Hate U

Chapitre 4

LAID

Presque tout le monde est parti et il ne reste que quelques personnes, dont moi. Mais bon, je compte partir.

Je me demande où est Daryl ? Je ne l'ai pas vu depuis des heures. Tant pis ! Je me casse !

Je sors de la maison et m'arrête d'un coup en voyant ma voiture. Je fronce les sourcils et marche jusqu'à elle. J'écarquille les yeux en regardant le pare-brise.

Je me mets devant le capot et regarde l'écriture sur la vitre. Je passe un doigt sur l'une des lettres, écrite en majuscule. Putain, c'est de la mayonnaise !

Je remarque aussi les œufs et la lettre "R" à côté du mot "CONNARD". Bordel, je vais la tuer ! Je savais qu'elle allait se venger pour le coup de la bouteille !

- Tu ne paies rien pour attendre, Torres.

***

Nous sommes lundi et je suis dans le couloir du lycée, derrière un mur. Une main se pose alors sur mon épaule, je sursaute et me tourne vers la personne. Je vois que c'est Daryl.

- Qu'est-ce que tu fous, mec ? dit-il en fronçant les sourcils.

- Chut !

Il hausse les sourcils.

- Mais qu'est-ce que...

- Mais tais-toi !

Je reporte mon attention vers ma cible. Heureusement que Daryl ne dit plus rien. Je vois alors la personne qui m'intéresse pour l'instant. Elle discute avec ses amis et arrive près de son casier. Elle l'ouvre et d'un coup, elle se fait asperger de crème. Elle met alors ses mains au dessus de sa tête, pour essayer de ne pas s'asperger plus. Je ris discrètement, mais au fond, j'éclate de rire jusqu'à ne plus respirer.

Le jet de crème s'arrête et Torres est couverte de partout. Elle secoue ses mains et enlève la crème sur ses yeux.

- MURPHY !! crie-t-elle.

Je finis par éclater de rire à m'en tordre le ventre. Je sors de ma cachette et me mets au milieu du couloir. Je regarde en direction de Torres, elle me lance un regard noir.

- ESPÈCE DE FILS DE P*TE !!

- Ça, c'est pour avoir mis des œufs et de la mayonnaise sur ma caisse ! dis-je sérieusement.

- VA CREVER EN ENFER !!

- C'est moi ton enfer désormais !

Elle me montre son majeur et je souris moqueusement.

- Mais qu'est-ce qui se passe ici ? dit une voix.

Oh merde ! J'avais oublié ça !

Le proviseur regarde la crème, qui est en train de fondre, au sol, puis nous regarde, Torres et moi. Il fronce les sourcils.

- C'est à cause de lui, monsieur ! m'accuse Torres.

J'ouvre la bouche, mais ne dis rien.

- Espèce de balance ! finis-je par dire.

- Tu l'as bien mérité, enfoiré !

- TAISEZ-VOUS !!

Nous regardons le proviseur.

- Vous deux ! dit-il en me désignant et l'autre. Dans mon bureau !

- Mais je n'ai rien fait ! C'est lui...

- Dans mon bureau !

Personne ne dit rien et je me dirige vers le proviseur.

- Tout le monde ! Allez en cours !