Petite voleuse et grand mafieux [Genshin Impact Story]

Paimon | Hors-Série : Ce sont tous des idiots !

Note : Oh tiens, une note ! X) Juste pour annoncer que ce très court chapitre est hors-série un peu marrant, qui n'apporte pas vraiment quelque chose à l'histoire x) Bonne lecture !

~*~

Deux semaines étaient passées depuis la rentrée. Paimon avait eu le temps de découvrir ce qu'était réellement le collège, qui étonnamment était différent de l'image de prison sinistre où l'on fouettait les enfants et où ces derniers étaient interdits de manger, de sortie et de repos. Après une première journée durant laquelle elle avait visité l'établissement scolaire, découvert la cantine (son endroit préféré !) et fait la connaissance de son professeur principal, un homme sympathique mais avec la tête dans les nuages, qui profitait de chaque exercice fait par ses élèves pour se plonger dans la lecture, Paimon avait découvert, dès le lendemain, les cours. La plupart ressemblaient à ceux que Diara, l'institutrice volontaire de leur quartier, leur faisait, mais d'autres étaient beaucoup plus spécifiques au système d'éducation de Liyue.

Mais, dans l'ensemble, c'était chouette. Paimon s'ennuyait souvent en fin d'heure, et surtout en fin de journée, mais elle arrivait à suivre. Elle ne comprenait juste pas pourquoi, seulement deux semaines après la rentrée, elle avait déjà eu un premier contrôle.

Enfin, en toute honnêteté, sans certains cours et sans certaines personnes, l'école serait absolument parfaite. Surtout sans certains cours.

Comme le cours de calligraphie. La petite fille n'avait jamais tenu ni stylo plume, ni pinceau de sa vie. Ce cours figurait parmi les plus difficiles à ses yeux, et pour ne rien rajouter, son professeur était une femme sévère et fort peu sympathique, qui n'appréçiait absolument pas les régulières fautes, bavures et maladresses de la fillette aux cheveux blancs. Enfin, était-ce vraiment de la faute de Paimon si l'encre était tombée et s'était renversée sur le sol après qu'elle ait accidentellement mis un coup dedans avec son poignet ?

Tiens, n'était-ce pas d'ailleurs la main de cette dame stricte qui venait de se poser brutalement sur le bureau de la petite fille ?

- Mademoiselle Abyss, commença l'adulte d'une voix presque méprisante et hautaine. Puisque vous regardez la fenêtre avec autant d'intérêt, j'imagine que vous avez terminé votre colonne de caractères ? Montrez-moi votre feuille.

"Espèce d'idiote" songea Paimon sans toutefois le dire à voix haute. Elle jeta un regard noir à son professeur même pas capable de dire "s'il vous plait" et lui tendit sa feuille. Son interlocutrice la prit entre ses doigts boudinés et remit ses lunettes sur son nez pour pouvoir lire les caractères de son élève. Élève qui, pour une fois, s'était énormément appliquée à tracer. Pourtant, au bout d'une ou deux minutes, l'enseignante reposa la feuille sur le bureau de la petite fille et lui jeta un regard toujours aussi hautain. Cette dernière soupira avant même que l'adulte reprenne la parole, sachant d'avance que peu importe l'application qu'elle y avait mis, il y avait quelque chose qui n'allait pas.

- Inutile de soupirer. Vous pouvez recommencer, Mademoiselle Abyss, cette fois sans laisser de grosses tâches d'encre sur le bord de votre copie.

"Au moins, mes tâches sont moins grandes que votre idiotie !" râla la fillette tout en observant sa feuille, la frustration coulant à grands flots dans ses petites veines. A côté d'elle, sa camarade pouffa de rire, trouvant visiblement l'échange entre Paimon et leur professeur très amusant. "Idiote", fut la réponse mentale de l'élève.

N'ayant pas d'autres choix, elle repris une feuille blanche dans le tas qu'elle avait devant elle, trempa une nouvelle fois son pinceau dans le pot d'encre (en faisant bien attention à ne rien renverser), passa un trait sur son papier buvoir pour éliminer le surplus d'encre et recommença à tracer les symboles écrits au tableau depuis le début de l'heure. La petite fille s'obligea à se concentrer, au point d'en oublier le bruit environnant, pour satisfaire un minimum son ennuyante enseignante. Mettant en pratique les enseignements vus jusqu'à présent, elle traça le plus légèrement possible chaque lignes formant les symboles. Finissant au bout d'un bon quart d'heure, elle posa tout doucement sa feuille sur le bord de sa table pour la mettre à sécher. "Voila, j'ai finis ces symboles idiots".

