VI

1.7K 116 97
                                    

- Les gars, on devrait arrêter non, elle bouge presque plus

On m'attrape par les cheveux, relevant mon visage ensanglanté pour me forcer à observer le visage de ce sale bâtard

- Qu'est-ce que tu racontes enfoiré, ce putain de monstre ne sent pas la douleur

Je me prends un coup de tête suivit d'un coup de poing, je n'ai même pas le réflexe de protéger les parties sensible de mon corps, me laissant cogner jusqu'à ce qu'ils se lassent, parce que je ne peux pas m'évanouir de douleur.

Plus tard dans les couloirs du collège, je les ai recroisé, mon visage tuméfié et encore par endroit couvert de croûte de sang les faisant rire, comme s'ils étaient fiers de leur œuvre

- Regardez-moi ça les gars, la sale rouquine a même pas les couilles d'aller se faire soigner à l'infirmerie

- Le démon ne supporte pas le désinfectant !

Je baisse les yeux, retenant difficilement ma colère en serrant les poings dans mes poches.

Le soir, en rentrant chez moi, je n'ai rien ressenti en voyant l'horreur dans le visage de ma mère, rien non plus en voyant la colère rougir le visage de mon père

- Mon Dieu ma chérie, qui t'as fait ça

- Personne je suis tombé

- Sen, une chute ne fais pas autant de dégâts

Je fixe mon père, silencieuse alors que ma mère appliquait un torchon froids sur mon œil gonflé

- Combien de temps tu es resté comme ça, tes professeurs n'ont rien dit ? Me demande ma génitrice

- Rien

Un silence se fait dans la salle de bain, mon père fait les cents pas à l'entrée avant de s'arrêter, s'approchant de moi

- Je vais te changer d'ecole, ils ne te feront plus rien

- C'est bon papa, c'est ma dernière année ça vaux pas le coup

Il fronce les sourcils, prenant ma main dans les siennes

- Mon cœur, tu dois répliquer dans ce genre de situation, frappe, toi aussi

Je l'observe, c'est un étrange cet homme, toujours au travail, présent mais absent

- P'pa je ne sens pas la douleur, je peux encaisser autant de coup qu'ils veulent m'en donner

- Jusqu'à ce que tu y passes, tu ne ressens peut-être aucun de leurs coups, mais ton corps n'es pas inépuisable

Je repousse doucement ma mère qui était en train de désinfecter mes plaies et part en silence dans ma chambre.

Une fois sûr qu'ils ne viendront pas me faire chier, je me change et enfile un maillot de bain sous mes vêtements avant de sortir de la maison par la fenêtre pour me retrouver dans la rue

- Eh tu t'es bien fait amocher cette fois !

- Salut Baji

𝒟ℯ𝒶𝒹 ℳ𝒶𝓃Where stories live. Discover now