━ UN.

222 21 2
                                    

LE SOLEIL TIRAIT SA RÉVÉRENCE,dans cette fin de journée de cours où, à travers les rideaux, la couleur orangée de l'astre solaire se reflétait sur les tables

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.







LE SOLEIL TIRAIT SA RÉVÉRENCE,
dans cette fin de journée de cours où, à travers les rideaux, la couleur orangée de l'astre solaire se reflétait sur les tables. C'était à travers cette même fenêtre qu'on apercevait sur le terrain trois jeunes adolescents, à même le sol, qui semblaient presque essoufflés par un professeur plus diabolique qu'on ne le pense — aidée d'une jeune femme bien intransigeante.





— Il va falloir que je m'achète un nouveau jogging moi..., souffla Nobara avant d'imaginer une nouvelle tenue incroyable de sport, l'occasion de s'acheter de nouvelles fringues.





Itadori se laissa tomber, entièrement, par terre, accompagné d'un sourire, en étant complètement épuisé. Il venait de travailler sa nouvelle technique sur plusieurs répétitions et ça l'avait, complètement et entièrement, achevé. Son énergie occulte devait être au plus bas, et il n'avait que l'envie pressante d'aller rejoindre les dortoirs. Évidemment, en passant d'abord manger.





Sans tarder, qu'ils se retrouvèrent tous autour de la table, rejoints par les premières années, devant leur plateau. Les conversations alimentaient la cacophonie de la pièce qui, doucement, se remplissait. D'une certaine manière, Itadori ne participait pas à la conversation – pour la première fois – mais au contraire, se bercer par les sons qui résonnaient dans la salle. Comme un ruisseau qui coulait au loin, dont l'écho retentissait comme la mélodie douce d'une nuit, les résonances de leur conversation lui parvenait tel que cette même provenance.





Sous cette douce sonorité, sa tête se laissait tomber légèrement en avant, au-dessus de son assiette. L'énergie oppressante, accablante a l'épuisement, alourdissait chaque particule de son corps. Ses muscles se relâchèrent dans une décontraction absolue que l'exténuation lui avait procurée. Les paupières laissaient doucement tomber le voile, commençant à faire somnoler l'esprit d'Itadori. Il plongeait dans un entre-monde entre le noir et l'assiette qui lui faisait face. Le soupir d'un affaiblissement qui planait sur ses paupières, il se laissait aller doucement dans l'antre de la nuit. Cette noirceur attirante l'enfonçait plus encore dans les songes qui berçait l'obscurité.





Il se retrouvait dans un vide noir où rien ne pouvait pénétrer l'esprit somnolant de celui-ci. Sur un temps où les rêves ne s'accommodent pas de leur berceuse, l'inconscient qui ne peut prendre le total contrôle de sa conscience. C'est dans cette entre-monde que se balance l'éveil et l'éteinte de notre pensée pour laisser une lucidité assez forte pour sortir de cet éphémère couché.





Comme un rêve lucide, il prenait d'une certaine façon, conscience de sa future nuit qui pointait déjà sa présence. Dans un cercle noir entre-balançant sur cette ligne, il sentit, réellement, pour la première fois un poids sur ses épaules. Une lourdeur accablante longeait la peau de ses bras dont le contact se hérissait soudainement. La légèreté d'une fraîcheur presque suffocante parcourait son épiderme. Il avait froid. Il avait conscience d'avoir froid dans son demi-sommeil.





Un cœur. Boum. Boum. Boum. Il pompait son sang, battant d'une façon à peu plus rapidement. Itadori n'a jamais exprimé la moindre peur grandiose, ni une angoisse quelconque qui puisse lui permettre de sentir son cœur cognait, à ce point, contre sa cage thoracique. Il savait. Son cœur, celui qui maintenait la vie et la mort de son corps – dont il connaissait l'expérience – sentait l'effet paranormal qu'il se tramait dans les nuits noires de ses pensées. C'étaient les battements insensés de son point vital qui lui a permis, d'une manière étrange, de prendre réellement conscience de la bulle noire qui l'entourait.





L'atmosphère lourde qui s'harmonisait maladroitement avec les réactions de son corps, le mit dans un état de semi-alerte. La capacité intellectuelle de son cerveau qui se balançait de cet état conscient-inconscient, rendit son regard vitreux, peinant à une meilleure concentration. Cette altération entre l'obscurité viscérale des songes à état de repos et l'assiette remplis de nourriture empêchait de comprendre le malaise intérieur qu'il ressentait. Car il savait. Quelque chose d'anormal se faisait ressentir dans l'air, devenant malaisant par la caractéristique accablante de cette anomalie. Une anomalie qui ne devrait pas apparaître dans ses songes, encore moins dans son esprit – surtout en présence de Sukuna.





Soudain, d'une violence écrasante, la tension s'était accentuée. La réaction primitive de son corps l'avait rendu tendu au point qu'une certaine douleur le tiraillait. Le souffle en devenait beaucoup plus court et lent ; l'air qu'il expirait et inspirait commençait à lui couper, prenant des petites bouffées par-ci comme pour lui donner l'impression qu'il respirait encore alors que, en réalité, il n'avait plus de souffle. Instinctivement, il savait. Itadori comprit où regardait lorsque cette violence lui frappait comme un tonnerre foudroyant. Et, lorsqu'il dirigea ses yeux vers en haut, ce qu'il vu, à ce moment précis, retourna totalement son cœur par brutalité écrasante.





La couleur flamboyante qui ressortait des ténèbres étouffait la bulle somnolente. La trace longue et vicieuse de ces yeux sur le ciel obscur rendait l'oppression alourdissante ; une sensation d'écrasement absolu sur sa personne impactait l'esprit. Cette couleur rouge, qui surplombait tout son être, d'une pupille noir fine, le regardait, lui. Elles plongeaient rapidement en lui pour lire l'essence même de cet homme, d'un regard angoissant.





La sensation qu'on pénétrait son lui intérieur lui fut si lourde que l'éveil soudain qu'il lui prit fit retourner tous les regards vers lui. Il s'était levé d'un coup de sa chaise en cassant l'état somnolant de son esprit, attirant les regards interrogateurs de ses camarades. Il posa violemment ses mains sur la table, la tête baissée vers sa nourriture alors que son souffle lui peinait à revenir. Il était complètement coupé qu'importe la quantité importante d'air qu'il essayait de prendre. Il ressemblait à ces personnes prises de crise d'angoisse. La toux lui prenait aux tripes, tandis que ses yeux écarquillés n'arrivaient pas à déterminer le rêve du réel, inquiétèrent presque ces camarades. Il n'arrivait pas à entendre la voix de ses camarades, comme emprisonné dans l'esprit tordu de son propre être.





— I...dori ? Ita... réveil...





C'est lorsque Fushiguro lui balança son verre d'eau sur la tête que cette sensation inconfortable sur le cœur pu enfin le quitter. Il se laissa mollement tomber sur la chaise alors que sa gorge put enfin accueillir l'air presque douloureux dans ses poumons. Il ferma les yeux un instant pour alléger le corps.





— Qu'est-ce qui t'ai arrivé ? Tu nous as fichu une de ses trouilles ! cria Nobara.

— J'ai fait une sorte de cauchemar, je crois...





Il croit.

VISION CAUCHEMARDESQUE | sukunaWhere stories live. Discover now