec . La chaleur s'immisce dans ma culotte ,sa main se dirige vers le sud et je ne peux retenir ce foutu gémissement qui voulait désespérément en sortir.
Sa main passe sous le léger tissu de mon string et se colle à ma moiteur .

-Hum ...c'est tellement bon ...tu es tellement trempée pour moi Sil !
Il enfonce son long doigt en moi ,l'humidifie avec mon excitation et me malaxe le clitoris lentement, il aime me torturer , faire durer le plaisir.

- Dixe ,on ne peut pas ,ma mère va rentrer ...

- On s'en fou de ta mère .

Et il me fait taire avec un baiser vorace , il m'embrasse comme si le temps nous était compté, il suce mes lèvres une par une et me titille la langue en ne cessant pas ses mouvements sur mon clitoris .

Je n'ai jamais eu d'orgasme, j'adore la vitesse ,la surprise . Attention je prends beaucoup de plaisir avec Dixon mais parfois j'aimerais qu'il connaisse ce que j'aime .

- QU'EST CE QU'IL SE PASSE ICI?

Merde ! Dixon retire sa main violemment m'arrachant un cri de douleur au passage.
La peur m'anime , je me rhabille aussi vite que je le peux sans regarder maman dans les yeux.

-Maman je peux tout t'expliquer !

- Toi ,petite conne tu la fermes! Et toi jeune homme dégage ! Sors de chez moi .

Dixon, rouge de honte ,ramasse son jean et ses chaussures et déguerpit en moins de deux . Une fois la porte claquée je sais déjà ce qu'il va m'arriver . Les yeux de ma mère se plante dans les miens, ils sont noirs, féroces et sans âme.

-Maman je t'en prie non !

Je cours pour rejoindre le rez de chaussée mais elle me bloque , me repousse violemment et referme lq porte à clé.

- Tu vas voir ce qu'on fait aux sales petites traînées dans ton genre, tu vas regretter le jour où je t'ai mis au monde ! Je vais te le faire payer ! J'avais dit pas de garçon sous mon toit .

Première baffe , elle me tire par les cheveux et me frappe au visage , elle n'avait jamais touché à mon visage avant aujourd'hui. Je sens l'os de mon nez craquer sous ses coups .Elle me plaque sur le lit , je sens l'odeur du cuir et du sang ,mon pire cauchemar.
Elle me déchire le haut et commence à me frapper avec la lanière de cuir , encore et encore . La douleur est insoutenable , ça me brûle ,me consume . J'ai peur ,je n'ai jamais eu autant peur de ma vie.

- Tu vas dégager de cette maison ,je ne veux plus te voir !

- Maman s'il te plaît ! Arrête !

Je n'arrivais pas à m'arrêter de pleurer , qu'est ce que j'allais bien pouvoir faire ,je n'ai que ma mère ,je n'ai plus aucune famille.

-Habille toi ! Ne prends rien de valeur , de toute façon je te fouillerais avant que tu ne dégages!

Et elle me laisse seule . Je suis seule dans ma chambre ,les muscles de mon dos sont endoloris , je grimace face à la douleur insupportable, mon tapis est gorgé de sang . Je me dirige vers la salle de bain et ce que je vois est effroyable .
Mon visage est méconnaissable, mon oeil est gonflé,je saigne de l'arcade ,ma lèvre est coupé,mon nez est disloqué.
Je prend un gant de toilette ,le place dans ma bouche et hurle au moment où je replace mon nez. Crac. C'est fait . Mon nez se remet à saigner abondement,il est gonflé, comme le reste de mon visage d'ailleurs. Je me nettoie le visage avec précaution, désinfecte mes blessures au visage et je fais comme je peux pour bien drainer mes blessures au dos.

Une fois le dos bandé ,je m'habille rapidement ,je ne mets qu'un sweat très large ,mon dos est trop douloureux pour les vêtements plus cintrés et un jean basique , des grosses chaussettes et mes grosses boots.

Quand je descend ,ma mère est assise dans le fauteuil du salon ,les yeux vitreux dirigés vers le sol comme à leurs habitudes.
Elle arbore son sourire démoniaque , un verre de scotch dans sa main droite , une cigarette à la bouche ,elle paraît fatiguée, fatiguée de m'avoir portée des coups. Il faut dire que cette lanière en cuir est très lourde ,j'ai eu le malheur de vouloir m'en approcher quand j'avais cinq ans ,quand elle m'a surprise avec , sa colère est devenue grande et les coups ont commencé... C'était sa manière de me faire un cadeau pour mes cinq ans, je suppose.

-Tu es comme ton père aussi laide à l'intérieur qu'à l'extérieur ! Maintenant dégage je ne veux plus te voir . Me crache t-elle.

- Maman s'il te plaît ,je suis désolée !

- Je ne suis plus ta mère, dégage de là!

Après inspection, je sors de ma maison ,la seule maison que j'ai connu... Je n'ai pris que le strict minimum, de quoi me changer pour le lendemain ,une bouteille d'eau et elle m'a accordé "le privilège" d'emporter de la crème pour mon dos et des antibiotiques. C'était pendant son moment de lucidité.

Me voilà ,seule sous la plus battante d'avril ,marchant dans les rues éclairés de Seattle.
C'est déjà la nuit ,je n'ai pas de famille ni d'endroit où aller. J'ai réussi à cacher ma carte de crédit , elle ne savait pas que j'en avais une ,je la cache toujours en dessous de la semelle de ma boots. Il y a 2500 dollars dessus , résultat de petits boulot en tout genre .
Je savais que j'allais me retrouver toute seule un jour où l'autre , mais je les garde pour un voyage que j'ai toujours voulu faire  .

Phoenix !

MY SKIN IS YOURSTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon