Childe | Chapitre 3 : Retrouver sa voleuse

183 14 99
                                    

Le port de Liyue. C'était la ville du commerce, la ville de la richesse, la ville de l'argent et des moras. Une ville constamment en pleine effervescence, regorgeante d'activités. Tous les jours, à n'importe quelle heure, les populations se croisaient sans cesse. Chaque place, chaque avenue, chaque rue, bourdonnaient de cris, d'appels, de sons des voitures et de quelques coups de klaxons. Au loin, les bruits des quais étaient difficilement ignorables. Les cornes de brume sonnaient l'arrivée et le départ des bateaux, gros cargos transporteurs comme petits navires de croisière. L'odeur de la mer venait couvrir celle du reste de la ville quand on s'approchait un peu trop des embarcadères. Sur les trottoirs, les uns filaient, les foules se massaient et les touristes se promenaient.

Sortant des immeubles et des gratte-ciels de la Terrasse Yunjing, les femmes et les hommes d'affaires se dépêchait de rejoindre leurs véhicules, éternellement au téléphone, lunettes de soleil remontée sur leur nez et attache case dans la main libre. Plus bas, les commerces attiraient leurs clients, à l'aide des grandes affiches et des coups de pubs qu'on entendait et voyait partout à la télé et à la radio. Boutiques de vêtements, de maroquinerie, de bijoux, de voyage, grandes surfaces, concessionnaires auto ou même petites épiceries. Qu'il s'agisse de magasins de luxe pour lesquels Liyue était réputé, ou bien d'enseigne un peu plus à la portée de tout le monde, tous ces commerces tournaient à plein régime et fleurissaient fortement dans l'importante cité du commerce. Dans les quartiers résidentiels, les couples profitaient de quelques instants en famille avant le départ de leurs petites têtes blondes, départ qui signerait le début d'une tranquillité parfois bien mérité. Mais pour beaucoup, c'était aussi le départ au travail, pour alimenter les activités de la ville.

Mais toute ville avec une telle richesse attirait forcément les organisations les moins honnêtes, et il était tout à fait normal de trouve une partie de la puissante Mafia des Fatui dans l'ombre du port.

Plus exactement, c'était Tartaglia, le 11ème Exécuteur de la Tsarine, qui était en charge des affaires des Fatui dans la pègre Liyuénne, bien qu'il était beaucoup plus souvent appelé « Childe ». Ce jeune homme, parfois qualifié de fou, était à la fois implacable et manipulateur. Particulièrement doué pour le massacre, il savait pourtant s'attirer la confiance de ceux dont il avait besoin. Ce qui expliquait sûrement pourquoi à vingt-deux ans, il avait accédé au poste si prestigieux d'Exécuteur alors que d'autres beaucoup plus âgés que lui restaient de vulgaires usuriers depuis dix ans. Childe était souvent appelé à remplir de nombreuses taches, partant de la banale paperasse qu'il n'appréciait franchement pas, à des opérations importantes sur les différents trafics que géraient les Fatui, en passant par quelques remboursements de dettes par-ci et par-là.

Pourtant, ce matin-là, le jeune mafieux n'était pas occupé avec ses activités habituelles. Bien au contraire, il faisait quelque chose de totalement honnête et ordinaire.

Il marchait dans les rues de Liyue.

Aujourd'hui, exceptionnellement, il avait peu de travail. Il remerciait sincèrement Ekaterina d'avoir accepté de faire la paperasse à sa place, cela lui permettait de prendre un peu l'aide, d'observer les activités des honnêtes citoyens de Liyue et de flâner un peu. Il aimait bien la ville. Elle était à des années lumières de ressembler à Sneznhaya, bien sûr, mais il y avait toujours quelque chose d'agréable à observer toute cette agitation constante, comme une fourmilière ou une ruche. Les seules choses qui manquaient réellement à ce tableau, pour remplir le cœur de Childe, seraient quelques couches de neiges, deux ou trois dizaines de degrés en moins et peut-être, pour faire plaisir à sa mère, le bras d'une charmante compagnie. Si possible, de petite taille, blonde aux yeux d'or, et le genre qui ne pouvait se retenir de glisser ses doigts dans les poches des passants.

Petite voleuse et grand mafieux [Genshin Impact Story]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant