Chapitre 46 : Fleur, je t'aime

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Point de vue : Kélio


Il faut qu'on agisse, Vince sait qu'il est piégé, il va soit s'en prendre à Fleur soit utiliser sa dernière carte en s'enfuyant par une issue que l'on ignore. Je m'en veux, j'ai déjà trop attendu, alors tant pis, on n'a pas eu le temps de savoir si on peut entrer sans danger, mais je préfère perdre des hommes que perdre ma femme.

- Vous, dis-je en désignant un groupe d'hommes, vous allez rentrer par la porte côté sud, quant à vous, dis-je en montrant un autre groupe d'hommes, vous passez par la porte juste en face.

J'ai bien évidemment omis de leur dire que l'on ne sait pas du tout si c'est piégé ou pas, on a bien essayer de faire parler Paolo mais il n'a rien dit, même quand je lui est brûlé le bout des doigts avec un briquet il n'a rien dis, il est très fidèle à son frère.

J'observe le premier groupe s'avancer vers la première entrée, il essaye de l'ouvrir, mais elle est bloquée, ils décident alors d'enfoncer la porte. À peine ont-ils eu le temps de poser un pied dans la maison qu'une déflagration se fait entendre.

- Bon, je crois bien que l'on ne passera pas par là, lâche Armando calmement.

Je déteste le voir aussi calme et serein alors que moi, j'ai l'estomac noué et que ma jambe tressaute nerveusement. Il m'est impossible de dissimuler mon stress et ma peur. Je marche rapidement jusqu'à cette fameuse entrée qui vient d'exploser et jette un rapide coup d'œil aux cadavres disloqués de mes hommes.

Vince est un adepte des explosions.  

Je reçois un message comme quoi l'entrée au sud n'est pas piégée, je fais donc signe à Armando ainsi qu'à Gus de me suivre. Je hâte le pas et rentre à l'intérieur de l'aile sud, je rejoins mes hommes.

- Ils sont à l'étage normalement, mais je veux que certains d'entre vous quadrillent en bas au cas où cette enflure tenterait de fuir.

Ils hochent la tête pour me montrer qu'ils ont compris, je ne m'attarde pas plus et je file en direction de l'étage, je pointe bien mon glock devant moi. J'entends les pas de mes deux compères derrière moi qui assure mes arrières. On arrive assez rapidement devant la porte où Vince retiens ma femme depuis plus de 24 heures maintenant.

On entends rien, il n'y aucun bruit qui se fait entendre, ni cris, ni pleures, ni gémissements comme je m'y attendais, non rien. Mais ce silence me fait bien plus peur que ce que j'ai énuméré juste avant. S'il y avait des cris, j'aurais au moins la certitude qu'elle est en vie, là, j'ai très peur de découvrir son cadavre.

- Pousse-toi Kélio, je vais défoncer la porte, dit Armando en me décalant sur le côté.

Il se met de profil et percute la porte de plein fouet en donnant un coup d'épaule. La porte ne bouge pas et Armando gémit de douleur en se tenant l'épaule qu'il vient de se blesser.

- Mais tu es complètement con ? Tu n'as jamais appris que le meilleur moyen pour défoncer une porte, c'est de donner un coup de pied à l'endroit le plus fragile ? Jouer au bélier humain ne sert à rien, explique Gus en examinant le sens d'oscillation de la charnière.

- Ce n'est pas le moment de vous disputer putain, ma femme est en danger alors défonce moi cette porte de merde Gus et vite, hurlai-je en abandonnant le peu de sang-froid qu'il me restait.

FiorellinoWhere stories live. Discover now