Heureusement, à peine cinq minutes après, la cloche sonna, annonçant la fin de la journée.

Paimon rangea son matériel dans son sac, laissant juste la feuille sur le bureau. Autour d'elle, tous ses camarades suivirent son mouvement, tandis que leur professeur les observait sans dire un mot. La seule chose de bien avec elle, c'était qu'elle ne donnait pas de devoir.

Reprenant son cartable sur ses épaules, la petite fille entendit le cri d'une camarade de classe. En se retournant, elle vu que l'un des garçons l'avait bousculé sans hésitation, et qu'il s'était mis à rire en entendant son cri. "Lui, c'est le roi des idiots", songea de nouveau la fillette aux cheveux blancs, étant habituée désormais aux bêtises et aux débordements de ce garçon-là. Toutefois, elle fronça les sourcils en réalisant son erreur. "Ah non, c'est vrai. Le roi des idiots, il doit être en train de parler à Lumine en pensant que je comprends pas ce qu'il lui dit."

Paimon soupira. Ce grand roux était vraiment bizarre. "Et idiot. Surtout idiot."

Avant de sortir, elle se dirigea vers son casier, et se fit la mission d'ignorer tout le chahut et le brouhaha présent dans la cour, de tous ces élèves qui attendaient avec impatience que le portail s'ouvre pour pouvoir sortir. Mais c'était difficile de ne pas remarquer ceux qui s'amusaient à lancer leurs sacs sur les casiers. "Idiots". Celles qui couraient aux toilettes pour se refaire une beauté, comme si elles allaient sur le tapis rouge. "Idiotes". Ceux qui avaient décidé de jouer à loup pour attendre, bousculant tout le monde. "Idiots".

Vraiment, l'école serait tellement mieux sans eux.

Quand finalement, Paimon finit de déposer ses affaires aux casiers et de reprendre celles dont elle avait besoin pour ses devoirs, et que le portail s'ouvrit, ce fut d'avantage la cohue pour sortir. Les uns se bousculaient, les autres poussaient ou tiraient pour être les premiers à sortir. A croire que c'étaient des fauves qu'on lâchait dans une arène et non des élèves qu'on laissait enfin sortir après toute une journée de cours. Sans exagérer, il fallut à la petite fille quatre bousculades et deux pieds écrasés pour qu'elle parvienne enfin à sortir du collège et qu'elle puisse se diriger vers l'endroit où ses aînés garaient habituellement la moto en venant la chercher.

Comme convenue pour aujourd'hui, c'était sa grande sœur qui était venue la chercher. Malgré les insistances d'Aether pour qu'elle n'aille plus à Liyue (ils pensaient vraiment qu'en se mettant dans le bureau, elle n'allait rien entendre ?), Lumine avait vite trouvé le moyen de contre argumenter. Depuis, le type roux venait régulièrement discuter avec la jeune femme, qui profitait à chaque fois de l'arrivée de Paimon pour filer plus vite que la lumière, avec la petite fille sous le bras.

Or, aujourd'hui, le roi des idiots manquait à l'appel, et en s'approchant, Paimon remarqua que sa grande sœur regardait autour d'elle. Cette dernière affichait une expression mi-soulagée et... Mi-peinée ?

- Me dis pas que tu es devenue idiote, toi aussi, geignit la fillette aux cheveux blancs en constatant le regard de la plus grande.

Cette dernière se tourna vers elle, les sourcils froncés. La peine et le soulagement avaient laissé place à la colère. Sous ce regard sévère et mécontent, la destinataire de celui-ci baissa la tête, se mordant la langue. Il était vrai que Lumine ou Aether applaudissaient rarement les élans d'impolitesse de Paimon.

- Tu as l'air en forme, toi, aujourd'hui.

- Pardon, grande sœur... C'est le cours de calligraphie, il m'a trop énervé.

- Encore ta prof exigeante qui nous fait acheter un pinceau à deux cents moras pour ensuite te disputer sur sa mauvaise qualité ? siffla Lumine, qui aimait autant cette enseignante que sa jeune sœur.

La petite fille hocha la tête et ce fut sans surprise que la plus âgée grogna. Prenant doucement sa main, elle l'emmena avec elle jusqu'à la moto, qui attendait calmement de reprendre du service. Comme à peu près toutes les semaines, elle avait changé de plaque d'immatriculation, abordant pour cette fois, son originale. Mais aucune des deux sœurs n'y firent vraiment attention.

- Arrêtes de te soucier d'elle, reprit Lumine. C'est juste une idiote.

Au moins, elles étaient d'accord.