IV

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Un mois, ça fait plus d'un mois que Mikey vient tous les deux jours au magasin pour savoir si les taiyaki sont arrivé, plus d'un mois qu'on entre en joute verbale en se voyant sans qu'il n'y ai jamais de vainqueur

Et aujourd'hui encore, il est la

- Y'a toujours pas eu de livraison de taiyaki ?

- T'as rien d'autre à foutre que venir ici ?

- J'viens chercher mes taiyaki

- Ah bah regarde dans le rayon

- Y'a rien

Un soupir quitte mes lèvres et je me lève

- Surveille la caisse 5 minutes, appelle-moi si y'a un client et ne vol rien

Il ne répond pas et je pars dans la réserve, feuilletant rapidement le registre des livraisons avant de récupérer un carton

Il n'a pas bougé d'un cheveu, terrifiant.

Je me dirige vers le rayon où ils sont normalement rangé et, comme s'il venait seulement de reprendre vie, il me suit.

- Tiens

Je lui donne deux boîtes et commence à ranger les autres

- Tu finis à quelle heure ?

- Pourquoi, tu veux m'inviter au resto ?

- Oui

- Je finis pas, je bosse tout le reste de ma vie sans pause

- Tu pourrais refuser de façon plus aimable

- Tu pourrais avoir l'air plus aimable quand tu invites quelqu'un au resto, là, on dirait que tu te prépares pour halloween alors qu'on est en avril

- Tu ne veux pas que je pose un genou à terre non plus ?

Un léger rire quitte mes lèvres lorsque j'imagine la scène

- Attend la demande en mariage pour le genou à terre

Un soupir quitte ses lèvres

- Tu m'énerves

- Je sais petit panda, c'est le but

Ses sourcils clairs se froncent

- Alors, tu acceptes l'invitation ou non ?

- Il faut que j'y réfléchisse, j'espère que tu as de la patience

Je range la dernière boîte et part ranger le carton dans la réserve avant de retourner derrière ma caisse, scannant ses articles en chantonnant un air de Conan Gray

- 1000 ¥ s'il te plaît

Il pose le billet et part s'asseoir contre le mur dehors

- On n'a jamais dit non à ce type ça se voit comme les cernes sur sa salle gueule...

Peut-être une bonne heure et demi plus tard, voyant que le magasin est vide, je décide de fermer plutôt, partant échanger mon uniforme contre un survêt noir plus confortable avant de fermer

- J'ai fini. Je souffle en m'allumant une cigarette

- T'as plus le briquet de Rindo ? Demande-t-il en terminant son Taiyaki

- Non, j'l'ai rendu à Kakucho qui a dû lui rendre

- Pourquoi ?

- Pourquoi pas ?

Il me fixe, sans se lever pour autant et je laisse un peu de fumé quitter mes lèvres

- Quoi ? J'ai un truc sur le visage ?

𝒟ℯ𝒶𝒹 ℳ𝒶𝓃Where stories live. Discover now