À Seattle , Silver tente de se reconstruire après des années de violences perpétuelles. Forcée de partir du jour au lendemain, elle comprend très vite qu'elle ne peut plus que compter sur elle-même .
Suivant les indices laissés par son père ,elle t...
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Je pensais ne plus entendre ce nom de ma vie...je croyais que si je taisais ce nom ,il finirait par disparaitre...cet endroit sombre et lugubre, là où j'ai rencontré mes plus grands malheurs . Là où l'enfer me tendait les bras.
J'ai vécu de longs mois démunis ,je dormais face au ciel dépourvu d'étoiles ,sous des abris-bus , dans des gares ,il avait beaucoup d'occasions pour m'atteindre, alors pourquoi a t-il attendu ?
Il a forcément un lien avec ma génitrice , qui d'autre aurait-pu lancer de telles hostilités contre moi ?
Mes yeux balayent les peintures abstraites accrochées sur l'immense mur blafard , je n'avais jamais remarqué que leurs dispositions étaient si étrange ,comme s'ils cachaient quelque chose. À partir de ce moment précis , je n'avais qu'un seul objectif ,trouver cet inconnu.
La paranoïa .Elle brûle les sens , crée une peur âcre et déroutante du monde extérieur jusqu'à isoler totalement la personne.
Tout ce qui m'entoure s'est obscurcit et sans que je ne puisse faire quoi que ce soit, l'impulsivité a contrôlé mes membres. J'ai décroché les cadres pour voir si aucune caméra n'était dissimulé , arraché les posters de l'équipe des murs , j'ai balancé les coussins à travers la pièce , vidé les tiroirs. Je ne me reconnais pas , qu'est ce que j'ai fait ? Le salon était complètement en désordre ,les posters détruits, toute l'âme de l'appartement avait disparu.
(...) Il est presque 4h du matin quand je me réveille en sursaut ,je tiens toujours la longue paire de ciseaux entre mes longs doigts . Je n'ai pas eu la force de quitter ma chambre de la soirée ,j'étais totalement paralysé, je ne suis même pas allé travailler au grand dam de Nate. Il a frappé un moment à ma porte ,il semblait désespéré ,je n'ai jamais manqué une journée de travail, ce n'est pas mon genre et il le savait bien.
(...)
Cric cric. Un glissement dans la serrure. Quelqu'un essaie de rentrer dans l'appartement ,je tremble comme une feuille. Qui est là ? Nate ? Tanner ?Quelqu'un d'autre ?
Penn : Putain Wywy !! Arrête de me marcher sur les pieds.
Ouf !
Wyatt : Oh ça va ,il y a pas de lumière ,j'ai pas fait exprès.
