A la salle: Liam, Zayn.

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Liam pdv: 

Ça fait quelque chose comme 5mois que je m'entraîne chez Zayn, et avec Zayn. 5mois que j'ai envie de lui sauter dessus à chaque fois que je le vois. Que j'ai envie de lui faire l'amour sur son ring. Putain. Si Louis m'entendais, il se foutrait de moi pendant des années. Je ne suis pas le genre de type qui dit ce qu'il éprouve. Enfin, appart du désir pour lui, je ne ressens rien pour Zayn. Peut-être que je me mens à moi-même. Non. Peu importe, Zayn ne tentera jamais rien avec moi.

Quand j'arrive à la salle, il est debout dans un ring, il m'attend.

- Tu es en retard, déclare-t-il

- Ouais, et je suis là maintenant.

On a une relation bizarre avec Zayn. C'est comme si on n'avait pas besoin de se parler, ou d'être gentil l'un envers l'autre. Comme si on se détestait alors qu'on ne se déteste pas. Peut-être que lui me déteste après tout, j'en sais rien. On ne s'est jamais fait de compliment, on ne parle jamais de nos vies, de nos amours, de nos passés. Je crois que Zayn n'est pas ce genre de type et je ne le suis pas non plus.

L'entraînement ce finit enfin, et Zayn y a été plus fort que d'habitude. Il augment le niveau des entraînements chaque séance mais je ne suis toujours pas capable de le battre. C'est un défi pour moi, le battre avant la fin de l'année.

On sort du ring et on s'installe sur un banc, face à face. Il me tend une bouteille d'eau, que j'accepte. Je la bois d'une traite et je me lève pour aller me laver. Seulement, Zayn me retient le bras :

- C'est aujourd'hui, commence t'il.

- Quoi ? demande ai-je en fronçant les sourcils.

- C'est aujourd'hui que tu me racontes comment tu as commencé à boxer.

- Zayn... souffle ai-je. Je n'ai vraiment pas envie de parler de ça...

- Assis toi, et écoute moi, d'accord ?

Je fais ce qu'il me dit.

- Tu veux savoir comment j'ai commencé la boxe, et je veux savoir la même chose. J'ai compris que tu ne te confirais pas, si je ne me confiais pas. J'ai besoin qu'on avance aussi dans notre relation, dans la confiance que tu as en moi. Alors j'ai décidé d'agir en adulte, et de commencer, puisque tu as décidé d'être une tête de mule.

- Je ne suis pas une...

- Chut, me coupe-t-il. A l'âge de 12ans, j'ai compris que j'avais un problème de colère. Un jour, en rentrant de l'école avec mes sœurs, j'ai vu un garçon en frappait un autre. Je n'ai pas réfléchi, j'ai réagi. Je l'ai attrapé, je l'ai envoyé au sol, et j'ai commencé à le frapper. Une fois. Un coup de poing dans le nez. Mais, j'ai aimé ça, ça me faisait me sentir libre, alors j'ai continuais à le frapper encore et encore. Ma sœur a prévenu mon père, c'est lui qui nous a séparés. Et je l'ai frappé. Mon père. Ouais, j'ai frappé mon père lorsqu'il m'éloignait du garçon. Je n'arrivais pas à me calmer, je voulais qu'une chose : taper, taper, taper. Puis j'ai commencé à fatiguer et je me suis endormi dans ses bras. Le lendemain, mes parents m'ont emmenés voir un médecin. Il a trouvé ce qu'il cloché chez moi : je suis atteint d'hyperactivité agressive. J'ai commencé à prendre des cachets, mais ça n'aidé pas vraiment. Quand mon père en a eu marre de reboucher les murs à cause de mes poings, il m'a acheté un sac. Et j'ai commencé à taper, à chaque fois que je sentais que j'allais craquer. Je tapais jusqu'à ce que mes mains soient rouges, ou qu'elles soient en sang. Puis j'ai commencé à regarder des vidéos de boxe. J'ai demandé à ma mère de m'inscrire dans un club, à 15ans. Mon père a eu du mal à me laisser en faire, il ne pensait pas que ça aller m'aider. Il a finir pas céder et on a fait 6 salles avant qu'un coach m'accepte et arrive à me contrôler. Après ça, je n'ai jamais cessé de boxer. Il y a trois ans j'étais en combat. Toute ma famille était dans la salle. C'était mon grand soir, ma finale. Mon adversaire, m'a attaqué sur ma maladie. Je suis resté calme, pendant le combat. Même lorsqu'il a insulté ma famille. Je suis resté calme et j'ai boxé comme je savais le faire. J'ai gagné. Ma famille était fière de moi. J'étais heureux, vraiment. Seulement, je n'allais pas laisser ce type s'en sortir comme ça. Alors, une ou deux semaines plus tard, je l'ai retrouvé dans un bar. Et je l'ai cogné. Il a fini dans le coma, mais il est vivant aujourd'hui. C'est le père de Louis qui m'a arrêté. Il a compris que c'était à cause de ma maladie. Il m'a enlevé mon autorisation de boxer. Et quand il l'a fait, je me suis effondré en larme. Je n'avais plus rien si je pouvais plus boxer. Et il m'a donné l'idée de reprendre une salle. J'ai trouvé cette salle, alors je me suis lancé. C'est pour ça que je ne boxe plus, parce que j'ai failli tuer un homme.

- Wow Zayn, je ne sais pas quoi dire...

- Il n'y a pas grand-chose à dire, c'est du passé. Ton tour, maintenant.

Je prends une grande inspiration, et je me lance.

- Mon père était alcoolique, il avait tendance à me battre. Je ne le laissait pas frapper ma mère, ni ma sœur. Je faisais tout pour les protéger, alors je prenais les coups. Leurs sécurités c'est tout ce qui m'importait. Ma mère ne pouvait pas le quitter, parce qu'il avait tout, la maison, l'argent. Même celui de ma mère, celui qu'elle gagnait et celui dont elle avait hérité de son père. J'avais 13ans, qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? Je ne savais pas quoi faire. Je n'en parlais à personne, pas même à Louis. Quand on a eu 17ans, mon père me frappait toujours. Un jour, je suis resté un peu après l'école, avec une fille que j'aimais bien. J'avais 17ans, je voulais juste avoir un peu la vie d'un garçon de 17ans. Je n'aurais pas dû. Quand je suis arrivé devant chez moi, il y avait une ambulance et des voitures de police. J'ai couru pour rentrer, et j'ai vu le père de Louis, et Louis. Le père de Louis était entrain de rassurer ma mère, et Louis tenait sa main. Mais Lucy n'était pas là. Je ne voyais pas ma sœur. J'ai vu mon père, être emmener par des policiers. Mais je ne voyais toujours pas Lucy. Louis m'a vu, il a lâché la main de ma mère, et il m'a pris dans ses bras, non sans m'insulter d'abrutis finis. Et il m'a tout raconté : il voulait passer me voir, mais en arrivant il a entendu des cris de femmes. Mon père avait frappé ma sœur, parce qu'elle protégeait ma mère. Louis a appelé son père, puis il est rentré chez moi. Il a éloignait ma mère de la scène, et il a frappé mon père par derrière, avec une bouteille en verre. Il s'est évanoui et s'est réveillé qu'après que la police soit arrivée. Lucy était... C'était pour elle l'ambulance. Mon père l'avait frappé jusqu'à ce qu'elle tombe inconsciente. Ma petite sœur était dans le coma, à cause de moi. Si je n'étais pas resté avec cette fille, Lucy n'aurais jamais rien eu. J'aurais été la pour les protéger. Je m'en voulais tellement, que quand elle s'est réveillée, j'ai refusé de la voir pendant des mois. Elle était malheureuse et j'étais en colère. C'est Louis qui m'a convaincue de commencer à boxer pour évacuer. Mais je n'arrivais pas me contrôler, et Lucy a commencé à avoir peur de moi. C'est là que j'ai décidé d'aller voir un psy, pour m'aider. Et j'ai continué à boxer, jour et nuit, pour devenir comme je suis aujourd'hui. J'ai trouvé un équilibre, et j'ai réussi a revoir ma sœur sans lui faire peur.

- Je suis désolé, je n'aurais pas dû te forcer à...

- On est quittes maintenant.

- Ce n'était pas une compétition, je suis désolé que tu es vécu tout ça.

- C'est dans le passé.

- Je suis là tu sais, si tu as besoin de quoi que ce soit.

- Quoi, on va devenir meilleurs amis ?

- Oh va te faire foutre !

- Voilà le Zayn que je connais ! Mais merci.

- Tu veux aller boire un verre ?

- Je vais vraiment finir par croire que tu veux m'avoir dans ton lit, Zayn.

- Mais va te faire foutre putain.

- Je veux bien. Aller boire un verre, dis je en lui faisant un clin d'œil

Je lui souris et vais à la douche. D'accord, je suis super heureux, déjà de la conversation qu'on a eu même si elle était dur, et aussi parce qu'on va boire un verre. J'attends ça depuis tellement longtemps. Mon dieu, si Louis me voyait.

The bus of love // réécriture //Où les histoires vivent. Découvrez maintenant